Tous les chats sautent à leur façon est un livre d’entretien avec la romancière allemande d’origine roumaine Herta Müller, dans lequel cette auteure, qui reçut le prix Nobel de littérature, relate, avec tranquillité mais fermeté, son histoire et notamment ses années vécues dans un village coupé du monde pendant la dictature des Ceausescu.
Trois ans après La Loi du marché, Stéphane Brizé retrouve Vincent Lindon pour un sujet et une approche très politiques : une grève, mise en scène comme un documentaire embedded. Ou presque : En guerre obéit en vérité à un dispositif pervers qu'il importe d'interroger. Au nom du cinéma, mais aussi de la politique.
Deux cents ans après sa naissance, Usul et Cotentin explorent cette semaine l’héritage du père fondateur du matérialisme dialectique en compagnie d’authentiques communistes du PCF.
On dirait un partenariat. À peine le nouvel assassinat du quartier de l’Opéra, à Paris, était-il commis que la droite Wauquiez et l’extrême droite Le Pen le relayaient politiquement en accusant l’État français d’insuffisance ou de complaisance.
La vie professionnelle de Patrice Chéreau, cinquante années exactement, nous est annoncée en six volumes, le premier consacré à ses débuts, du lycée Louis-le-Grand à Sartrouville où il prend la direction d’un théâtre, le deuxième pour cet automne. On se contentera donc ici d’une brève entrée en matière.
Un court-métrage « sur la ZAD et l’état du monde » réalisé par Jean-Luc Godard, mis en ligne mercredi 9 mai par le site lundimatin, soit quelques jours avant la présentation de son nouveau film à Cannes, est un faux. Mediapart a mené l'enquête pour identifier les auteurs de ce pastiche réussi.
Le PDG d’Air France, mis en minorité par ses salariés, a annoncé sa démission. Au-delà des conséquences économiques, ce départ envoie un message politique majeur : l’ivresse des certitudes est pire que celle des profondeurs. Chirac l’a vérifié avec son référendum sur l’Europe. Et Macron devrait y réfléchir avec ses passages en force.
Le Parti socialiste, au pouvoir au Portugal, découvre soudainement que les graves accusations pesant depuis quatre ans au moins sur son ancien « patron », José Sócrates, posent problème. L’eurodéputée Ana Gomes l’accuse désormais d’avoir été « l'instrument de corrompus et de criminels ».
Un an après son élection, le président cherche à construire un pouvoir charismatique en héroïsant son destin personnel et en faisant du romanesque le cœur de l’aventure politique. Comment projeter la fonction présidentielle dans le XXIe siècle en la greffant sur un imaginaire qui date du XIXe siècle ? La contradiction paraît insurmontable à l’heure de la révolution des algorithmes qui neutralise toute velléité de symbolisation.