Diplômé de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail. Je suis également déléguée du personnel et depuis 2021 déléguée syndicale CGT de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La loi sur le dialogue social vient d’être adoptée solennellement à l’assemblée nationale. Le texte repassera à partir du 22 juin au Sénat, pour une adoption définitive cet été. Quels sont les principaux changements ? Qu’est-ce qui continue de faire polémique ? Mediapart fait le point.
Les syndicats, comme les partis politiques, ont leurs guerres intestines, d'autant plus sanglantes que l'on est « en famille ». Illustration avec le conflit qui oppose les syndiqués du commerce CFDT à Paris et leur confédération, dirigée par Laurent Berger. En toile de fond, des positions plus ou moins tranchées sur le travail du dimanche.
Le chômage a encore augmenté de 0,7 % depuis le mois dernier. L’exécutif n’a toujours pas trouvé de bonnes recettes pour inciter à la création d'emplois, à part multiplier les contrats aidés pour les jeunes. Et même dans ce domaine, le contrat de génération, la mesure anti-chômage phare du quinquennat, est un échec cuisant.
Solidaires trouve ses adhérents chez les déçus du syndicalisme traditionnel. L'organisation ne voit d'issue à la crise que dans la restauration d'un rapport de forces offensif entre la société et le pouvoir.
Esquintés par la décentralisation, les agents de la jeunesse et des sports demandent des comptes à leur ministère, l’accusant même de laisser faire une « organisation harcelante », selon les syndicats.
Le groupe de travail sur le travail saisonnier, mis sur pied par François Rebsamen, vient de se réunir. Notre émission « Espace de travail » s'interroge sur le sort de ces travailleurs ultra-précaires, de plus en plus nombreux.
Le patronat est coutumier de la méthode. Il envoie des ballons d'essai explosifs, pour voir jusqu'où il peut pousser le gouvernement, à la veille des grandes négociations sociales. Dernier exemple en date, cette proposition d'un départ à la retraite à 67 ans pour sauver les retraites complémentaires, dont les caisses sont vides.
Le député socialiste Michel Issindou rend cette semaine un rapport sur la médecine du travail à la demande des ministères du travail et de la santé. Certaines des conclusions qui ont commencé à fuiter reprennent de vieilles revendications patronales, sous couvert de simplification et de pénurie de médecins.
Trente ans après la première version, la nouvelle édition des Risques du travail fait froid dans le dos, tant le livre démontre combien le travail peut gravement nuire à la santé. Un risque rendu aujourd'hui largement invisible par le recours massif à la sous-traitance.
Tout à la simplification du code du travail, le gouvernement a oublié les femmes. Au risque de donner le sentiment de remettre en cause l’une des rares politiques où, depuis 2012, la gauche a un bon bilan. « Les inquiétudes étaient légitimes, je veux lever toute ambiguïté », affirme François Rebsamen à Mediapart.
Laurent Berger l'a dit sur tous les tons depuis son arrivée à la tête de la CFDT : laissons du temps au gouvernement. Alors que François Hollande entame sa troisième année de quinquennat, le secrétaire général semble pourtant s'impatienter au vu des chiffres désastreux du chômage et plaide pour une société plus solidaire face au Front national. « Le grand reproche sur ces trois dernières années, c’est qu’il n’y a pas eu de grande réforme fiscale. Nous n’avons pas choisi ce qu’il fallait financer et qui allait payer », dit-il à Mediapart.
Racorni, rapiécé et bientôt supprimé ? Le compte pénibilité, mesure-phare du quinquennat Hollande, risque fort de finir au tapis. Matraqué par le patronat, le projet est mollement défendu par les syndicats et délaissé par un gouvernement soucieux de ne froisser personne. L’inégalité face au travail, elle, reste implacable et scandaleuse.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.