L’émergence du variant Omicron devrait réveiller les pays riches : sans un accès aux vaccins contre le Covid-19 dans le monde entier, la pandémie est amenée à durer. Or Omicron a au contraire servi d’excuse pour repousser la discussion à l’OMC sur la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle.
Selon l’Institut Pasteur, seule une campagne rapide et massive de vaccination peut éviter aux Français un reconfinement. En plus des centres de vaccination, les professionnels de santé de ville sont invités à vacciner massivement plus de 40 millions de Français. Sans oublier les 6,5 millions de non-vaccinés, toujours à convaincre.
Alors qu’Olivier Véran vient d’annoncer la généralisation de la troisième dose et l’obligation de celle-ci pour maintenir la validité du passe sanitaire, une partie des Français n’est toujours pas vaccinée. En banlieue parisienne, c’est plutôt par désintérêt pour la démarche que par défiance face aux vaccins.
Epi-Phare exploite les données de santé des Français pour étudier l’efficacité et les risques des médicaments. Son directeur, le professeur Mahmoud Zureik, explique les méthodes de travail en pharmaco-épidémiologie, qui ont par exemple permis de chiffrer les décès dus au Mediator. Il pointe leurs limites, notamment le retard dans les remontées des données des hôpitaux.
Dans « À l’air libre » ce soir : près de 50 millions de Français ont reçu une première dose de vaccin. Mais derrière ce chiffre subsistent encore d’importantes inégalités. Pour en parler, nos invités : Florence Jusot, professeure d'économie de la santé, et Arnaud Bontemps, du collectif « Nos services publics ».
Le passe sanitaire a indéniablement permis à la France d’atteindre un bon niveau de vaccination. Mais ce passage en force a aussi fracturé une partie de la société. Même parmi les plus fragiles face au virus, certains ont perdu toute confiance dans la parole médicale, politique ou médiatique.
Depuis le 15 septembre, les suspensions des professionnels de la santé non vaccinés tombent. Le chiffre de 3 000 avancé par Olivier Véran est provisoire, mais sous-estimé. Pour beaucoup d’hôpitaux, de maisons de retraite, l’obligation vaccinale est un problème annexe, la première difficulté restant la pénurie chronique de personnel.
Le 15 septembre, l’obligation vaccinale des soignants entre en vigueur. Envoi de courriers, entretiens : les hôpitaux tentent de convaincre leurs derniers réfractaires au vaccin. Un passage en force vécu comme un échec. Témoignages.
L’obligation vaccinale de certains travailleurs suscite des levées de boucliers à droite et des réticences sur le terrain. Comme à Far Rockaway, un quartier de New York qui présente un taux de vaccination parmi les plus bas du pays.
Parmi les arrondissements défavorisés de Marseille, le 13e est mieux vacciné que les autres. À la maison régionale de santé, un médecin et une association injectent à tour de bras. Ils écoutent les hésitants, décortiquent les peurs, parviennent à en convaincre beaucoup.
Alors que la rentrée scolaire est prévue jeudi, des personnels redoutent que le protocole sanitaire qui distingue élèves vaccinés ou non creuse les inégalités. Ils pointent les faiblesses de ce dernier face au variant Delta.
Les chefs d’établissement scolaire s’affairent à mettre en place le protocole sanitaire qui prévoit une large campagne de vaccination des collégiens et lycéens. À une semaine de la rentrée, ils dénoncent un manque d’anticipation de la part du ministre Jean-Michel Blanquer et une charge de travail supplémentaire.
Le passe sanitaire a fait bondir la vaccination contre le Covid-19, sans résorber les inégalités. Ce n’est pas une surprise, tant cette décision autoritaire est contraire aux fondamentaux de la santé publique. Dans l’Oise et les Pyrénées, des acteurs locaux expliquent les résistances propres à leurs territoires.
Le président presse l’ouverture de la campagne de rappel à la mi-septembre pour les populations à risque, axant de nouveau sa communication sur celles et ceux qui ont déjà fait le choix du vaccin. Quitte à oublier un Français de plus de 80 ans sur cinq qui n’a pas encore reçu de première dose du tout.
Dans ce monde interdépendant aux prises avec la pandémie, les religions auront joué la carte de la santé et donc du vaccin. À la fureur de minorités intégristes souvent promptes à préférer la mort sacrificielle à l’intelligence du bien commun.
La Martinique traverse une nouvelle vague de Covid-19 d’une extrême gravité. Malgré la forte circulation du virus et les moyens limités des hôpitaux surchargés, la population reste en grande majorité réticente à la vaccination. Une situation qui ravive la défiance des locaux vis-à-vis des autorités de la métropole. Reportage.