Né en 1980 à Périgueux (Dordogne). A Mediapart, j'ai suivi l'actualité économique et sociale, la révolution tunisienne, le quinquennat de François Hollande, raconté l'OPA d'Emmanuel Macron sur la présidence de la République, couvert le mandat Trump depuis les Etats-Unis.
Désormais responsable et animateur d'A l'air libre, l'émission en accès libre de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les défilés du 1er mai, qui réunissaient les huit principaux syndicats français, ont mobilisé plusieurs milliers de personnes en France. Les syndicats ont annoncé un total de 1,2 million de manifestants (465.000 selon la police) dont 160.000 à Paris (65.000 selon la police). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de 2008. Le 19 mars, la mobilisation avait été plus forte puisque 3 millions de personnes (selon les syndicats) s'étaient retrouvées dans les rues. N'empêche, c'est un nouveau message fort adressé à Nicolas Sarkozy et au gouvernement. Pourtant, le ministre du travail, Brice Hortefeux, n'a pas prévu de rencontrer les acteurs sociaux. Portrait d'un ministre du travail très politique et pas pressé de se plonger dans les dossiers, alors que la crise fait rage.
Depuis plusieurs semaines, Olivier Dassault, fils de l'industriel Serge Dassault, député UMP de l'Oise et ami de Nicolas Sarkozy, est en conflit avec le maire de Salbris, en Sologne : Jean-Pierre Albertini (photo), élu apparenté MoDem, veut implanter un complexe touristique près de sa propriété. L'affaire n'est pas encore jugée que, déjà, le préfet du Loir-et-Cher vole au secours du milliardaire. Reportage et enquête sur un conflit aux très forts relents de lutte des classes, où l'on voit quelques hobereaux faire corps contre un élu accusé de vouloir rejouer «Octobre 1917»!
Le chef de l'Etat était à Nice, mardi 21 avril, pour évoquer la lutte «contre les bandes» et les «voyous». En difficulté face à la crise sociale qui s'étend, le chef de l'Etat, ancien ministre de l'intérieur, réactive depuis plusieurs semaines un thème, l'insécurité, qui lui est cher, et auquel il doit son ascension médiatique, puis son élection en 2007. En contrepoint de ce discours, Mediapart vous propose de lire, ou de relire, une série d'articles, d'enquêtes et de reportages publiés depuis plusieurs mois sur une autre insécurité, d'une actualité tout aussi brûlante: l'insécurité sociale. (Vidéo INA/France 2: Un florilège des déclarations de N. Sarkozy, dans un JT de juin 2005.)
Le printemps donne des idées aux politiques et à certains médias: la crise serait bientôt finie. Barack Obama entrevoit des «lueurs d'espoir». De bons chiffres en provenance des Etats-Unis ou de Chine sont interprétés comme autant d'«hirondelles» ou de «petites pousses vertes» qui annoncent le retour d'une croissance encore plus vigoureuse. Pourtant, les économistes sont en très grande majorité dubitatifs. Le scénario en général retenu, le retour de la croissance mondiale pour 2010, n'a rien d'évident. Et une longue dépression, comme dans les années 1930, n'est toujours pas à exclure. Décryptage d'un buzz printanier sans fondement.
Dans son dernier ouvrage, Patrick Coupechoux, spécialiste de la psychiatrie, s'est penché sur la souffrance psychique. Résultat: un livre –La Déprime des opprimés– centré presque exclusivement sur la souffrance au travail. L'auteur fait l'hypothèse qu'elle est en grande partie à l'origine de la «déprime» des Français. «Le travail est au cœur de cette souffrance, dit-il dans un entretien à Mediapart. Or depuis trente ans, il a été nié.» Patrick Coupechoux propose de repolitiser la question du travail. De se poser la question de son sens, et non plus de gloser sur son utilité ou sa disparition. Une urgence d'autant que la crise, avec ses destructions massives d'emplois, risque de retarder la prise de conscience. Entretien.
La France serait-elle au bord de l'embrasement? Oui, si l'on en croit l'avalanche de commentaires déclenchée par quelques récentes séquestrations de dirigeants, très médiatisées. A chaque fois ces opérations (punies par le code pénal) ont permis aux salariés d'améliorer le plan social qui leur était proposé. Mais de telles actions n'ont rien de nouveau comme en témoignent les archives de la télévision.
