En décembre, les députés de la majorité ont voté en catimini un nouveau calcul de la taxe sur l’éolien en mer qui intègre les résidences secondaires. En Loire-Atlantique, ce dispositif profitera aux riches cités balnéaires comme La Baule, au détriment de la ville plus populaire de Saint-Nazaire.
Crainte de se mettre à dos une population à l’aube d’une rentrée sociale chargée ? Travail de lobbying efficace ? Le gouvernement a écarté ce lundi l’interdiction de la chasse dominicale. Au profit de mesures qui suscitent l’indignation des associations environnementales.
Le non-lieu rendu dans l’affaire de ce pesticide qui a empoisonné les Antilles françaises pour plusieurs siècles accentue le sentiment d’impuissance généralisée face à un fléau accusé de provoquer des cancers de la prostate. La réponse des autorités semble bien insuffisante.
En choisissant de s’abstenir sur le vote global du texte, les écologistes refusent d’offrir une victoire symbolique au gouvernement. Grâce au PS, qui s’apprête, lui, à voter pour, l’exécutif devrait toutefois obtenir une majorité pour faire passer sa réforme.
Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent cependant un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.
Deux à six mois de prison avec sursis assortis d’interdiction de territoire ont été prononcés vendredi par le tribunal correctionnel de Niort contre des militants « antibassines » reconnus coupables de « violences aggravées » et/ou de « dégradations avec circonstances aggravantes » lors d’une manifestation à l’automne 2021 dans les Deux-Sèvres. Jeudi à La Rochelle, quatre à cinq mois de prison avec sursis ont été requis contre deux autres membres du mouvement.
À la suite du non-lieu prononcé dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et avocat historique des victimes, a annoncé son intention de faire appel et revient pour Mediapart sur les conséquences délétères de cette décision.
Seize ans après les premières plaintes et huit mois après la fin de l’enquête, un non-lieu a été prononcé lundi 2 janvier dans le scandale de l’empoisonnement des écosystèmes au chlordécone, un pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 en Guadeloupe et en Martinique.
La fédération française des fabricants de pesticides a gonflé le nombre d’emplois menacés par la fin des exportations dans le reste du monde de produits interdits en Europe en raison de leur toxicité. Un an après l’entrée en vigueur de la mesure, les usines sont toujours là, parfois reconverties.
Suely Araújo, ancienne responsable de l’agence de protection de l’environnement du Brésil, a participé au gouvernement de transition qui a précédé l’investiture de Lula le 1er janvier. En Amazonie, « il faut générer de l’emploi et des ressources, sans détruire la forêt », explique-t-elle à Mediapart.
Traversée par l’autoroute A10 et encerclée de champs de betteraves, la petite commune de Mer a été traumatisée par la fermeture de son usine Epeda. Vingt ans plus tard, elle vit au rythme des chantiers de plateformes logistiques. Des habitants tentent d’y mettre un frein.
À rebours de la communication de TotalEnergies, qui affirme réaliser sa transition écologique, Mediapart a dénombré que le groupe avait, rien qu’en 2022, acté, lancé ou étendu une vingtaine de nouveaux projets ayant trait à l’extraction d’énergies fossiles.
Cette année, considérée comme la plus chaude jamais enregistrée, a été meurtrie par de nombreuses catastrophes climatiques partout dans le monde. Avec un constat lancinant : ceux qui contribuent le moins aux dérèglements sont ceux qui en souffrent le plus. Malgré une prise de conscience citoyenne généralisée, les décisions politiques prises au cours de COP décevantes ne présagent rien de bon pour les prochaines années.
L’inquiétude s’est emparée d’une partie de la société civile corrézienne depuis qu’un représentant de la préfecture a, selon plusieurs sources, affirmé lors d’une réunion que certaines associations ne pourraient plus accéder à des subventions au motif qu’elles auraient violé leur « contrat d’engagement républicain ». La préfecture dément.
Plus de soixante morts, des dizaines de milliers d’Américains privés d’électricité et des températures ressenties allant parfois sous la barre des − 40 °C, la tempête Elliott a fait beaucoup parler d’elle autour du globe. Un événement pourtant pas si rare que ça et dont le lien avec le dérèglement climatique fait débat au sein de la sphère scientifique.
C’est là que les Jeux olympiques construisent le « village des médias », destiné à héberger journalistes et techniciens pendant la compétition, avant de devenir un nouveau quartier d’habitation du Grand Paris. À Dugny, petite ville méconnue de Seine-Saint-Denis, la mairie rêve de grandeur. Mais des habitants s’inquiètent d’un développement à deux vitesses.