Si l’on en croit les chiffres, l’Éducation nationale serait de plus en plus inclusive, avec 400 000 élèves handicapés dans ses rangs. Mais sur le terrain, malgré les annonces du gouvernement, les conditions d’accueil tournent encore bien souvent au bricolage.
Six établissements catholiques ont intégré une expérimentation autour de l’éducation prioritaire. Les spécialistes jugent que cette initiative est un « galop d’essai » qui vise, à terme, à créer une concurrence entre établissements et à privatiser l’Éducation nationale.
L’association Le Choix de l’école repère des diplômés de grandes écoles désireux d’enseigner dans les quartiers défavorisés, puis pousse leurs CV auprès des rectorats. Mais de plus en plus d’enseignants dénoncent « une officine ultra-libérale ». Enquête sur un partenariat qui fâche.
Des enseignants ont fait grève jeudi partout en France, à l’appel d’une large intersyndicale, pour réclamer un « plan d'urgence » en faveur de l’Éducation nationale. Mais à Paris, les manifestants se disaient usés – sinon désabusés – après cinq ans de conflits.
Emmanuel Macron veut « innover » en accordant aux directrices et directeurs d’école un pouvoir de recrutement et plus « d’autonomie ». Une idée qui traîne dans les tiroirs depuis des lustres et qui irrigue des réformes de la maternelle à l’université.
Alors que la rentrée scolaire est prévue jeudi, des personnels redoutent que le protocole sanitaire qui distingue élèves vaccinés ou non creuse les inégalités. Ils pointent les faiblesses de ce dernier face au variant Delta.
Les chefs d’établissement scolaire s’affairent à mettre en place le protocole sanitaire qui prévoit une large campagne de vaccination des collégiens et lycéens. À une semaine de la rentrée, ils dénoncent un manque d’anticipation de la part du ministre Jean-Michel Blanquer et une charge de travail supplémentaire.
La réforme du nouveau baccalauréat va accorder plus de place au contrôle continu. Certains observateurs pointent son caractère inégalitaire. L’architecte de la réforme, Pierre Mathiot, et le sociologue Pierre Merle, spécialiste des questions scolaires, livrent leurs points de vue antagonistes.
Le ministre de l’éducation nationale vient de décider d’introduire davantage de contrôle continu pour le baccalauréat, au risque de créer un examen local et d’accroître ainsi les inégalités entre élèves. Comme quasiment toutes ses réformes depuis le début du quinquennat.
Deux ans après sa première mouture, la réforme du bac connaît déjà des ajustements. Le contrôle continu est renforcé et les épreuves communes supprimées. Plusieurs experts et une partie des syndicats dénoncent un nouveau coup porté à l’Éducation nationale.
Les élèves de terminale générale et technologique composeront l’épreuve écrite de philosophie ce jeudi 17 juin. Des professeurs dénoncent la dématérialisation des copies, les évaluations arbitraires et les inégalités de traitement entre élèves.
Contrairement aux affirmations du ministre, aucune attaque « venue de l’étranger » et dirigée contre les serveurs du CNED (enseignement à distance) n’avait été identifiée mardi, d’après des sources internes au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
Le divorce semble consommé entre les enseignants et le président de la République, alors même que ce dernier avait su rallier une partie de cet électorat en 2017. Essorés par la crise sanitaire, épuisés par des réformes menées à fond de train, les profs ne sont cependant pas entièrement rassurés par l’offre politique à gauche.
La mobilisation s’amplifie dans les établissements touchés par le Covid. Le personnel enseignant dépose de nombreux droits de retrait pour « danger imminent », jugés injustifiés par l’administration.
L’augmentation du nombre de cas est exponentielle dans les établissements scolaires, qu’il s’agisse d’élèves ou de personnels, parfois victimes de Covid grave. L’Éducation nationale refuse souvent de fermer les établissements. Mais partout, l’inquiétude gagne.