Mi-mars, toutes les villes du département ont dû passer en quelques heures de l’affrontement électoral au consensus républicain face au virus. Mais en cas de crise, tout le monde n’exerce pas le pouvoir de la même façon. Tour d’horizon de notre partenaire Mediacités.
Le nombre d’élus locaux et de militants atteints par le Covid-19 explose. D’aucuns font le parallèle entre le maintien du premier tour, le 15 mars dernier, et l’affaire du sang contaminé.
Depuis le maintien du premier tour des élections municipales, l’inquiétude, la colère, mais aussi la culpabilité, ont gagné certaines équipes de campagne qui craignent d’avoir participé à une élection « criminelle ».
À peine les résultats du premier tour des municipales prononcés, l’exécutif a fait savoir qu’il réfléchissait à reporter le second. Depuis trois jours, le pouvoir n’en finit pas de renforcer les mesures de confinement, sur la base des recommandations d’un conseil scientifique créé sur le tard. Sans avoir anticipé la crise politique qui accompagne désormais la crise sanitaire.
Emmanuel Macron a décidé de maintenir les municipales, malgré l’épidémie et le risque d’abstention massive. Scrutin après scrutin, les taux de participation se réduisent comme peau de chagrin. Au profit de la droite classique et de son succédané LREM.
Moins d’un électeur sur deux s’est rendu aux urnes dimanche 15 mars, pour le premier tour des élections municipales, en raison de l’épidémie. Si les résultats sont faussés, ils indiquent une sanction pour LREM, un succès mitigé pour le RN, et une percée des écologistes.
La situation est ubuesque : une soirée électorale confinée. Pour le premier tour des municipales, retrouvez toutes les infos de la soirée, déclarations et résultats d’un scrutin dont on parvient mal à saisir encore le sens, alors que le pays est passé en stade 3 de l'épidémie de Covid-19.
Pour asseoir la crédibilité d’EELV comme force d’alternance, la réélection de la coalition rouge-verte grenobloise est indispensable. Éric Piolle affronte des opposants farouches mais fragmentés. Parmi eux : le socialiste Olivier Noblecourt, la macroniste Émilie Chalas et l’ancien maire de droite Alain Carignon.
À quelques jours du premier tour, dans cette ville de Seine-Saint-Denis, la liste citoyenne soutenue par aucun parti politique s’active pour faire mieux que les 7 % récoltés en 2014. Dernier volet de notre série.
Morlaix est à droite depuis deux mandats municipaux. Deux listes de gauche se font face, malgré l’arrivée de nouveaux militants qui veulent refonder une union. LREM jouera les arbitres face à la maire divers droite.
Avant même l'épidémie de Coronavirus, les habitants du quartier populaire de « la Paillade » à Montpellier n'avaient déjà pas l'intention de participer aux prochaines élections municipales. Paroles d’habitants sur la pauvreté, le mal-logement, la dégradation du quartier et les élus qui « sont tous pareils ».
Entre la dynamique des Verts, l’implantation des socialistes et la profusion de listes citoyennes, la gauche voit dans ces municipales une raison d’espérer. Mais la crise du coronavirus pourrait rebattre les cartes.
Longtemps étouffés par la Fabiusie toute-puissante, les écologistes rouennais se rêvent aux commandes, portés par de bons sondages et la catastrophe de l’usine Lubrizol. Tacticien et fort en gueule, leur chef de file Jean-Michel Bérégovoy n’a pourtant pas partie gagnée.
Dans la capitale, l’équipe de la maire sortante, Anne Hidalgo, a arrêté la campagne pour se concentrer sur l’organisation du vote et la fermeture des établissements scolaires. Les opposants, eux, arpentent une dernière fois les marchés.
Les annulations d’événements par mesure de protection contre le Covid-19 et la fin de la campagne municipale ont rythmé la semaine à Calais (62). Dans cette ville où les traces de la crise des migrants sont toujours vives, les étudiants en photographie de l’Emi-CFD ont saisi les militants sur le terrain et des citoyens intéressés par les débats ou très éloignés de la politique.
Le maire d’Angoulême, Xavier Bonnefont, et le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, ont tous les deux touché des allocations-chômage alors qu’ils occupaient des responsabilités politiques locales de premier plan. Bien que légal, ce cumul pose question.