Si vous avez cessé de vous informer fin juin, l’Europe était pratiquement sauvée par les progrès mirobolants d’un sommet européen décisif. Evidemment, tout ne s’est pas exactement passé comme prévu. Révisions d'été avant de reprendre le collier.
En moins d’une semaine, les progrès « décisifs » obtenus lors du sommet européen du 28 juin se sont évanouis. Les problèmes de récession, de dettes, de dérapages budgétaires, resurgissent partout. La réunion de l’Eurogroupe, lundi, risque d’acter à nouveau les divisions et les tensions.
Des taux d'intérêts stratosphériques pour les Etats d'Europe du Sud, des taux négatifs en Allemagne et en France, des capitaux qui quittent l’Europe par centaines de milliards d'euros, une monnaie qui chute : des responsables s’inquiètent d'une possible « désintégration de l’Europe impulsée par les marchés ».
Le document devrait être officialisé le 20 juillet, lors d'une réunion à Bruxelles. Il fixe les 32 conditions imposées à l'Espagne pour que l'Europe vienne en aide à ses banques. Faut-il y voir un ballon d'essai pour la fameuse « union bancaire » de la zone euro, mise en chantier en juin ? Cette mise sous tutelle de l'Espagne sera-t-elle une nouvelle usine à gaz ? Mediapart a interrogé des économistes.
Sombre journée pour la zone euro. Les taux de la dette espagnole à dix ans sont à 7,27 %, les taux italiens à plus de 6 %. L’euro, lui, baisse à 1,21 dollar.
Les fonctionnaires espagnols manifestent jeudi contre l'austérité, tandis que le Bundestag allemand doit approuver l'aide aux banques d'Espagne. L'exécutif de Mariano Rajoy est plus que jamais en difficulté.
Alors qu’un troisième plan de sauvetage pour la Grèce semble inévitable, de plus en plus de voix, à droite comme à gauche, réclament à Berlin la sortie de la Grèce de la zone euro. Ces déclarations intempestives attisent le feu de la crise européenne.
Le président de la BCE Mario Draghi vole au secours de l’euro, en déclarant être prêt à tout pour le défendre. Mais ses moyens ne sont pas si nombreux, d’autant que les outils de politique monétaire répondent de moins en moins bien à cette situation d’urgence.
Les marchés financiers attendaient beaucoup trop de la Banque centrale européenne (BCE), après la déclaration de son président, la semaine dernière. Mais la déception est au-delà de toutes les prévisions : Mario Draghi n’a pas réussi à infléchir la politique orthodoxe de la Banque centrale imposée par Berlin. La crise de l’euro repart de plus belle.
À quelques heures d'intervalle, trois banques centrales décident de rester l’arme au pied. Pourtant, la situation économique a rarement été aussi dégradée. Mais elles ont de moins en moins la capacité d’agir : les moyens utilisés, à tort et à travers depuis trente ans, ont perdu de leur efficacité.
La situation d’Athènes est jugée « insoutenable » par l’institut international. Les Européens refusent pour l’instant toute concession, afin de « forcer le gouvernement grec à tenir ses engagements ».
L’accalmie apportée par les vacances et les Jeux olympiques permet d’oublier les mauvaises nouvelles. Pourtant, elles n’ont jamais été aussi nombreuses . Europe, États-Unis Chine sont touchés en même temps. Cinq ans jour pour jour après le début de la crise, celle-ci prend à nouveau des allures effrayantes.
Le gouvernement grec remboursera bien la BCE le 20 août, comme prévu, grâce à une émission obligataire arrangée. Mais ce répit risque d’être de courte durée. Tout se met en place pour sortir la Grèce de la zone euro, au moment où celle-ci est aspirée par la dépression.
Le président du Conseil italien s'est plaint, début août, du rôle joué par les parlements dans la crise de l'euro, accusés de ralentir les prises de décision. Au-delà de la provocation, Mario Monti met le doigt sur l'extrême lenteur du processus législatif de l'Union. Mais peut-on faire autrement ?
D'un côté, le président français s'est engagé pour une relance forte en Europe. De l'autre, Paris rejoint les pays qui insistent pour limiter la hausse du budget européen. À Bruxelles, des élus s'inquiètent de cette « schizophrénie ».
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Le 30 novembre 2022, ChatGPT déboulait et imposait l’IA générative dans les téléphones et les ordinateurs, bouleversant presque d’un coup (ou menaçant de le faire) des univers professionnels tout entiers. Chronique d’une révolution en cours, porteuse d’autant de promesses que de menaces.
Autorisées depuis trois ans dans l’Union européenne pour l’alimentation d'élevage, les larves de mouches et de scarabées font saliver les start-ups de la « food-tech » tout comme les agro-industriels français. Les millions pleuvent sur une filière qui se cherche, entre soif de connaissance, idéaux environnementaux…