Tout s’est donc terminé, chacun voyant fric-frac électoral à sa porte. La télévision ne savait où donner de la tête : encenser les vainqueurs, songer aux cris des vaincus ? Victoire totale… et dans le même temps, opposition résolue en vue.
À trop examiner les surprises du second tour, on en oublie l’événement silencieux de ces législatives. L’idée de « l’extrême-droitisation » de la France dominait depuis le discours de Grenoble et conduisait la droite à mimer le Front national. Son échec est cinglant.
Série de fugues, de promenades ou de récits destinés à des revues de luxe, Voyager met en scène une facette peu connue de l’écrivain américain Russell Banks, un personnage fier de ses performances et de ses curiosités, en quête de soi et de jouvence.
À trois jours du second tour, les futures oppositions de droite et du PS s’inquiètent des conséquences d’une majorité trop absolue pour La République en marche et en appellent au système proportionnel. Décidément, la sagesse vient en perdant…
À force de parler à son miroir, le garde des Sceaux François Bayrou ne s’est pas aperçu qu’il est devenu ministre et qu’il s’adresse aux Français. Résultat, il tweete comme un quidam dans une affaire de justice et fait pression sur la presse comme ne devrait pas le faire un maire de village sur un correspondant local. Et il promet de continuer, comme Donald Trump.
Quel désastre ! En voix, la gauche a atteint son plus bas niveau depuis 1958. En sièges, c’est encore pire. Le parti socialiste est effondré, La France insoumise est amaigrie, Europe Écologie et le PC sont marginalisés.
Un monde politique s’écroule, qui ne veut pas mourir et délègue, sur les plateaux de télévision, des représentants abasourdis. Qui voudraient croire, à leur propos, au leitmotiv d’un antique sketch de Robert Lamoureux : « Et le canard était toujours vivant »…
Une forte abstention devrait marquer ce premier tour. Les vainqueurs la négligeront pour ne voir que leur victoire, et les battus s’en serviront pour masquer leur défaite.