J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
Alors que le gouvernement prépare une loi sur « le droit à l’erreur pour les entreprises », le défenseur des droits Jacques Toubon réclame la même disposition pour les particuliers. Il l’écrit dans un rapport glaçant sur les abus de la lutte contre « la fraude aux prestations sociales », qui laisse entrevoir une chasse arbitraire à l’usager.
Une crise peut en cacher une autre. Le macronisme entame cette rentrée dans un état proche de l’urgence. Mais au-delà de la conjoncture d’automne, les déboires du président français s’inscrivent d’abord dans une succession d’échecs qui remontent, au minimum, à l’élection de Jacques Chirac.
C’est la pétition du mois. Avec 200 000 signatures, la pétition « contre le statut de Première dame pour Brigitte Macron » atteint un niveau notable. Elle met le doigt sur un vrai problème, et sur beaucoup d’hypocrisie.
Grand silence de la part des autorités françaises au sujet du Venezuela. Et refus de condamner, voire défense de Nicolas Maduro de la part d’une grande partie de la gauche, France insoumise et Parti communiste. Comme si la mort de 120 personnes et l’emprisonnement d’opposants ne valaient pas un communiqué, ou l’expression d’un malaise.
Le samedi 29 juillet était, paraît-il, « le jour de la libération fiscale ». Une campagne faite pour imposer l’idée que depuis le 1er janvier « les Français » ne travaillent pas « pour eux » mais « pour l’État ». Comme si « l’État » n’était pas les Français.
Il y a plusieurs façons d’analyser le différend qui oppose le président de la République au chef d’état-major des armées. Une approche militaire, bien sûr, du budget et du sens de la discipline. Mais une vision civile aussi. La résorption de ce conflit nous renvoie à la philosophie de la future loi Travail.
Emmanuel Macron considère-t-il que les autocrates sont solubles dans les dorures et les parades ? Sa réception de Poutine à Versailles, le 30 mai, et celle de Trump sur les Champs-Élysées, ce 14 juillet, prouvent en tout cas qu’il n’hésite pas à déjeuner avec le diable, même avec une cuillère courte.
Contenu voisin, mais en plus décomplexé, opposition frontale de la gauche, pression maximale du Medef : apparemment, l’acte II de la loi El Khomri s’engage à partir de ce lundi à l’Assemblée. Dans les faits, l’acte I du quinquennat commence. Le président joue son avenir.
À quelques heures de la réunion contestée du Congrès, « l’hyper-présidence » d’Emmanuel Macron nous replonge dans les années Sarkozy, en plus aigu. Il y a de la fascination dans l’air. À moins qu’avec le nouveau président, comme pour son prédécesseur, les dérapages ne soient pris pour des coups d’éclat ?
Réveil de cauchemar pour la droite et le PS, après cinquante ans d'ivresse. Les forces qui se sont succédé à l’Élysée réalisent avec effarement que nous sommes en Ve République. Emmanuel Macron dispose de tous les pouvoirs et les exerce à sa manière : ultra-présidentielle.
Nouveaux visages, nouveaux groupes, nouvelle sociologie. La société civile arrive avec ses us, ses coutumes, ses certitudes, et sa prétention à dépasser les blocages politiques. Elle pourrait pourtant les incarner très vite.
Une semaine après les législatives et deux jours après le remaniement ministériel, Emmanuel Macron affronte ses premières épreuves. Un moment paradoxal où cohabitent un solide état de grâce et des doutes qui se multiplient.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?