Après la publication d’une tribune s’alarmant de sa nomination comme parrain du Printemps des poètes, l’écrivain a reçu le soutien d’éditorialistes et de responsables politiques. La bataille culturelle menée par l’extrême droite se porte bien.
Ouvrage majeur de la pensée écologique, « La crise écologique de la raison » vient d’être publié en France. L’œuvre de la philosophe australienne interroge les fondements de notre rationnalisme qui a conduit à l’accaparement et au ravage du monde.
« L’esprit critique » s’intéresse à la pièce de Krystian Lupa, « Les Émigrants », annulée à Genève, Avignon, Strasbourg mais visible à Paris, qui cristallise nombre d’enjeux décisifs pour la production théâtrale actuelle.
Face à des mouvements sociaux qui ne trouvent pas de débouché à leur contestation des désordres du monde, des intellectuels et des militants trouvent de l’intérêt à l’œuvre du dirigeant bolchevik. Un symptôme du renouveau de la réflexion stratégique sur la manière de dépasser concrètement le capitalisme.
Cent ans après la mort de Lénine, le philosophe Jean-Jacques Lecercle consacre un essai à sa pratique du langage comme « arme ». Alors que la gauche se voit reprocher sa « violence verbale » et cherche des mots d’ordre efficaces, le style léniniste pourrait encore être fécond.
Dorena Caroli met en lumière une période méconnue d’innovations graphiques et littéraires radicales : les livres pour enfants dans la Russie soviétique de 1917 à 1934. Avant que l’autoritarisme stalinien ne bâillonne les audaces du bolchévisme originel.
En prétextant le déclin démographique, Emmanuel Macron ravive le débat nataliste, dont a toujours su profiter l’extrême droite. Et ce, au détriment de l’autonomie des femmes et d’une fécondité contrôlée. Une régression digne de l’entre-deux-guerres.
Ou ni l’une ni l’autre ? Les choix stratégiques à gauche découlent de lectures contradictoires du moment incertain que traverse la société française. Si l’extrême droite a une longueur d’avance, le plus frappant reste les faibles capacités de mobilisation de toutes les forces politiques.
Pour ce premier numéro de l’année, la poétesse Kiyémis reçoit Kévi Donat, coauteur du podcast « Le Tchip » et créateur du Paris noir, des visites guidées sur les traces de la présence noire dans les rues de la capitale.
Pour la chercheuse Geneviève Sellier, les résistances au mouvement #MeToo sont à chercher dans le culte voué à l’artiste masculin en France. Mais la nouvelle brèche ouverte dans cette « forteresse » après les affaires Depardieu et Jacquot est, selon elle, « de plus en plus large ».
Moins d’espaces, moins de moyens, moins de prise en considération : les critiques de musique classique des médias généralistes se la jouent « doloroso ». Leur mise au rancart tient autant à une époque inculte en la matière qu’aux dérives du journalisme.
Une colossale biosphère microbienne peuple les roches terrestres jusqu’à 4 kilomètres de profondeur. Les scientifiques commencent tout juste à décrypter son fonctionnement et s’interrogent sur son rôle planétaire.
En sortant de son chapeau deux mots chargés de cette autorité qui lui manque, Emmanuel Macron joue avec le feu rhétorique, tant ils renvoient aux troubles paniques d’une France au tropisme absolutiste. Rappel lexicologique.
Trois mois après les massacres du 7 octobre et alors que le supplice de Gaza se poursuit chaque jour, entretien avec le grand universitaire israélien qui publie « Deux peuples pour un État ? Relire l’histoire du sionisme » aux éditions du Seuil.
Dans « Cimetière fantôme : Thessalonique », le photographe français part à la recherche des traces effacées de l’histoire de sa famille. Et de celles de la communauté juive de cette Jérusalem grecque, grande oubliée de la mémoire nationale.
Le deuxième roman de Phœbe Hadjimarkos Clarke est une fable campagnarde hantée de chasseurs tourmentés par des extraterrestres à la fiction sociale, le tout mâtiné d’horreur surnaturelle.