Depuis plusieurs jours, Jean-Michel Blanquer déploie des trésors de communication pour convaincre les organisations syndicales et les enseignants fortement mobilisés du bien-fondé de la future réforme des retraites. Sans succès, alors que se profile la troisième journée de mobilisation.
L’ancien responsable de l’éducation prioritaire au ministère de l’éducation nationale regrette que le rapport remis à Jean-Michel Blanquer porte moins sur l’éducation prioritaire que sur la ruralité « où il y a plus de voix à trouver », en vue des élections municipales.
Remis mardi, le rapport Mathiot-Azéma propose de déléguer la gestion des moyens à chaque académie. Une mesure qui inquiète déjà si elle était adoptée. Jean-Michel Blanquer a annoncé ne rien décider dans l’immédiat.
En débat à l’Assemblée, le budget 2020 de l’Éducation nationale sabre dans les fonds sociaux prévus pour les familles pauvres. Justification du ministère ? Ils ne sont jamais dépensés en intégralité. Mais trop de parents ignorent leur existence ou n’osent pas les réclamer.
Le débat sur l’interdiction des femmes voilées lors des sorties scolaires, relancé par le ministre de l’éducation nationale, secoue au sein de La République en marche. Les tenants d’un respect strict de la loi s’opposent à une frange plus réactionnaire, proche des positions de la droite actuelle.
Depuis la rentrée, trois suicides d’enseignants sont survenus. Celui de Christine Renon, directrice d’école à Pantin, questionne en particulier l’institution. Seule réponse ministérielle : envisager un statut de directeur. Bien trop peu.
Depuis plusieurs mois, le Snalc, syndicat aux positions éducatives conservatrices et longtemps classé à droite, fait sa mue. Sous l’impulsion de son nouveau président, Jean-Rémi Girard, l’organisation s’allie aux organisations de gauche pour lutter contre un adversaire devenu commun : le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer.
En cette rentrée, une partie des enseignants réclame toujours une augmentation salariale. Jean-Michel Blanquer vient d'en faire l'annonce, mais les syndicats jugent l’enveloppe insuffisante, sachant que le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis 2010.
Le ministre de l’éducation nationale a tenu, mardi 27 août, sa conférence de presse de rentrée et dressé le bilan des mesures mises en place depuis le début du quinquennat. Parmi les annonces, on retrouve des mesures pour sécuriser les abords des établissements des « quartiers de reconquête républicaine », pour gérer les élèves « hautement perturbateurs et poly-exclus », mais aussi un renforcement de l’engagement écologique des élèves.
Les oraux de rattrapage des épreuves du bac débutent lundi dans la désorganisation la plus totale. Des enseignants ont dû se résoudre à « inventer » des notes provisoires à l’écrit. Ce chaos est la conséquence de l’incapacité du ministre à dialoguer avec ceux qui estiment depuis des mois que les moyens et l’organisation sont insuffisants pour la réforme du bac.
Après les dysfonctionnements de la session 2019 du baccalauréat, le ministère réclame des sanctions exemplaires contre les enseignants grévistes qui ont refusé de rendre les notes des copies corrigées. Des familles menacent de saisir la justice. Faute de jurisprudence, des avocats jugent la situation complexe.
Au premier jour du bac, des enseignants ont appelé à la grève de la surveillance et manifesté devant plusieurs établissements, sans empêcher les épreuves de se dérouler normalement. 5,40 % des enseignants ont suivi le mouvement dans le second degré selon le ministère.
Le ministre de l’éducation nationale multiplie les projets de réforme. Il vient d’annoncer qu’il allait repenser le brevet des collèges. Parallèlement, la réforme du baccalauréat continue de crisper les enseignants. Plusieurs syndicats appellent à la grève le jour de l’examen le 17 juin.
Les enseignants de l’enseignement privé ont eux aussi pléthore de revendications et réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail. Ils ont manifesté le 16 mai contre le « mépris » du ministre de l’éducation nationale à leur égard. Rencontre avec quatre enseignantes grévistes.
Le rapprochement entre les écoles et les collèges, prévu dans le projet de loi Blanquer, a été supprimé par les sénateurs avec l’accord du ministre, contraint de reculer face à la polémique que cette disposition a suscitée auprès de la communauté éducative et des syndicats.
Plusieurs enseignants et directeurs d’écoles mobilisés contre le projet de loi Blanquer reçoivent des courriers et des rappels à l’ordre, injustifiés selon eux, de leur hiérarchie. Pour eux, il s’agit d’une intimidation masquée.
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