L’épidémie de coronavirus qui frappe la Chine depuis fin décembre a un impact important, quoique sous-estimé, sur l’économie. Les perspectives ne sont pas bonnes, malgré les tentatives des autorités centrales d’inciter à la reprise du travail.
En quelques jours, le nombre de personnes infectées par le virus a explosé en Italie. On en comptait dimanche soir 149, avec trois décès. Une partie de la Lombardie avec 50 000 habitants est sous quarantaine stricte.
Au-delà du cinquième périphérique pékinois, le quartier de Pingguoyuan vit aussi au rythme de la paranoïa sanitaire. Visite guidée par un de ses résidents.
Pour le monde financier, l’épidémie de coronavirus qui sévit en Chine depuis un mois existe à peine. Une vraie crise de l’économie réelle chemine pourtant au travers des réseaux d’une économie mondialisée, totalement interconnectée.
En pleine urgence internationale, la crise sanitaire exacerbe la guerre de souveraineté entre Pékin et Taipei. Taïwan renouvelle sa demande d’entrer à l’OMS.
En Chine, le pouvoir a lancé une enquête après l’émotion suscitée par le décès du médecin Li Wenliang, devenu un héros dans le pays en raison de son rôle de lanceur d’alerte dans l’épidémie du nouveau coronavirus.
Les médias chinois ont annoncé jeudi la mort du lanceur d’alerte et médecin de Wuhan Li Wenliang du nouveau coronavirus. Mais l’hôpital, qui l’emploie, a démenti, affirmant qu’il était dans un état grave, mais que tout était fait pour le sauver.
Le coronavirus plonge l’économie mondiale dans l’incertitude et met à nu les fragilités d’une organisation qui donne à la Chine une place dominante dans les chaînes de valeur et d’approvisionnement.
Les châteaux de la Loire sont prisés des touristes chinois. Solitaires ou en groupes, ces derniers subissent à leur manière les peurs provoquées par le coronavirus.
L’État-parti, sous l’égide de Xi Jinping, ne lutte pas seulement pour la santé des Chinois, mais aussi pour sa légitimité à gouverner la grande puissance asiatique. Mobilisation et sanctions vont de pair.
Il faut combattre mais aussi penser le coronavirus. Quatre chercheurs, historiens de la santé et des crises sanitaires, géographe ou philosophe, nous aident à le faire.
À Hong Kong, îlot libéral du sud de la Chine, opinions politiques et monde du travail ne vont pas de pair. Mais depuis juin, en riposte à la multiplication des licenciements de protestataires pro-démocratie, les opposants s’organisent, à travers de nouveaux syndicats et un réseau souterrain d’embauche.
Si l’heure est à l’union nationale, des critiques se font jour au sein du système pour dénoncer la lenteur des décisions prises par les autorités locales. La Cour suprême a même loué le travail de lanceur d’alerte de huit habitants de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie.
La plupart des médias officiels chinois décrivent une mobilisation générale contre le coronavirus, au nom de la solidarité nationale sous l’égide du Parti communiste. Mais, depuis Wuhan, épicentre de l’épidémie, des citoyens osent poser les questions gênantes via YouTube ou Twitter bloqués en Chine mais disponibles grâce aux VPN.
Trois cas de coronavirus confirmés en France, deux à Paris et un à Bordeaux. Ce sont les premiers malades en Europe, placés sous une surveillance hospitalière. Depuis le début de l’épidémie partie du Wuhan, la pneumonie virale a tué 56 personnes et en a infecté près de 2 000 autres en Chine, selon le bilan officiel diffusé dimanche.