À l'aide d'une carte et d'enquêtes de terrain réalisées dans plusieurs pays d'Amérique, d'Europe, d'Afrique et d'Asie, ces quatorze articles du projet international « Sea Rise » (« Quand les mers montent ») donnent à voir les répercussions démographiques, sociales et environnementales de la montée du niveau des mers.
L’analyse de plus de 700 000 mesures marégraphiques réalisées dans le monde entier l’atteste : le changement climatique est depuis longtemps une réalité pour les littoraux de la planète. Avec des conséquences dramatiques pour des centaines de millions de personnes.
Respecter l’accord de Paris, taxer le carbone afin d’encourager les technologies non polluantes, promouvoir une agriculture régénératrice ou changer notre mode de vie : quatre spécialistes de l’environnement détaillent leurs solutions pour faire en sorte qu’à terme, les mers regagnent leur place.
Les plus vastes zones humides de la planète se trouvent en Amérique du Sud. Dans le delta du Paraná, dans la région de Buenos Aires où le niveau de la mer a augmenté de 9,5 cm depuis 1961, les pauvres habitent des taudis et les riches des complexes résidentiels sécurisés. Pourtant, le changement climatique forcera tout le monde à déménager.
La célèbre station balnéaire affronte un ennemi invisible : la lente montée des eaux. Mais il est d’autant plus difficile d’agir sur un phénomène encore peu perceptible que Palavas-les-Flots, dans l’Hérault, tire justement sa richesse et son prestige de la mer et du tourisme de masse.
L’iceberg géant qui s’est récemment détaché de la côte ouest de l’Antarctique pourrait n’être qu’un des signes précurseurs d’une déglaciation rapide du pôle Sud, qui entraînerait une hausse cataclysmique du niveau des océans.
Chaque année, la mer s’élève en moyenne de 3,4 millimètres partout dans le monde. Les données relatives à l’Afrique du Sud indiquent que cette hausse y sera bien supérieure. Des millions de personnes perdront leur maison. Pourtant, à ce jour, Le Cap est la seule ville à avoir mis en œuvre des mesures préventives.
Le Bangladesh sera l’une des zones les plus durement touchées par l'élévation des océans. En première ligne : les îles artificielles du golfe du Bengale, bâties par le gouvernement bangladais dans le but de créer des terres cultivables pour nourrir la population croissante du pays.
Les dix villes les plus touchées par l'élévation du niveau de la mer se trouvent en Asie. À Manille, capitale des Philippines, il est supérieur de 80 centimètres à celui d’il y a 50 ans. Le changement climatique est une réelle menace pour la métropole, ses 9 millions d’habitants et sa multitude de villes côtières.
Les raffineries situées sur la côte du New Jersey risquent la paralysie. Non pas à cause des fréquentes tempêtes mais du fait de l'effondrement du littoral combiné à l'inexorable montée de l’océan Atlantique. Problème : les compagnies pétrolières n’ont pas prévu de plan B si leurs installations venaient à être envahies par la mer.
La côte est des États-Unis est particulièrement menacée par le changement climatique : d’une part, la mer monte inexorablement ; de l’autre, les sols s’affaissent à de nombreux endroits. Des chercheurs ont montré que les coûts cumulés des dégâts provoqués par les inondations mineures dans les grandes villes pourraient être supérieurs à ceux consécutifs à des intempéries extrêmes et rares.
À quelques milliers de kilomètres de la côte sud de Tokyo, en mer des Philippines, deux petits affleurements tentent de surnager dans un océan prêt à les engloutir. L’ambition du Japon est de créer aux alentours une zone économique exclusive qui couvrirait plus de 400 000 km2 d’eaux très riches et d’une haute importance stratégique.
À première vue, l’Europe semble mieux préparée à une élévation du niveau de la mer que la plupart des autres régions du monde. Il n'empêche que les riverains des mers du Vieux Continent devront eux aussi s’adapter, et notamment dans les zones plus faiblement peuplées.
Au cours de ses trois cents ans d’existence, Saint-Pétersbourg a été inondée... plus de trois cents fois. La ville russe est confrontée à une nouvelle difficulté : l’élévation du niveau de la mer due au changement climatique. Mais aucune mesure concrète n'a vu le jour.
Voici un phénomène qui a de quoi surprendre. Alors que le niveau des mers monte presque partout dans le monde, il est en baisse en Scandinavie, au Groenland et, plus récemment, en Islande : les terres s’élèvent en raison de la fonte de glaciers et, donc, de la disparition du poids colossal de ces masses de glace.
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