Né en 1980 à Périgueux (Dordogne). A Mediapart, j'ai suivi l'actualité économique et sociale, la révolution tunisienne, le quinquennat de François Hollande, raconté l'OPA d'Emmanuel Macron sur la présidence de la République, couvert le mandat Trump depuis les Etats-Unis.
Désormais responsable et animateur d'A l'air libre, l'émission en accès libre de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après les manifestations du 19 mars, les syndicats ont décidé de se réunir à nouveau le 30 pour déterminer les suites à donner au mouvement. «Conscients de leur responsabilité» face à l'ampleur du mouvement, ils se donnent dix jours pour «proposer aux salariés de nouvelles initiatives qui leur permettront de s'exprimer encore plus nombreux, encore plus fort et de manière encore plus efficace». Le temps, espèrent-ils, de laisser à Nicolas Sarkozy l'occasion d'annoncer de nouvelles mesures sociales.
Record battu à Auxerre. Selon les syndicats, 7.500 personnes ont manifesté, jeudi 19 mars, dans les rues du chef-lieu de l'Yonne. C'est plus que pour les manifs anti-CPE, plus que le 29 janvier (ils n'étaient que 6.000). Dans le cortège, des syndicalistes de la fonction publique et de l'industrie. Mais aussi des étudiants, des parents d'élèves, des Auxerrois en colère contre Nicolas Sarkozy. Et même des anti-Otan. Portraits de manifestants de tous horizons.
Tonnerre, 6.000 habitants à trente kilomètres d'Auxerre, a manifesté dès jeudi matin. A 9 heures 30, une centaine de personnes se sont retrouvées à la salle polyvalente. Des années qu'on n'avait pas vu ça, de mémoire de syndicaliste. 650 emplois industriels ont été perdus depuis 2002, selon la CGT. Diaporama son et photo.
Les premières indications chiffrées, tant de la police que des syndicats, montrent que la journée d'action de ce jeudi a été massivement suivie. Les salariés du secteur privé se sont particulièrement mobilisés. «Une journée réussie», estime François Chérèque de la CFDT tandis que la CGT parle de trois millions de manifestants. François Fillon doit s'exprimer à 20h sur TF1. Il devra apporter une réponse à une crise sociale qui s'accélère. Le chômage atteint des records, une avalanche de plans sociaux se profilent dans les prochaines semaines. Les universités se sont mises en grève. Les conflits sociaux dans les Antilles ont donné des idées à certains et la violence entre dans les entreprises. Loin de rassurer, le gouvernement joue la montre et la tension.
Elle était la mesure phare du candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle. La loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) est en train de devenir le symbole d'un gouvernement sourd à la crise. Pas question de toucher au bouclier fiscal. «Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts», a répliqué Nicolas Sarkozy ce mardi en réponse à la fronde d'une partie des députés de droite, qui réclament que «les plus fortunés soient associés aussi aux efforts demandés à tous». La grogne parlementaire risque cependant de ne pas se calmer: mercredi, un amendement visant à suspendre les effets du bouclier fiscal pendant deux ans doit être présenté lors de la discussion sur le collectif budgétaire. Et jeudi 19 mars, la loi Tepa sera brandie dans les manifestations comme le symbole d'une politique injuste.
Au 43e jour de grève générale, le LKP achève d'examiner le projet d'accord que le Medef et d'autres organisations patronales refusent toujours de ratifier. Les stations-service ont rouvert, de même que de nombreux commerces.En Martinique, un accord sur une hausse des salaires a été signé dans la nuit de lundi à mardi.Dans chacune de ces îles, la contestation populaire a d'abord des fondements économiques. Le chômage est au plus haut, la vie chère, les inégalités sont insupportables. Décryptage d'une économie antillaise ubuesque avec l'aide de l'économiste guadeloupéen Erick Edinval.
Le nombre de demandeurs d'emploi a brutalement augmenté en janvier : + 90.000. Pire qu'aux heures les plus sombres de la récession de 1993. Selon Eric Heyer et Mathieu Plane, économistes à l'OFCE (Sciences-Po), des doutes subsistent encore sur les causes de cette brusque hausse du chômage. Par exemple, Eric Heyer soupçonne le paquet fiscal si cher à Nicolas Sarkozy, de jouer contre l'emploi. Impossible, aussi, de prédire la hausse au cours des mois prochains. Mais selon les deux économistes, le chiffre de 500.000 chômeurs supplémentaires en 2009 sera dépassé. Le cap des 3 millions sera-t-il franchi dans l'année?
