Les habitants de l'ancienne colonie britannique se sont mobilisés contre le projet de la cheffe de l'exécutif Carrie Lam d'introduire un traité d'extradition vers la Chine. Cette dernière a fait machine arrière, mais la lutte se poursuit pour s'opposer à l'emprise croissante de Pékin sur le territoire autonome. Retrouvez tous nos articles sur cette crise.
À Hong Kong, îlot libéral du sud de la Chine, opinions politiques et monde du travail ne vont pas de pair. Mais depuis juin, en riposte à la multiplication des licenciements de protestataires pro-démocratie, les opposants s’organisent, à travers de nouveaux syndicats et un réseau souterrain d’embauche.
Créé en 2015 en riposte à la mainmise de Pékin et des conglomérats chinois sur les principaux journaux diffusés à Hong Kong, le pure player indépendant Hong Kong Free Press, financé par une communauté de lecteurs, totalise près de cinq millions de visites par mois depuis le début du mouvement de contestation dans l’ancienne colonie britannique, en mars 2019.
Dans les tribunaux, les audiences s’enchaînent, mettant sous pression le système judiciaire, ainsi que les manifestants à la pointe de la contestation. Pékin entend utiliser le judiciaire comme une arme politique et lui demande de juger sévèrement des gens qui se battent pour l’indépendance de la justice.
Le mouvement de protestation qui agite l’ancienne colonie britannique est entré dans son septième mois. La contestation est dans la rue, mais également sur les dessins et les affiches qui tapissent les espaces publics et circulent sur le Net et dans les groupes Telegram qui relient les manifestants. Car là aussi il s’agit de suivre le mot d’ordre « Be Water ». Illustrations.
Alors que les manifestations de rue ont repris ce week-end à Hong Kong, un chirurgien de l’ex– colonie britannique, Darren Mann se rend à Genève pour rencontrer les principaux acteurs de l’engagement humanitaire afin de dénoncer les dangers encourus par le personnel médical qui soigne les blessés. Mediapart l’a rencontré.
Les résultats des élections de district au suffrage universel dimanche dans l’ancienne colonie britannique constituent un revers de taille pour la cheffe de l’exécutif Carrie Lam et Pékin après plus de cinq mois de manifestations. Les candidats pro-démocrates ont obtenu la majorité des sièges et 60 % des suffrages dans un scrutin à la participation historique (plus de 70 % des quatre millions d’électeurs).
Dimanche 24 novembre, près de trois millions de Hongkongais ont voté dans le calme après des mois d’agitation, établissant ainsi une participation historique de 71,2 %. S’il s’agit d’élire des conseillers de district aux responsabilités limitées, le scrutin est vu par les pro-démocratie comme un référendum pour marquer leur mécontentement après des mois de manifestations et de violences sans aucune réponse de l’exécutif local, contrôlé par Pékin.
La police n’exclut pas l’usage de balles réelles pour venir à bout de ces « repaires de criminels », de ces « usines d’armes » que seraient devenues les universités contrôlées par des « émeutiers ».
Pro-Pékin, Jasper Tsang Yok-sing est l’une des seules figures à Hong Kong capable de dialoguer avec les protestataires. Dans un entretien à Mediapart, cet ancien président du parlement plaide pour une enquête indépendante sur les violences policières et une amnistie pour certains manifestants. Une illustration des tensions qui traversent les soutiens de Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif.
Traditionnellement, les habitants de Hong Kong originaires de la province du Fujian, dans le sud-est de la Chine, restent loyaux envers le Parti communiste chinois. C’est l’un des maillons du Front uni, cette vaste toile tissée par le PCC pour conquérir les cœurs et les esprits. Aujourd’hui, ils se mobilisent contre les militants pro-démocratie.
L’ancienne colonie britannique a été le théâtre mardi 1er octobre, jour de la fête nationale chinoise, d’une forte mobilisation anti-Pékin et de nouvelles violences. Un lycéen a été grièvement blessé après qu’un policier lui a tiré dessus à balles réelles. La police a appelé la population à rester chez elle mardi soir, jugeant la situation « très dangereuse ».
Le 15 juin dernier à Hong Kong, Marco L., 35 ans, se jetait de l’échafaudage d’un immeuble après avoir déployé une banderole contre le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale. Depuis, huit autres personnes se sont donné la mort.
La mobilisation démocratique dans l’ancienne colonie britannique a surgi dans la campagne de l’élection présidentielle taïwanaise, qui aura lieu en janvier. La présidente sortante Tsai Ing-wen, dont le Parti démocrate progressiste (DPP) soutient l’indépendance de l'île, pourrait en profiter face à son adversaire du parti nationaliste, le Kuomintang, favorable au rapprochement avec Pékin.
Lee Meng-chu s'était rendu à Hong Kong puis dans la ville voisine de Shenzhen fin août. Il est soupçonné de « participation à des activités criminelles mettant en danger la sécurité nationale », a déclaré mercredi 11 septembre un responsable chinois à Pékin.
L'une des figures du mouvement démocratique à Hong Kong, Joshua Wong, est en visite en Allemagne. Sa rencontre avec le ministre des affaires étrangères allemand Heiko Maas passe mal à Pékin.