Après la primaire, le candidat d’En Marche risque de voir des soutiens arriver du PS. Au risque de passer pour une machine à recycler les éléphants socialistes. Difficile à assumer dans un mouvement qui prône le « renouvellement » et fustige le « système ».
Ovni de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron n'a pas encore présenté son programme mais compte déjà de nombreux supporteurs. Jeunes ou plus âgés, pour la plupart jamais engagés en politique, ils remplissent les salles où il se produit, apprécient sa « nouveauté », son envie de « dépasser les clivages », sa promesse vague de « libérer les énergies ». De Strasbourg à Lille, de Nevers au Mans, enquête sur les nouveaux convertis du « macronisme ».
Depuis son lancement en avril, son mouvement En Marche ! met en scène les ralliements à l’ancien ministre de l’économie. Plongée dans la galaxie Macron, où de vieux élus côtoient de jeunes entrepreneurs.
À peine candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron, champion du renouveau en politique, a choisi de s’afficher avec des proches de l’ancien tout-puissant patron du département des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, plusieurs fois mis en examen.
Le socialiste Benoît Hamon appelle Emmanuel Macron à publier la liste de ses donateurs. Ce que la loi française ne prévoit pas. Interrogés par Mediapart, deux trésoriers (PS et Modem) jugent opportun de la changer.
Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) sa candidature à l’élection présidentielle. Une façon de s’émanciper définitivement de François Hollande et de proposer une « alternative crédible » aux centristes qui s’apprêtent à voter dimanche à la primaire de la droite. Cette décision est audacieuse, pour un ancien ministre qui n’a jamais été élu et entend recomposer le paysage politique à partir de rien. Elle est aussi tactique, et donc périlleuse, dans un contexte politique incertain où tout semble possible.
L’Élysée minimise l’événement, Matignon joue sur le manque d’expérience de l’ancien ministre, tout comme les autres candidats, le PS est « embêté », les députés sont dépités.
Le possible candidat à la présidentielle prône le « ni droite ni gauche » et entend bousculer le « système ». Mais sans Sixième République, sans changer la loi, sans s’affranchir des traités européens. S'il refuse encore de livrer son programme, il a esquissé mardi 11 octobre, en meeting au Mans, un big-bang libéral.
Emmanuel Macron présente ce mardi son « diagnostic » de la France, résultat d’un sondage grandeur nature dont les résultats ont été traités au moyen d'algorithmes utilisés en marketing. Inédite en politique, la démarche pose question.
L’ancien ministre de l’économie est à Lyon ce week-end pour parler d’Europe. Candidat possible à la présidentielle, il tente de structurer son mouvement En Marche ! avant une grande offensive médiatique début octobre. Son pari : devenir au fil des mois incontournable au centre d'un paysage politique dévasté.
Alstom à Belfort, mais aussi Ecopla en Isère… L’ancien ministre de l’économie, qui a lancé son mouvement en vue de la présidentielle et aimerait parler d’autre chose que d’économie, est pour l’instant contraint de rendre des comptes sur son action à Bercy.
Le ministère de l’économie et des finances se pourvoit en cassation auprès du conseil d’État, dans l’espoir de ne pas avoir à transmettre à Raymond Avrillier l’accord signé entre l’État et les sociétés autoroutières en avril 2015. Mais qu’a donc à cacher Bercy pour s’opposer avec tant de constance à toutes les demandes de communication de ce document, au moment où il annonce un énième programme autoroutier?
Après avoir démissionné du gouvernement, Emmanuel Macron n’en finit pas de donner des interviews. Ce dimanche, il était présent dans le Journal du Dimanche et invité du grand débat de la toute nouvelle Franceinfo TV… pour continuer d’entretenir le flou sur son éventuelle candidature présidentielle.
Champagne le mardi et colère le mercredi. La communication contradictoire du premier ministre après la démission de celui de l'économie souligne son embarras. Ce départ annoncé ne piège pas seulement François Hollande. Il souligne surtout la solitude de Manuel Valls, et l’impasse de son projet politique.
Le tribunal dira mardi s'il confirme des ordonnances prises en juillet, permettant aux opposants à la privatisation de l'aéroport de Blagnac de connaître le pacte secret d'actionnaires, passé par l'État avec des investisseurs chinois. En jeu : la confirmation judiciaire du mensonge d’Emmanuel Macron.
La mise sur orbite présidentielle d'Emmanuel Macron, après Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, porte un coup sans doute fatal à celui qui l'a fabriqué, François Hollande. Elle illustre aussi la fin d'un système politique à bout de souffle, celui de la Ve République. Ses acteurs épuisés, Hollande et Sarkozy en tête, croient encore pouvoir se sauver. Ils ont un pied sur l'échafaud.
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