Le 10 juin, Emmanuel Macron a enfin annoncé être favorable à la levée temporaire des brevets sur les vaccins Covid-19 pour augmenter les capacités de production à l’avenir. Il soutient surtout les dons de doses aux pays les plus pauvres… Mais la France offre uniquement de l’impopulaire AstraZeneca.
L’assurance-maladie rend publique une première cartographie de la vaccination en France, par département, par âge mais aussi par pathologie. Les inégalités territoriales sont flagrantes, la Seine-Saint-Denis accuse un net retard.
Alors que la Commission européenne a demandé qu’AstraZeneca lui livre 90 millions de doses promises initialement d’ici à la fin juin, devant le tribunal de Bruxelles, le 26 mai, le laboratoire a tout simplement argué que d’autres pays en avaient davantage besoin.
Faute d’avoir réussi à se faire entendre contractuellement, la Commission européenne attaque en justice le laboratoire britannico-suédois pour ses retards de livraison. Les deux parties se retrouvent, mercredi 26 mai, au palais de justice de Bruxelles.
Vendredi 21 mai, le chef de l’État a retardé à fin 2021 sa prise de position sur une suspension des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins Covid-19. Pourtant, la pression mondiale monte face à l’urgence de la hausse de la production pour un accès plus équitable sur la planète.
Alors que la vaccination s’ouvre aujourd’hui à tous, Mediapart vous propose un outil inédit qui permet d’explorer, avec vos critères (âge, région, etc.), votre balance bénéfice-risque.
Spécialiste de la perception du risque sanitaire, Frédéric Bouder plaide pour « engager une discussion honnête sur les avantages et les inconvénients des vaccins ». Il regrette que la France table sur « l’incitation comportementale ».
Des Français vaccinés meurent du Covid-19 : les sérums sont moins efficaces pour les personnes immunodéprimées, mais aussi face aux variants les plus préoccupants. La campagne vaccinale va donc durer : une piqûre de rappel pourrait être proposée à partir de la fin 2021.
Au moins douze plaintes pour homicide involontaire ont été déposées par des proches de Français décédés après une vaccination contre le Covid-19. Un rapport d’autopsie renforce l’hypothèse d’un lien avec l’AstraZeneca.
Dans « À l’air libre » lundi, retour sur les réactions en France et en Europe depuis l’annonce du président américain Joe Biden sur les vaccins contre le Covid. Également au sommaire : Sophie Bouillon, pour son livre Manuwa Sreet, et Morgan Large, une journaliste bretonne visée par des agriculteurs.
Chouchou de l’industrie pharmaceutique, Joe Biden n’a pourtant pas fait de cadeau à ses donateurs en annonçant vouloir lever les brevets sur les vaccins anti-Covid.
Alors que les États-Unis se sont prononcés pour la levée des brevets de vaccins contre le Covid, l’activiste Pauline Londeix dénonce la « lenteur » des décideurs européens, dont Emmanuel Macron.
La campagne de vaccination en Seine-Saint-Denis, département très éprouvé par l’épidémie, connaît des lenteurs et des ratés. Des éligibles ne sont toujours pas vaccinés trois mois après son lancement. La fracture numérique et le manque de maîtrise des outils de prise de rendez-vous ont compliqué la donne. Les acteurs locaux ont essayé de trouver des solutions pour pallier ces difficultés. Exemples à Stains et Aubervilliers.
Le laboratoire américain est le seul à réaliser des essais cliniques en France pour évaluer son vaccin. Le 13 avril, Johnson&Johnson a décidé d'en retarder le déploiement en Europe alors que les Etats-Unis ont annoncé suspendre son utilisation après l'apparition de graves caillots sanguins suite à la vaccination. Mediapart s’est rendu à une séance d’injections.
La Commission martèle qu’au moins 70 % des citoyens européens seront vaccinés à l’été. Elle veut faire oublier les ratés des premiers mois. Mais l’incertitude reste vive, comme en témoigne l’attrait de plus en plus vif pour le vaccin russe, y compris en Allemagne.
Les tensions entre l’Europe et le Royaume-Uni illustrent le retour du protectionnisme tant chaque État est pressé de vacciner sa population. Mais les nations sont interdépendantes pour la fabrication des sérums et, pour stopper la pandémie, les pays pauvres doivent y avoir accès.