Le Front national a conquis dès le premier tour des municipales la ville d'Hénin-Beaumont. Retrouvez nos articles sur cette ville de 25 000 habitants du Pas-de-Calais.
Dans Bienvenue à Hénin-Beaumont, la correspondante de Libération à Lille, Haydée Sabéran, livre un reportage fouillé sur le « laboratoire » du FN et ses ressorts dans cette ancienne cité minière du Pas-de-Calais. Mediapart en publie de larges extraits.
Des élections en permanence, des médias qui campent à l'affût du duel Le Pen-Mélenchon, les déchirements des socialistes, une étiquette « ville FN » et une bonne dose de clichés. À Hénin-Beaumont, une partie des habitants suit « le feuilleton », mais la majorité en a assez de ce « cirque ».
Derrière le duel Le Pen/Mélenchon dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, se joue une autre bataille : celle de la gauche pour la qualification au second tour. Un match socialo-communiste qui, avec l'arrivée du candidat du Front de gauche, divise un PS déjà ébranlé par les affaires.
L’ancien candidat à la présidentielle du Front de gauche a donc choisi de venir affronter Marine Le Pen aux législatives, dans le Pas-de-Calais. Récit entre Maurice Thorez, le clientélisme socialiste, et Marine Le Pen.
La liste du Front national est arrivée largement en tête (39,3% des voix) lors du premier tour des élections municipales, le 28 juin, à Hénin-Beaumont. Dans la foulée de sa victoire aux européennes, Marine Le Pen, désormais grande favorite pour emporter cette mairie de gauche, espère bien réitérer l'exploit de l'extrême droite à Vitrolles en faisant de cette ville ouvrière du Pas-de-Calais son nouveau fief. En tandem avec le champion local, Steeve Briois, elle compte profiter du discrédit de la gauche, dispersée dans cinq listes. Retour sur sa campagne.
Six mois après la mise sous tutelle de la fédération PS du Pas-de-Calais, de nouvelles instances ont été mises en place. Il s'agit d'un renouvellement sans renouveau, selon certains responsables socialistes, sur fond de rivalités entre Martine Aubry et Daniel Percheron.
Le bureau national a décidé de placer sous tutelle partielle la puissante fédération. Une décision prise après la présentation du rapport de la commission d'enquête interne qui, tout en écartant un système de corruption dans la fédération, fait état de dysfonctionnements majeurs.
Le bureau national du PS examinera mardi 26 juin le rapport sur la fédération du Pas-de-Calais, remis par la commission d'enquête interne du parti. Il pourrait décider de mettre sous tutelle la fédération. « Cela commence à faire beaucoup », commente Alain Richard, l'auteur du rapport.
Continuité, désir de rénovation ou condamnation de leur parti ? Les jeunes élus et responsables socialistes du Pas-de-Calais ne réagissent pas d'une seule voix au système révélé par Gérard Dalongeville dans Rose Mafia et aux enquêtes sur la corruption. Sont-ils déjà résignés ? Ou bien lucides ? Trois ont accepté de nous répondre. Portraits.
Le PS est ébranlé par trois scandales touchant trois de ses plus grosses fédérations. François Lamy, bras droit de Martine Aubry, soutient que « à chaque fois qu'il y a eu des faits, le PS a agi ». Avec quelles mesures ? Quel calendrier ? Pour le conseiller de la première secrétaire « les mesures coercitives ne fonctionnent pas » car « vous ne changez pas les habitudes ». Entretien.
Le livre Rose Mafia est une épine dans le pied du PS. Son auteur, Gérard Dalongeville, lui-même mis en examen en 2009, y décrit le « système de corruption organisé par les élus socialistes » dans le Pas-de-Calais. De cela, les socialistes ne veulent pas parler. Récit d'une omerta, de Paris à Liévin, et premier volet de notre enquête.
Selon nos informations, les premières conclusions de la commission d'enquête du PS sur la fédération du Pas-de-Calais démontrent que la section est incapable de justifier l'origine de « 120 000 euros ».
En quelques mois, la fédération PS du Pas-de-Calais a été secouée par une vague de scandales. Dans le livre La Fédé, Benoît Collombat et David Servenay mènent une enquête minutieuse sur l'une des plus grosses “fédés” socialistes, en remontant à ses origines. Nous en publions de larges extraits.
Après avoir perdu en juin les rênes de sa circonscription et lâché celles du bailleur social Soginorpa, Jean-Pierre Kucheida démissionne de son poste de maire de Liévin (Pas-de-Calais), qu'il occupait depuis 1981. Une décision qui n'est pas sans lien avec ses démêlés avec la justice. Il est visé par quatre enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Lille.
A Béthune, un audit démonte un marché de construction d'un parking souterrain qui pourrait coûter à terme 50 millions d'euros à la Ville. Un dossier parmi d'autres de l'ancienne gestion du PS Jacques Mellick, maire jusqu'en 2002, selon son successeur PRG Stéphane Saint-André, qui a déposé une plainte pour favoritisme.
Les révélations sur l'enquête judiciaire autour d'un financement occulte et de détournements de fonds chez les socialistes du Pas-de-Calais ont conduit Martine Aubry à annoncer une commission d'enquête interne. Jean-Pierre Kucheida, inamovible député et maire de Liévin, est visé. Mais c'est tout un système qui menace de s'écrouler, trois ans après le fiasco annonciateur d'Hénin-Beaumont.