La COP21 s’ouvre au Bourget dans des circonstances exceptionnelles. Un accord est à portée de main mais beaucoup de doutes demeurent sur le sens de ces négociations.
Pour créer des postes de policiers, gendarmes, militaires, magistrats et gardiens de prison, les sénateurs puis les députés vont voter plus de 600 millions d'euros de dépenses supplémentaires dans le budget 2016. La droite n'ose pas s'y opposer et la Commission européenne ne désapprouve pas. Une révolution.
L’élection du libéral Justin Trudeau au poste de premier ministre du Canada a mis fin à près d’une décennie de règne « obscurantiste » du parti conservateur. Une embardée à gauche chargée de promesses. Mais certaines ne seront pas faciles à tenir, surtout en matière d’environnement.
Finalement appelé à former le gouvernement, le leader du PS portugais Antonio Costa a immédiatement désigné une équipe dont le poste clé, aux Finances, est confié à un économiste réputé libéral. Soutenu au Parlement par le PCP et le bloc des gauches, ce gouvernement minoritaire est confronté à une équation politique et budgétaire compliquée.
La France a-t-elle été attaquée pour ce qu’elle est ou pour ce qu’elle fait ? L’interrogation traverse les médias sociaux, les conversations privées et les prises de parole publiques. Plutôt que de répondre à cette question en cherchant à se mettre dans la tête des assassins, il faut se saisir des effets politiques décisifs qu'elle dessine.
Le premier ministre britannique a présenté ses exigences dans le cadre des renégociations avec l’Europe. Des exigences pas si élevées, après tout. Alors, pour quoi faire ? La réponse relève de la seule politique intérieure.
« La pire séduction du mal, écrivait Kafka, c’est la provocation au combat. » Voilà le piège du terrorisme. En décrétant l’état d’urgence, un tournant sécuritaire et une révision constitutionnelle, François Hollande est tombé dans ce piège avec le soutien unanime de la majorité et de l’opposition. Son choix conjugue une souveraineté affaiblie et un militarisme impuissant.
Alors que la gauche parlementaire fait corps, dans ces votes, avec une droite et un FN réjouis d’avoir gagné la bataille culturelle, ils ne sont que quelques-uns à faire entendre une voix dissonante. La réforme constitutionnelle à venir pourrait toutefois réveiller les oppositions.
Il existe une indéniable convergence des attitudes, des discours et des décisions entre ce qui a été mis en œuvre aux États-Unis en 2001 et ce qui transpire depuis de longs mois déjà dans la gouvernance de François Hollande, et qui s'accentue depuis les attentats de Paris.