Né en 1980 à Périgueux (Dordogne). A Mediapart, j'ai suivi l'actualité économique et sociale, la révolution tunisienne, le quinquennat de François Hollande, raconté l'OPA d'Emmanuel Macron sur la présidence de la République, couvert le mandat Trump depuis les Etats-Unis.
Désormais co-présentateur d' «A l'air libre », l'émission quotidienne en accès libre de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mardi 12 janvier, le député PS Alexis Bachelay avait invité des habitants de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) à débattre de la déchéance de nationalité et de l'état d'urgence. La plupart de gauche, et très déboussolés.
Si les ministres sont rentrés dans le rang, les députés et la direction du PS constatent l’hostilité majoritaire à la déchéance de nationalité pour les binationaux. Passant outre leur consternation, ils cherchent comment « sauver le soldat Hollande ».
Pour se sortir du bourbier, de plus en plus de députés socialistes entendent réactiver une version nouvelle de l’« indignité nationale » instaurée après la Libération. À ce stade, Hollande et Valls ne veulent pas en entendre parler.
Aux régionales, le FN est arrivé en tête dans 50 circonscriptions législatives. En 2017, elles pourraient élire des députés frontistes. Mediapart a donné la parole aux actuels députés. Verbatim, volontaristes ou désabusés.
Le projet de loi constitutionnelle annoncé par François Hollande comprendra bien la possibilité de déchoir de leur nationalité des binationaux nés français. Une mesure prônée depuis longtemps par le Front national, et que le PS avait toujours combattue.
Le Conseil d'État a rendu son avis sur le projet de réforme constitutionnelle. Favorable à l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution, la haute juridiction est plus réservée sur la déchéance de nationalité pour tous les binationaux condamnés pour terrorisme. Mais sans l'exclure.
Claude Bartolone a échoué à garder l'Île-de-France à gauche. Valérie Pécresse remporte la région la plus riche de France. La faute à une grande mobilisation de la droite. Mais aussi le signe d'un fossé entre les classes populaires et la gauche. Même quand elle est unie. Un avertissement avant la présidentielle de 2017.
Peu évoquée par les médias, la région Bourgogne-Franche-Comté pourrait être remportée par le Front national. Au premier tour, la frontiste Sophie Montel a distancé le PS et la droite, avec 31,5% des voix. Avec les trois blocs politiques au coude-à-coude, l'élection va se jouer dans un mouchoir.
Arrivé troisième dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Jean-Pierre Masseret ne s’est pas retiré. Le PS l'a suspendu. Pour certains militants, il incarne le refus d'un « front républicain mortifère ». À 71 ans, c'est la première révolte de ce socialiste dans la ligne, qui est aussi un grand baron local.
Le vote Front national devient « un vote de plus en plus national » et « inter-classiste ». C'est ce qu'estiment cinq chercheurs de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la fondation Jean-Jaurès. Dans une analyse fine des résultats, ils mettent en évidence « l'hégémonie culturelle » de l'extrême droite, l'échec de la « stratégie Buisson » de la droite et l'aveuglement de la gauche.
François Hollande a perdu. Le PS n'aura plus que quelques régions dimanche prochain. Mais le chef de l'État se projette déjà dans la présidentielle de 2017. Avec un FN fort et une droite sans ressort, les résultats de dimanche soir confirment sa stratégie : être le seul rempart « républicain » face à Marine Le Pen.
À la veille du scrutin, la classe politique constate dans son ensemble la difficulté à être audible aux oreilles d’un électorat sous état d’urgence. Après notre série de reportages à travers la France, récit d’une France politique en pleine incertitude, à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.
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Ce 11 mai, la France entame son déconfinement. Le virus est toujours là, beaucoup reprennent le travail, les écoles ouvrent timidement, les difficultés sociales s'amoncellent. « A l'air libre », l'émission vidéo de Mediapart a besoin de vos témoignages. Racontez-nous votre quotidien!
Le coronavirus nous déboussole, nous saisit, nous terrifie, nous confine, change nos vies. Témoignez dans notre émission vidéo quotidienne « À l’air libre ».
Donald Trump vient de menacer de taxer les importations mexicaines d'ici le 10 juin « si le problème de l'immigration illégale n'est pas résolue ». Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a répondu avec ironie. Et en lui rappelant les règles élémentaires de la « non-violence » et de la diplomatie. Voici sa lettre, traduite en français.
Jeudi, Emmanuel Macron m'a sermonné. Publiquement, devant des centaines de journalistes et tous ses soutiens réunis. Il m’a donné du « cher ami », cette expression qui suggère la condescendance avec politesse. M’a reproché de « faire le lit du Front national ».
Le soir, il est rare que je rentre chez moi en tremblant. C'est pourtant arrivé mercredi soir. Je ne revenais pas d'un terrain de guerre. Je n'avais pas passé ma journée à parler à des rescapés de la tuerie de vendredi. Ce soir-là, je rentrais juste de l'Assemblée nationale.