Ni gauche ni gauche. À deux semaines du premier tour, Emmanuel Macron, fragilisé dans les sondages, précise ses positions : afin d’enrayer le réflexe légitimiste des électeurs de François Fillon, il se pose comme une alternative à droite. Cela ne lui garantit rien.
« Être ou ne plus être », telle était la question. Jeudi soir, sur France 2, Emmanuel Macron a essayé de ne pas s’y engluer. Mission plutôt réussie, en se démarquant de François Hollande, et en assumant un projet économique qui le place plus près d’Alain Juppé que de Benoît Hamon.
La colère gronde en Guyane, possession coloniale française depuis le XVIIe siècle. En métropole, on feint de s’étonner, comme si cette mobilisation était la première. Pourtant, ce département souffre depuis très longtemps d’un abandon par la puissance publique et l’a régulièrement fait savoir par de nombreuses manifestations.
Quels candidats proposent réellement de s’attaquer à une institution qui censure depuis des années quasiment toutes les lois contre l’évasion fiscale ?
Impossible n’est pas démocratique… Le débat à onze candidats promettait d’être impraticable. Au bout du compte, les « petits » l’ont fait exister. Dans un exercice inédit et parfois débraillé, ils ont réveillé les échanges en bousculant les « grands ».
Abstention importante, indécision record, sursaut de dernière minute de la droite, sondages qui se trompent à tous les coups, à trois semaines du premier tour, les candidats et la presse évoquent les inconnues de l’élection présidentielle. Ce rendez-vous serait insaisissable et totalement imprévisible. Et si c’était le contraire ?
Manuel Valls n’a pas tenu parole en appelant à voter Macron après s’être engagé à soutenir Hamon. Ce n’est pas une première chez lui. Ses amis répondent qu’il est fidèle à ses idées, mais ce double langage résume toute son histoire au PS.
Candidat surprise à la présidentielle, François Asselineau est le fondateur de l'UPR, le petit parti qui monte malgré le silence des médias. Comment cet énarque s'y prend-il pour convaincre?
En décidant, avec la clause Molière, de réserver leurs chantiers à des ouvriers parlant le français, la ville d'Angoulême et les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes font du FN sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.