Dossier Notre dossier: Gérard Collomb, ministre éphémère
Après un incroyable imbroglio, Gérard Collomb a de nouveau annoncé sa volonté de démissionner mardi 2 octobre, contre l’avis du président de la République, deux mois après le départ de Nicolas Hulot du gouvernement. Retrouvez nos enquêtes, analyses et entretiens, sur l’action du ministre de l’intérieur.
Affaires Benalla et Kohler, démissions « surprises » ou annoncées de poids lourds du gouvernement, critiques publiques et dysfonctionnements à tous les étages... Emmanuel Macron est plus affaibli que jamais. L’inquiétude gagne son entourage, où rares sont ceux à nier les évidences : il y a un problème et il concerne le président de la République lui-même.
Le ministre de l’intérieur présente, ce mercredi 21 février, le projet de loi sur l’asile et l’immigration en conseil des ministres. Fidèle de la première heure du président de la République, l’ancien maire de Lyon occupe une place toute particulière dans le dispositif gouvernemental. Et assume pleinement sa politique de fermeté.
Il n’y a pas d’Alexandre Benalla à l’Élysée sans Emmanuel Macron, auquel le premier doit tout. Mais il n’y a pas non plus d’affaire Benalla sans le soutien apporté par le président de la République à son homme de confiance. C’est cette couverture, jusqu’au mensonge, qui en fait une affaire d’État.
Les déclarations de Gérard Collomb et du préfet Michel Delpuech, auditionnés lundi à l’Assemblée, mettent en cause l’Élysée. Alain Gibelin, patron de la DOPC, contredit sa version.
Entendu lundi par la commission d’enquête sur l’affaire, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a confirmé avoir salué le conseiller présidentiel Alexandre Benalla le soir des incidents du 1er mai, à la préfecture de police de Paris. Il a déclaré avoir été prévenu des faits de violence de la Contrescarpe, dès le lendemain, mais il n’a pas averti la justice.
Alors que les préfets doivent faire remonter cette semaine les résultats d’une consultation sur la gouvernance du culte musulman, le rapport du normalien Hakim El Karoui, salué par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, semble avoir déjà tranché sur le calendrier et le contenu de la réforme.
Un an après le premier feu vert du Comité d’éthique, la promesse d’Emmanuel Macron d’ouvrir la PMA à toutes les femmes ne s’est pas encore transformée en processus législatif. Malgré la multiplication des consultations, les lignes des pro et anti n’ont pas bougé. Certains commencent à s’impatienter.
En demandant aux manifestants de s’opposer aux casseurs, le ministre de l’intérieur profère une énormité juridique et commet une faute politique et morale.
L'Assemblée nationale a entériné dimanche 22 avril la loi immigration portée par le ministre de l'intérieur Gérard Collomb. Le texte, centré sur la répression, vise notamment à réduire le délai de traitement des demandes d’asile et accélérer les procédures d’expulsion de ceux qui en sont déboutés. Retrouvez ici tous nos articles consacrés au sujet, qui a divisé la majorité.
L’inertie de la France sur le dossier de l’Aquarius a « profondément choqué » certains soutiens d’Emmanuel Macron, y compris parmi ses plus proches. Nombre de voix s’élèvent pour rappeler le président de la République à ses discours de campagne.
La visite était annoncée depuis l’été dernier. Gérard Collomb s’est finalement rendu en Albanie ce jeudi et ce vendredi. Au programme : améliorer la coopération avec les autorités de Tirana pour faciliter le renvoi des déboutés du droit d’asile, mais aussi bloquer les départs de nouveaux demandeurs.
Le campement de migrants dit « du Millénaire », à Paris, a été évacué sans heurts le 30 mai. L’opération met en évidence le sort délicat des « dublinés », ces exilés qui ont déjà enregistré leurs empreintes ailleurs en Europe et que Gérard Collomb compte renvoyer. La mairie réclame que leurs demandes d'asile soient examinées.
Le groupe La République en marche s’apprête à adoucir le projet de loi sur l’asile et l’immigration concocté par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Juste à la marge. Une frange « humaniste » se dit prête à défendre ses propres amendements.
Ce 1er novembre, l'état d'urgence promulgué au lendemain des attaques de novembre 2015 prend fin alors que ses principales mesures sont inscrites dans le droit commun par la nouvelle loi antiterroriste, tout juste signée par Emmanuel Macron et publiée au Journal officiel. La France adopte sa législation la plus sécuritaire de la Ve République et l'une des plus liberticides d'Europe.
Le projet de loi défendu par Gérard Collomb élargit les possibilités de contrôle d’identité sans motif et hors de la compétence de la justice. Selon ses détracteurs, il vise principalement les jeunes des quartiers populaires, les étrangers en situation irrégulière et les migrants à la frontière franco-italienne.
Gérard Collomb se livre à une islamophobie décomplexée en jugeant « choquant » le port du voile par une responsable du syndicat étudiant Unef. Une « marque de volonté identitaire », voire un encouragement à rejoindre l’État islamique, difficilement compatible avec la « culture française ».