Le président américain a l'épiderme sensible : il déteste que l'on se moque de lui. Résultat : les comiques américains s'en donnent à cœur joie à la télévision. Les vétérans de « Saturday Night Live » enregistrent même un bond important de leur audience.
Le président des États-Unis a inauguré avec le premier ministre japonais son approche affairiste des relations internationales et de la diplomatie commerciale. Des « deals » négociés sur les parcours de golf.
Ces dernières années, la famille du gendre de Donald Trump, l’ambassadeur en Israël nommé par le président américain ainsi que le milliardaire lui-même ont versé des centaines de milliers de dollars à des colonies juives en Cisjordanie.
La réglementation financière issue de la crise de 2008 est dans la ligne de mire de Donald Trump. Sans attendre, celui-ci a signé deux nouveaux décrets visant à démanteler toutes les maigres avancées de la loi Dodd-Frank. Wall Street applaudit, demandant la levée au plus vite de l’interdiction de spéculer pour compte propre.
Le décret anti-immigration de Donald Trump a bouleversé les vies de centaines de chercheuses et chercheurs, stigmatisés parce qu'ils viennent de pays à majorité musulmane, alors qu'ils voyaient les États-Unis comme un pays d'ouverture et de liberté. Parmi eux, les Iraniens, nombreux dans les laboratoires et universités, forment le gros des effectifs.
Le test du nouveau dirigeant est désormais celui de la gouvernance, qui s'annonce très difficile en dépit de la frénésie entretenue durant ces premières semaines. Et surtout : quels seront les dégâts irréparables qu’il causera avant de quitter la Maison Blanche ?
L’arrivée de Trump à la Maison Blanche et la faiblesse de leur propre président déstabilisent les Mexicains qui se sont laissé enfermer dans une relation à sens unique avec les États-Unis. L’avalanche de mesures punitives envisagées contre le Mexique est en tout cas édifiante. Elle est en train de provoquer une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.
Insurgé visionnaire de l’extrême droite, contempteur de l’« establishment » de Washington et génie de l’entrisme passé par Goldman Sachs, Hollywood et les médias, Stephen Bannon est aujourd’hui le principal conseiller de Donald Trump. Le nouveau chaos américain, c’est lui.
Les Européens vont se livrer à une première « appréciation » du séisme Trump lors d'un sommet informel, vendredi à Malte. Pour la première fois, les États-Unis se posent en ennemis du projet d'intégration européenne. Le Polonais Donald Tusk, à la tête du Conseil européen, parle de « déclarations inquiétantes » de Washington.
Le premier ministre Viktor Orbán, qui a joué il y a trois ans la carte russe, affiche son soutien à Donald Trump. Cela ne l'empêche nullement de recevoir Vladimir Poutine jeudi à Budapest : l'heure est à l'alliance des nationalistes, populistes, chrétiens et conservateurs ! Le tout sur le dos de tous les opposants de la société civile.
C'est un nouveau combat qu'engage le président américain : nommer Neil Gorsuch au poste de juge à la Cour suprême, qui joue un rôle déterminant dans la vie politique. Le magistrat devra être confirmé par le Sénat. Autrefois promu par Bush, il n'apparaît pas comme un fanatique mais a toujours affiché ses positions religieuses et conservatrices.
Le décret de Trump, qui vise l'ensemble des réfugiés ainsi que les ressortissants de sept pays musulmans, est attaqué devant les tribunaux par plusieurs associations et États américains.
Malgré la mobilisation qui traverse le pays, les ressortissants du Yémen, de la Libye, du Soudan, de la Somalie, de la Syrie, de l’Iran et de l’Irak, déjà soumis à des restrictions en matière de visas, sont toujours refoulés à leur arrivée dans les aéroports. Toute entrée de réfugiés est interdite pour trois mois. L’administration Trump campe sur ses positions.
Des milliers de personnes ont manifesté contre le décret signé vendredi 27 janvier par le président des États-Unis, interdisant l’accueil des réfugiés et l’entrée des ressortissants de sept pays du Moyen-Orient. Il y ajoute une exception qui confirme la discrimination anti-musulmane promise pendant sa campagne : seules les minorités religieuses de ces pays seront considérées.
La construction « immédiate » du mur avec la frontière mexicaine, des expulsions « massives » de sans-papiers, des sanctions financières contre les « villes sanctuaires » : Donald Trump sort l’artillerie lourde.
Le nouveau président provoque déjà des vagues dans le domaine policé des relations internationales : crise avec le Mexique, démissions en masse de diplomates... L’Europe sera-t-elle sa prochaine cible ?