Alors que la COP27 s’achève par un accord minimaliste, Amy Dahan, chercheuse émérite au CNRS, revient sur la « fabrique de la lenteur » que sont devenus ces sommets sur le climat. Elle appelle à rénover les institutions et les règles qui organisent la mondialisation, pour contraindre les pays à respecter leurs engagements climatiques, sous peine de sanctions.
Le 10 novembre à Auxerre, le conseil départemental a rendu un avis défavorable au projet d’extension de l’abattoir Duc de Chailley. Une douche froide pour cette entreprise qui avait pour ambition de doubler sa production de poulets standards.
Statue aspergée de peinture ce vendredi à Paris, jets de soupe et collages de mains ou de visages sur des tableaux : depuis des mois, des activistes du climat perturbent les grands musées internationaux. Est-ce si ridicule, alors que les gouvernements continuent d’échouer à mener les politiques nécessaires ?
Le secteur de l’agriculture et de l’alimentation est responsable de 37 % des émissions de gaz à effet de serre. À Charm el-Cheikh, cependant, rien ne se dessine pour contraindre les géants de l’agroalimentaire à réduire leur empreinte ou pour faire reculer l’élevage industriel.
La commune de Prospérité demande le déplacement de la centrale électrique de l’Ouest guyanais, proche de certaines habitations et située sur des terres revendiquée par les habitants. Les soutiens à cette résistance se multiplient depuis la garde à vue du chef du village, le 24 octobre.
Traversé par le Tigre et l’Euphrate, l’Irak subit des pénuries d’eau chroniques et de plus en plus aiguës. Le pays, parmi les plus vulnérables à la crise climatique, a envoyé une importante délégation à Charm el-Cheikh pour la COP27. Mais l’incurie gouvernementale demeure.
La compensation carbone est de plus en plus utilisée par les industriels, au détriment des populations du Sud et des écosystèmes. À Charm el-Cheikh, les négociations pour réguler cette marchandisation du CO2 s’enlisent. Entretien avec Myrto Tilianaki, de l’ONG CCFD-Terre Solidaire.
Dans un rapport présenté ce 16 novembre à Charm el-Cheikh (Égypte), l’ONG Oil Change International dévoile que les multinationales énergétiques, TotalEnergies en tête, veulent investir dans de nouveaux projets fossiles qui pourraient, entre 2022 et 2025, rejeter l’équivalent des émissions de près de cinq cents centrales à charbon. Pis, durant la COP27, plusieurs contrats gaziers internationaux ont été conclus.
Comment les lobbies européens réussissent-ils à peser sur la décision publique aux dépens de la biodiversité ? Nos invités dénoncent le cas d’une fonctionnaire passée dans le camp des lobbyistes, en pleine négociation européenne sur les quotas de pêche.
Dans une circulaire du 9 novembre, Éric Dupond-Moretti appelle à « une réponse pénale systématique et rapide » contre « les infractions commises dans le cadre de contestations de projets d’aménagement du territoire ». Une réaction (mal) voilée à la manifestation qui s’est tenue dans les Deux-Sèvres, dix jours plus tôt.
Une hausse des températures, une saison sèche plus sévère et une diminution des pluies préoccupante pour la forêt tropicale, l’élévation du niveau de la mer... : le rapport GuyaClimat, réalisé par Météo France et le BRGM, détaille au niveau local les perturbations climatiques à venir.
À l’initiative de notre partenaire britannique « The Guardian », plus de trente médias de vingt pays différents, dont Mediapart et « Libération » pour la France, lancent un appel commun à l’occasion de la COP27. Dans cette sommation à l’adresse des gouvernants du monde, ils énumèrent « ce qui doit être fait » immédiatement pour conjurer « le risque existentiel pour l’humanité » que représente le changement climatique.
Une semaine avant la fin de la conférence à Charm el-Cheikh (Égypte), aucune décision majeure n’a été prise. En cause, entre autres, la présence de nombreux lobbyistes des énergies fossiles et les manœuvres dilatoires des pays riches pour bloquer toute décision quant à la compensation des dégâts climatiques.
L’ancien ministre chargé du dérèglement climatique au Pakistan, Malik Amin Aslam, pointe le rôle des pays les plus pollueurs dans les inondations qui ont ravagé son pays. « Peut-être faudrait-il un Tribunal climatique international », déclare-t-il à Mediapart, alors qu’à la COP27, la question d’une compensation financière des dégâts causés par le réchauffement est enfin discutée.
Dans la région de Gilgit-Baltistan, de nombreux glaciers souffrent du dérèglement climatique et perdent en masse. Les villageois alentour se retrouvent confrontés aux inondations et au manque d’eau. Mediapart a pu s’y rendre, aux côtés d’une chercheuse, pour constater les dégâts en vidéo.
Contexte inflationniste, baisse du pouvoir d’achat, confusion des labels… De multiples raisons expliquent que les ventes aient chuté de 1,3 % en 2021, après des années de croissance à deux chiffres. Les promoteurs de la filière demandent au gouvernement et à la grande distribution de respecter leurs engagements.