Poste culture. Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008. Correspondant à Bruxelles sur les affaires européennes (2011-2017), puis reporter, au sein du service international à Paris (2018 - 2025). Co-programme la case « documentaire » chaque samedi sur Mediapart. Toujours en veille sur l’Espagne et l’Argentine.
Ai publié un guide sur l'Argentine (La Découverte, 2011), un essai sur les politiques espagnoles nées du mouvement « indigné » du 15-M (Squatter le pouvoir, Les mairies rebelles d'Espagne, Editions Lux, 2016) et un autre sur l'architecture du quartier européen à Bruxelles (Bruxelles chantiers, Une critique architecturale de l'Europe, Lux, 2018).
Mail : ludovic.lamant[@]mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La maire de Barcelone lance, avec le soutien d’autres forces de gauche, une plateforme qui veut faire campagne sur l’urgence sociale, d’ici aux élections du 21 décembre en Catalogne. Elle veut prouver qu’il est possible de parler d’autre chose que de l’indépendance, ces jours-ci, en Catalogne. Elle devra faire avec la crise qui bouscule l’un de ses alliés, Podemos, piégé par le dossier catalan.
La mise en détention provisoire de huit membres de l’ex-gouvernement catalan – dont celui qui était jusqu’alors le favori des élections du 21 décembre, Oriol Junqueras – enflamme le début de la campagne électorale. Des appels à la « libération des prisonniers politiques » se sont multipliés.
Depuis la proclamation de leur « république », tout ne s’est pas passé comme prévu. Mais beaucoup d'indépendantistes catalans restent mobilisés, prêts à voter en décembre. Ils savent que la tutelle de Madrid ne règle rien, sur le fond. Reportage dans les rues de Vic, dans la Catalogne de l'intérieur.
Une partie des indépendantistes catalans espérait en finir avec la Constitution espagnole de 1978 et les politiques d’austérité de la droite. Mais c’est tout l’inverse qui se produit, avec la reprise en main de Madrid et le retour en force du PP de Rajoy, se désespère l’universitaire Joan Subirats, proche conseiller de la maire de Barcelone, Ada Colau. Entretien.
La convocation d’élections anticipées en Catalogne par Mariano Rajoy a pris de court les partis indépendantistes. À peine leur « république » proclamée, leur récit a déjà volé en éclats. Le départ de Carles Puidgemont pour Bruxelles, où il semble vouloir demander l’asile politique, n’arrange rien.
Des dizaines de « Comités de défense du référendum » ont débattu, samedi et dimanche dans toute la Catalogne, des manières de contrer l’application de l’article 155 par Madrid. Mediapart a suivi plusieurs de ces assemblées de quartier, où beaucoup semblent sonnés par la perspective des élections anticipées.
Soraya Sáenz de Santamaría, numéro deux du gouvernement espagnol, a hérité samedi du portefeuille de Carles Puigdemont, le président destitué de la Catalogne. Une promotion aussi spectaculaire que risquée pour « la femme la plus puissante d’Espagne ».
Tout s’est joué vendredi en trente minutes : le Parlement catalan a déclaré l’indépendance, et le Sénat espagnol a placé la Catalogne sous tutelle. Dans la soirée, Madrid a convoqué des élections anticipées pour le 21 décembre. L’engrenage plonge la cinquième économie européenne dans l’inconnu.
Carles Puigdemont s’était préparé jeudi à annoncer des élections anticipées, pour éviter la mise sous tutelle de la Catalogne. Mais il a fait marche arrière, jugeant que Madrid n’apportait pas assez de « garanties ». Le camp indépendantiste semble plus divisé que jamais.
Un accord d'étape est intervenu lundi soir dans l'un des dossiers les plus épineux de l'UE. Emmanuel Macron veut y voir la première pierre de cette « Europe sociale » promise. Pourtant cet accord, qui reste à confirmer, n'entrera en vigueur que dans quatre ans. Et les ministres français ont lâché sur les routiers.
Des dizaines d’États se retrouvent à partir de lundi à Genève, pour discuter d’un texte qui ferait primer les droits humains sur ceux des multinationales. La société civile pousse, mais les Européens, eux, freinent. La position de Paris est ambiguë.
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La 13e édition du festival multidisciplinaire Hors Pistes, qui s’ouvre ce vendredi à Paris, s’attache aux manières de « dire la nation » à distance du discours national identitaire.
Quentin Ravelli est l’auteur d’un diptyque remarqué sur la crise espagnole : d’un côté, « Bricks », film qui vient de sortir en salle, et de l’autre, un livre, « Les briques rouges », publié aux éditions Amsterdam.
A Bruxelles, « L’assemblée d’avril » organise durant onze jours un « campement artistique et citoyen » en réaction aux crises des démocraties européennes.
Leur conférence de presse est passée inaperçue, tandis que les médias n’avaient d’yeux que pour les cérémonies romaines de la fin de semaine. Mais les conseillers municipaux espagnols, passés par le Parlement européen mi-mars, s’emploient, eux aussi, à défendre une certaine conception, plus sociale, de l’Europe. Ils en appellent à la désobéissance.
Ils sont plus de 500 à dire leur inquiétude. Des réalisateurs, techniciens, programmateurs de festivals et critiques ont adressé une lettre ouverte au gouvernement socialiste d’Antonio Costa, pour l’inciter à annuler une réforme du financement qui menace la diversité du cinéma portugais.