Tout à son combat face au Front national et à Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais, l’ancien candidat du Front de gauche voit des « agents de l’extrême droite » partout chez les journalistes, tandis qu’un candidat de son parti est accusé de « conspirationnisme ».
Le chantier de la recomposition de la droite avait commencé avant même le second tour de la présidentielle. À dix jours du premier tour des législatives, il se transforme en champ de bataille. Juppé, Copé, Fillon : chacun décoche ses flèches et avance ses pions.
En changeant de circonscription et en débarquant à La Rochelle, Ségolène Royal, qui rêve de la présidence de l'Assemblée nationale, ne pensait pas prendre le moindre risque. Mais elle se trouve embarquée dans une campagne bas de gamme face à un dissident socialiste qui sait mobiliser ses troupes.
L'avocat est candidat dans la 2e circonscription du Gard, où Marine Le Pen est arrivée première le 22 avril. Peut-il être le seul député FN le 17 juin? Officiellement, ses concurrents regardent de haut ce candidat « bling-bling ». Officieusement, le député UMP sortant et la candidate socialiste s'inquiètent de ce bruyant relais de l'extrême droite.
Disputée à gauche par Malek Boutih (PS) et François Delapierre (FdG), la circonscription reste marquée par l'histoire compliquée de ses années Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon. Et si le candidat PS part favori, celui du Front de gauche pense pouvoir créer la surprise.
« Le changement, c'est maintenant », y compris dans les Hauts-de-Seine. Le fief de l'ancien chef de l'Etat vacille. Déboussolé, lassé des guerres fratricides et des luttes de pouvoir, son électorat réclame une nouvelle droite, moins bling-bling. Une fin de règne, de cycle qui devrait profiter aux dissidents divers droite qui affrontent les barons. Reportage.
Spécialiste du budget de l'Elysée et de la moralisation de la vie politique, René Dosière n'a pas obtenu l'investiture du PS pour les législatives dans la 1re circonscription de l'Aisne: « Ne pas m'investir, signifie que je gêne, que ma conception de la morale politique, mon travail, mon indépendance d'esprit dérange et notamment certains responsables fédéraux de l'Aisne », explique-t-il.A lire dans L'Union
Un ancien du FN, poursuivi par les affaires, surgit à point nommé et pourrait permettre à Éric Ciotti d'éviter une triangulaire ; une candidate du Parti radical soumise à « des pressions » est finalement interdite d'élections... En quelques jours, les Alpes-Maritimes ont vu bouger la donne des législatives. L'UMP a désormais de fortes chances de conserver la main sur tout le département.
Selon nos informations, les premières conclusions de la commission d'enquête du PS sur la fédération du Pas-de-Calais démontrent que la section est incapable de justifier l'origine de « 120 000 euros ».
Malgré la ligne nationale, les signaux d’ouverture entre l'UMP et le FN se multiplient dans les Bouches-du-Rhône pour les législatives. Débauchages d'ex-frontistes, programmes « proches du FN », hypothèses d'alliances locales. « Il y a des discussions à titre individuel », assure à Mediapart un responsable du FN.
Fort de ses 18 % au premier tour de la présidentielle, le Front national espère jouer les arbitres aux législatives et faire son retour à l'Assemblée nationale. Il se prend même à rêver d'« un groupe parlementaire » (15 élus). Il sera surtout une force de nuisance importante pour l'UMP. Mediapart passe au crible les 23 circonscriptions où le FN est arrivé en tête.
Pas de faveur, ni d'un côté, ni de l'autre pour Bayrou. L'UMP présentera un candidat face à lui pour les législatives, manière de lui faire payer son soutien à Hollande. Martine Aubry confirme le maintien de la candidate PS, alors que ces derniers jours, des proches de Hollande ont défendu le contraire.