47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après les cambriolages qui ont visé Mediapart, Le Point, Le Monde et les journalistes en pointe sur l'affaire Woerth-Bettencourt, la gauche et le Modem ironisent sur une «épidémie». Ils dénoncent un climat d'intimidation généralisée.
Les représentants des partis politiques ont défilé, mardi 26 octobre, devant la commission qui planche sur la prévention des conflits d'intérêts. Un consensus minimum se dessine: imposer une déclaration d'intérêts aux ministres. Comment, avec quel contrôle et quelles sanctions? Patron de l'UMP, Xavier Bertrand est apparu debout sur les freins.
Des sénateurs UMP et PS recommandent de durcir la loi sur les sondages. Vont-ils assez loin ? Mediapart a interrogé quatre chercheurs. Alain Garrigou, Loïc Blondiaux, Patrick Champagne, Patrick Lehingue évaluent l'intérêt des propositions.
Dans un rapport d'information que Mediapart s'est procuré en avant-première, deux sénateurs PS et UMP dénoncent le manque de contrôle effectué sur les sondages politiques et appellent à des changements rapides. La «commission des sondages», autorité administrative indépendante, «souffre d'un déficit de légitimité» et s'avère «insuffisamment efficace», ajoutent Hugues Portelli et Jean-Pierre Sueur.
Georges Frêche, le président du Languedoc-Roussillon, ancien maire de Montpellier, est mort dimanche 24 octobre, d'un arrêt cardiaque, à 72 ans. Ce baron socialiste (exclu du parti en 2007) a marqué la vie politique de ses outrances, en déclinant le présidentialisme de la Ve République à l'échelon local. Retrouvez nos enquêtes.
Pour la première fois depuis longtemps, le gouvernement a imposé au Sénat la procédure du «vote bloqué», pour précipiter l'adoption de la réforme des retraites. Sous l'injonction de Claude Guéant, un secrétaire général de l'Elysée décidément partout.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a annoncé, mercredi 20 octobre, que les retraites des députés «intégreraient évidemment» les efforts imposés aux Français. Mais dans quelles proportions?
Dans l'indifférence générale, le PS a tenté, à l'Assemblée nationale, de s'en prendre au système des «partis de poche» ou micro-partis. Gênée, l'UMP a renvoyé la réflexion à la fin de l'année. Visiblement, les arguments ne sont pas calés: même le trésorier s'emmêle les pinceaux.
La décision du Conseil constitutionnel de valider, contre l'avis explicite des rapporteurs, les comptes de campagne d'Edouard Balladur en 1995 ne passe pas. Les socialistes demandent au Conseil de s'expliquer.
Quinze ans après la présidentielle de 1995, on découvre que les rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient recommandé le rejet du compte de campagne d'Edouard Balladur, à cause de liasses de billets d'origine douteuse. Les membres du Conseil, pourtant, avaient tout validé.
En 1995, les rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient recommandé le rejet des comptes de campagne d'Edouard Balladur. Les membres du Conseil, eux, les avaient validés -tout en corrigeant étrangement le volet dépenses. Mediapart ressort les chiffres.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.