La semaine dernière, une centaine de salariés de FCI Microconnections, une usine de Mantes-la-Jolie, avaient séquestré leur patron. En grève depuis six semaines, ils craignaient des licenciements. Le PDG niait. Mediapart s'est procuré une note interne de la direction qui prouve qu'un plan social est prévu pour novembre. Tout y est planifié: la façon dont le plan social sera annoncé et dont la direction affrontera une grève probable, la tactique pour briser le mouvement, et l'éviction finale du délégué syndical CGT.Mardi 7 avril, direction et syndicats tentent une première médiation pour sortir d'un mois et demi de grève.
Mais à quoi joue Angela? Au G-20 de Londres, la chancelière allemande, porte-parole de l'Europe, va plaider pour une grande sagesse en matière de plans de relance, tandis qu'Américains et Britanniques l'exhortent à faire plus pour sauver l'économie mondiale. Mais ces demandes se heurtent à un tabou profondément ancré dans la mémoire collective allemande: la peur d'un Etat trop fort et le rejet de politiques budgétaires trop ambitieuses.
Ils sont en grève depuis six semaines. Pas, comme ailleurs, parce que leur usine ferme. Mais par peur d'une délocalisation de leurs emplois à Singapour qu'ils pressentent inéluctable d'ici quelques mois. Lundi, les salariés de FCI, une usine de Mantes-la-Jolie (Yvelines), sont passés à l'action afin d'essayer d'obtenir de la direction des engagements sur l'avenir du site. Pendant quatre heures, ils ont retenu leur patron au siège de l'entreprise, à Versailles. Le climat était très nerveux. Reportage son et photos.
Mardi 24 mars, à Saint-Quentin (Aisne), le chef de l'Etat a voulu, encore une fois, défendre son bouclier fiscal. Pour faire taire les critiques, il a cru bon d'évoquer l'exemple allemand. «Le principe que l'Etat n'a pas le droit de prélever plus de 50% de l'argent gagné par un contribuable allemand, les Allemands y sont tellement attachés qu'ils l'ont inscrit dans la Constitution», a affirmé le chef de l'Etat. Mal lui en a pris. Car la Loi fondamentale allemande ne «fixe aucune limite maximale à l'impôt», indique à Mediapart le ministère allemand des finances. Décryptage d'un nouveau mensonge présidentiel.
Le chiffre des demandeurs d'emploi (+80.000) a été annoncé ce mercredi 25 mars. Le nombre total de chômeurs atteint désormais 2.384.000 chômeurs inscrits. Ce chiffre, celui des demandeurs d'emploi de catégorie A, correspond à un nouveau calcul du chômage entré en vigueur ce mercredi. Mais comme les chiffres précédents (avant, on parlait de catégorie 1), il ne reflète qu'imparfaitement la réalité du chômage en France, encore largement sous-estimé.
+ 80.000 demandeurs d'emploi en février. Le nombre de chômeurs a encore explosé. En six mois, 335.000 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle Emploi. Mais le service public de l'emploi nouvelle mouture, fusion de l'ANPE et des Assedic, est en pleine désorganisation, comme en témoignent vos réponses à notre appel à témoins lancé début mars. Chômeurs qui peinent à s'inscrire, ratés du numéro unique d'appel surtaxé (le 39 49), demandes d'indemnisation en rade, agents déboussolés... En pleine crise sociale, décryptage du grand malaise du service public de l'emploi.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Ce 11 mai, la France entame son déconfinement. Le virus est toujours là, beaucoup reprennent le travail, les écoles ouvrent timidement, les difficultés sociales s'amoncellent. « A l'air libre », l'émission vidéo de Mediapart a besoin de vos témoignages. Racontez-nous votre quotidien!
Le coronavirus nous déboussole, nous saisit, nous terrifie, nous confine, change nos vies. Témoignez dans notre émission vidéo quotidienne « À l’air libre ».
Donald Trump vient de menacer de taxer les importations mexicaines d'ici le 10 juin « si le problème de l'immigration illégale n'est pas résolue ». Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a répondu avec ironie. Et en lui rappelant les règles élémentaires de la « non-violence » et de la diplomatie. Voici sa lettre, traduite en français.
Jeudi, Emmanuel Macron m'a sermonné. Publiquement, devant des centaines de journalistes et tous ses soutiens réunis. Il m’a donné du « cher ami », cette expression qui suggère la condescendance avec politesse. M’a reproché de « faire le lit du Front national ».
Le soir, il est rare que je rentre chez moi en tremblant. C'est pourtant arrivé mercredi soir. Je ne revenais pas d'un terrain de guerre. Je n'avais pas passé ma journée à parler à des rescapés de la tuerie de vendredi. Ce soir-là, je rentrais juste de l'Assemblée nationale.