Les ONG écologistes n’échappent pas, à l’instar de toute la société civile, à la violence de l’État russe. Vendredi 19 mai, Greenpeace a été déclarée « indésirable » dans le pays. Sous couvert de soutenir l’économie en ce temps de guerre, les autorités bâillonnent les structures garde-fou et assouplissent la législation environnementale.
Tamara Ben-Ari est cofondatrice de Labos 1point5, un collectif attaché à mesurer l’empreinte carbone de la recherche, et à explorer les moyens de la diminuer. Une façon de questionner le « productivisme scientifique », au profit d’une approche plus « précautionneuse ».
Alors que des feux de forêts et de broussailles frappent durement la province, première productrice de pétrole du pays, les conservateurs au pouvoir refusent de prendre leurs distances avec les hydrocarbures. Et lui préfèrent des solutions technologiques pour capter le CO2.
Jusqu’à l’an dernier, les grands barrages sur la Durance et le Verdon ont permis d’amortir les effets des sécheresses en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Face au changement climatique, la région veut étendre massivement l’irrigation. Un projet qui va exacerber les tensions, selon plusieurs scientifiques et écologistes.
Dans ce département aux riches terres agricoles, un conflit sur l’eau s’est noué autour du lac de Caussade, construit illégalement par la chambre d’agriculture. Ses dirigeants perçoivent les écologistes comme des ennemis. Et ils nient très largement la réalité du dérèglement climatique.
Cette société publique-privée, très discrète, est au cœur du développement contesté des mégabassines en France. La dernière trouvaille d’une structure dont le modèle d’un autre temps reste tourné vers l’irrigation, quitte à aller droit dans le mur.
Les parlementaires ont massivement voté mardi 16 mai la loi de relance du nucléaire, à l’issue d’une séance agitée. Le gouvernement reporte la fusion très critiquée des instances chargées de la sûreté des centrales. La gauche s’est divisée.
Dans les Landes, des sylviculteurs sont déjà en train de replanter des monocultures de pins maritimes. Pourtant, les appels à repenser cette pratique se multiplient face à l’augmentation du risque de feux de forêts en France.
Pour la première fois, une étude scientifique livre une estimation chiffrée de l’impact de ces expérimentations à visée militaire sur la santé des habitants : les essais nucléaires pourraient être responsables de 2,3 % des cas de cancers de la thyroïde en Polynésie française.
Mégabassines, raffineries, chaîne logistique d’Amazon, autoroutes... Dans son nouvel ouvrage, le philosophe Alexandre Monnin rappelle comment le capitalisme nous lègue des héritages empoisonnés. Il appelle à la « désinnovation » et à une écologie de la fermeture pour ces infrastructures qui compromettent notre survie future.
Évoquant une pluviométrie en berne, la préfecture du Puy-de-Dôme a instauré pour deux mois des limitations à l’usage de l’eau potable par les habitants dans une trentaine de communes proches des puits du géant de l’eau en bouteille, pas vraiment concerné par ces mesures. La société civile dénonce la captation d’une ressource autrefois abondante par l’industriel au détriment des citoyens.
Depuis une vingtaine d’années, les expériences sur l’intelligence des abeilles révolutionnent la vision qu’en avait la science, révélant des animaux qui apprennent les uns des autres, sont traversés par des émotions, et présentent des traces de conscience. Des découvertes qui pourraient concerner bien d’autres insectes.
Jeudi, le tribunal judiciaire de Créteil s’est penché sur le sort de huit activistes de Dernière Rénovation, qui avaient bloqué l’autoroute A6 en octobre dernier. La justice les a condamnés à 35 heures de travail d’intérêt général.
Grièvement blessée à Sainte-Soline, une jeune femme souffre aujourd’hui d’une paralysie faciale. Le procureur de la République de Rennes a ouvert une enquête pour « violence par personne dépositaire de l’autorité publique ». Elle raconte à Mediapart son calvaire et dit surtout sa colère.
Plus de douze ans après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, 85 familles, qui regroupent 234 plaignants, tous évacués en mars 2011, réclament justice devant le tribunal d’Osaka : elles veulent que Tepco et l’État reconnaissent leurs responsabilités sur leurs projets de vie détruits.
Tsai Ing-wen, la présidente taïwanaise, a décidé de la sortie du nucléaire en 2025, mais la question du stockage des milliers de tonnes de combustible usagé n’est toujours pas réglée. Un dossier que les associations environnementales voudraient mettre au cœur de la présidentielle à venir.