La campagne des législatives commence ce lundi, dans un désordre indescriptible. Si Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité à l’Assemblée, il devra cohabiter. Et s’il obtient cette majorité, il cohabitera aussi, avec ses forces contraires. Pile je gagne et face tu perds…
Chacun l’aura noté : pour bâtir son équipe, Emmanuel Macron a choisi son bord. Un gouvernement du centre, c’est-à-dire ancré à droite. À trois semaines des législatives, ce parti pris révèle la conviction électorale du président de la République : la gauche est hors de combat.
Au lendemain de la qualification du FN pour le second tour de la présidentielle, les rues sont restées désespérément vides. Retour sur près d’un siècle d’histoire, pour saisir les causes du laborieux consensus contre l’extrême droite.
Histoire d’une faute historique. Début mars, Nicolas Sarkozy décide de laisser le destin de son parti entre les mains d’un François Fillon hors d’usage, plutôt que de choisir son remplacement par « Juppé-le-Vieux ». Deux mois plus tard, un « Juppé-le-Jeune » entre à Matignon pour achever la démolition de la droite.
Passation de pouvoir entre MM. Hollande et Macron, ce dimanche 14 mai, à Paris, au palais de l’Élysée. Avec la télévision publique en accélérateur de ridicules. Un spectacle à la fois inaugural, récapitulatif et avertisseur d’un avenir évasif. À bon regardeur, salut !…
Le livre de Bill Emmott recoupe les enjeux électoraux aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Pas d’ouverture sans égalité des droits et des chances.
Le scrutin se jouera pari contre pari. Macron a pris un risque absolu en présentant une écrasante majorité d’inconnus. Ses adversaires en prennent un autre en espérant, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, que l’Assemblée corrigera un président à peine élu.
Les médias, ces manipulateurs retors, auraient tenu leur agenda et gagné leur pari : le nouveau président serait l'homme qu'ils ont choisi et dont ils auraient, depuis la première heure, fait leur favori. À moins que…