En Martinique, les discussions sur d'éventuelles hausses de salaires achoppent toujours. En Guadeloupe, les négociations s'enlisent entre le LKP, le collectif qui a lancé la mobilisation, et le patronat. Le Medef s'oppose toujours à la hausse des salaires de 200 euros réclamée par le LKP. Depuis le mois de décembre, le LKP a installé le rapport de forces tout en restant, pour le moment du moins, un mouvement populaire. Retour sur un mouvement hétéréoclite, inédit par son ampleur mais qui s'inscrit dans la tradition violente des rapports sociaux d'une Guadeloupe encore traumatisée par la colonisation.
Après quatre heures de discussions à l'Elysée, le chef de l'Etat a annoncé 2,6 milliards d'euros de mesures sociales. Meilleure indemnisation du chômage partiel, ristournes fiscales pour les ménages modestes, aides diverses pour les familles ou les personnes âgées... Pour l'essentiel, ces mesures étaient déjà connues avant même la rencontre. Les syndicats se disent déçus et maintiennent la journée de manifestations et de grèves le 19 mars. Récit d'un grand show social où chacun a joué son rôle.
Après la mort d'un syndicaliste à Pointe-à-Pitre dans la nuit de mardi à mercredi, la situation restait très tendue en Guadeloupe. Quatre escadrons de gendarmerie seront envoyés en renfort et Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il parlerait jeudi sur Radio France Outre-mer. Le jour même où il recevra les élus des îles. Pour faire quelles propositions? Rien ne filtrait mercredi soir et Didier Quentin, député d'un groupe de travail UMP sur l'outre-mer, estimait pour sa part qu'il ne suffirait pas «d'encourager des défiscalisations ou des aides inutiles, de perpétuer une économie de comptoir, sous perfusion».
La Cepam allait mourir. Une centaine d'emplois étaient menacés de disparition à Mauzé-sur-le-Mignon, petite ville entre Niort et La Rochelle, en plein marais poitevin. Ses salariés l'ont sauvée. Le 1er janvier, ils ont repris leur usine en Scop. Un statut de coopérative ouvrière où chacun des salariés qui a mis de l'argent dans l'entreprise possède une voix, quels que soient son poste et son investissement initial. Le PDG de la société est élu, une partie des bénéfices redistribuée. Portraits de salariés heureux d'avoir sauvé leur emploi par temps de crise. Texte, sons et photos : Mathieu Magnaudeix
Dans la foultitude des propositions avancées par les syndicats avant le sommet social de ce mercredi à l'Elysée, une émerge : l'idée de la CFDT de créer un «fonds d'investissement durable» de 6 milliards d'euros. Il permettrait de former des dizaines de milliers de salariés en chômage partiel, de protéger les jeunes non indemnisés par l'assurance-chômage, etc. Peu de chances que Nicolas Sarkozy reprenne intégralement la piste avancée par François Chérèque, car la CFDT propose de supprimer le bouclier fiscal, mesure phare des premiers mois de la présidence Sarkozy. Mais cette proposition a au moins le mérite de donner à réfléchir, alors que les plans sociaux se succèdent. Parti pris.
Lire aussi, notre entretien avec François Chérèque (CFDT) : «Pas de deal avec le gouvernement»
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Donald Trump vient de menacer de taxer les importations mexicaines d'ici le 10 juin « si le problème de l'immigration illégale n'est pas résolue ». Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a répondu avec ironie. Et en lui rappelant les règles élémentaires de la « non-violence » et de la diplomatie. Voici sa lettre, traduite en français.
Jeudi, Emmanuel Macron m'a sermonné. Publiquement, devant des centaines de journalistes et tous ses soutiens réunis. Il m’a donné du « cher ami », cette expression qui suggère la condescendance avec politesse. M’a reproché de « faire le lit du Front national ».
Le soir, il est rare que je rentre chez moi en tremblant. C'est pourtant arrivé mercredi soir. Je ne revenais pas d'un terrain de guerre. Je n'avais pas passé ma journée à parler à des rescapés de la tuerie de vendredi. Ce soir-là, je rentrais juste de l'Assemblée nationale.