47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En juin, Nicolas Sarkozy avait demandé aux ministres de ne pas employer plus de 20 conseillers dans leur cabinet. Mais Mediapart s'est procuré un document qui montre qu'au ministère du budget, chantre de la rigueur, ils sont 34 à s'affairer.
Mediapart s'est procuré un rapport de la Cour des comptes, non public, qui révèle comment l'Elysée met une partie de ses commandes de sondages sur le compte de Matignon afin de masquer la réalité de sa boulimie d'études d'opinion.
Elisabeth Guigou, ministre de la justice du gouvernement Jospin, s'insurge: la présidence de la République ne devrait pas poursuivre des médias. Et l'immunité présidentielle ne devrait pas être étendue aux collaborateurs du chef de l'Etat.
Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale avait été épinglé par le livre de l'ancien haut-commissaire sur les conflits d'intérêts. En réplique, des députés UMP ont défendu, vendredi 5 novembre, un amendement visant à supprimer la rémunération de Martin Hirsch, devenu président de l'Agence du service civique.
Des études d'opinion commandées en dépit des procédures? Et alors? Le parquet de Paris vient de décider que l'immunité présidentielle protégeait également les collaborateurs du président et les bénéficiaires des contrats, en l'occurrence Patrick Buisson, conseiller ès sondages de Nicolas Sarkozy. Affaire classée.
Les amis du président, et les autres, nommés au Conseil économique, social et environnemental (CESE) peuvent dormir tranquilles: ils vont rejoindre l'une des meilleures planques de la République. Le régime spécial de retraite y est tellement avantageux que la Cour des comptes veut y mettre fin.
Après les cambriolages qui ont visé Mediapart, Le Point, Le Monde et les journalistes en pointe sur l'affaire Woerth-Bettencourt, la gauche et le Modem ironisent sur une «épidémie». Ils dénoncent un climat d'intimidation généralisée.
Les représentants des partis politiques ont défilé, mardi 26 octobre, devant la commission qui planche sur la prévention des conflits d'intérêts. Un consensus minimum se dessine: imposer une déclaration d'intérêts aux ministres. Comment, avec quel contrôle et quelles sanctions? Patron de l'UMP, Xavier Bertrand est apparu debout sur les freins.
Des sénateurs UMP et PS recommandent de durcir la loi sur les sondages. Vont-ils assez loin ? Mediapart a interrogé quatre chercheurs. Alain Garrigou, Loïc Blondiaux, Patrick Champagne, Patrick Lehingue évaluent l'intérêt des propositions.
Dans un rapport d'information que Mediapart s'est procuré en avant-première, deux sénateurs PS et UMP dénoncent le manque de contrôle effectué sur les sondages politiques et appellent à des changements rapides. La «commission des sondages», autorité administrative indépendante, «souffre d'un déficit de légitimité» et s'avère «insuffisamment efficace», ajoutent Hugues Portelli et Jean-Pierre Sueur.
Georges Frêche, le président du Languedoc-Roussillon, ancien maire de Montpellier, est mort dimanche 24 octobre, d'un arrêt cardiaque, à 72 ans. Ce baron socialiste (exclu du parti en 2007) a marqué la vie politique de ses outrances, en déclinant le présidentialisme de la Ve République à l'échelon local. Retrouvez nos enquêtes.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.