Quarante-huit heures après les révélations de Mediapart sur le train de vie d’Avenir Lycéen, le ministère de l’éducation nationale a diligenté une enquête administrative sur les dépenses de ce syndicat pro-Blanquer, qu’il a largement financé. Il suspend aussi la subvention 2020, qu’il avait octroyée cet été malgré plusieurs alertes internes.
Une organisation lycéenne favorable à l’exécutif a reçu 65 000 euros de subventions du ministère en 2019, dont 40 000 pour un congrès qui n’a jamais eu lieu. À sa tête, on a plutôt dégainé la carte bleue pour des frais de bouche et d’hôtels. Alertée, la rue de Grenelle, loin de couper les vivres, a réservé au syndicat 30 000 euros supplémentaires pour 2020. Révélations.
Le protocole sanitaire « renforcé » dévoilé cette semaine prévoit des demi-groupes uniquement au lycée. Le ministre refuse pour l’heure d’étendre cette solution. Alors qu’une « grève sanitaire » est annoncée le 10 novembre, des professeurs exercent déjà leur droit de retrait.
L’Education nationale expérimente dans dix départements son propre manuel de lecture. Des chercheurs et éditeurs craignent une atteinte à la liberté pédagogique et s’alarment de l’interventionnisme de Jean-Michel Blanquer.
Depuis une semaine, des adolescentes revendiquent de s’habiller comme elles le souhaitent en classe. Interrogé, le ministre de l’éducation nationale a expliqué qu’il fallait venir « à l'école habillé d'une façon républicaine ».
Christophe Prochasson, président de l’EHESS, était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.
La décapitation de Samuel Paty crée l’émoi dans la communauté éducative. Si des difficultés existent avec certains élèves, « c’est très rare qu’on ne puisse pas enseigner », racontent toutefois les professeurs interrogés par Mediapart.
Le ministère de l’éducation nationale a publié jeudi 27 août un nouveau protocole sanitaire. Ces six pages préconisent l’accueil du maximum d’élèves et n’imposent que l’obligation du port du masque par les adultes et les élèves dès l’âge de 11 ans.
En première ligne pour gérer la crise sanitaire et la fermeture des établissements, le ministre de l’éducation nationale a multiplié les sorties hasardeuses et a été contredit par l’exécutif à de multiples reprises, ce qui a pu donner l'impression d’un manque de maîtrise de la situation. Récit de ces semaines mouvementées.
Éducation et enseignement supérieur — Note de veille
À partir du 2 juin, les écoles rouvrent, mais dans les faits, peu d’élèves pourront retourner en classe. Pour y voir clair, Mediapart fait le point sur les annonces du ministre de l’éducation nationale.
Même après le discours d’Édouard Philippe, les modalités de réouverture des écoles à compter du 11 mai présentent de nombreuses inconnues. Les organisations syndicales réclament des garanties sanitaires strictes.
En raison des incertitudes dues à l’épidémie de Covid-19, le baccalauréat, le brevet, les BEP, CAP, BTS seront validés cette année à partir des notes du livret scolaire. Seul l’oral de français des premières est maintenu.
Le ministre de l’éducation nationale assurait qu’une fermeture des établissements scolaires n’était pas d’actualité. Dès lundi « et jusqu’à nouvel ordre », écoliers, collégiens, lycéens et étudiants resteront chez eux, a annoncé le président de la République.
Des dizaines d’établissements bloqués, des lycéens en garde à vue et sanctionnés : le mouvement contre les « E3C », les épreuves anticipées du bac nouvelle formule, donne lieu à une répression contre les élèves mobilisés.
Le ministre de l’éducation nationale a commencé à recevoir les syndicats d’enseignants pour les négociations sur la revalorisation de leur rémunération, promise pour compenser les pertes engendrées par la réforme des retraites. 500 millions d’euros sont prévus dès janvier 2021, mais des zones d’ombre demeurent sur les contreparties éventuelles.
En Île-de-France, des universités ont dû reporter ce lundi 6 janvier leurs partiels en raison des difficultés d’accès aux sites à la suite de la grève des transports. Des étudiants sans moyen de déplacement ont protesté contre le maintien des examens dans ces conditions. Dans le reste de l’Éducation nationale, les enseignants se questionnent sur la suite à donner au mouvement.