« Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ? » Le succès désastreux de cette formule lancée par François Fillon prouve que le mythe gaulliste est vivace, et qu’il peut se retourner contre ceux qui l’utilisent. Le paradoxe est aussi que le plus gaullien des candidats soit l’adversaire le plus farouche de la Cinquième République : Jean-Luc Mélenchon.
À quatre semaines du premier tour, on entend dire partout que la présidentielle serait gangrenée par les affaires. « Une sale campagne », titrait même dimanche le JDD. Un peu comme si la présence d’une balayeuse prouvait qu’une ville est mal tenue…
Le PS et la droite classique seront-ils éliminés au premier tour ? Plus les semaines passent et plus l’hypothèse se précise. C’est la vengeance du vote utile. Une turbulence aussi puissante que celle de mai 1981.
Au-delà de son passage au sein de la banque Rothschild et de ses soutiens milliardaires, l’itinéraire d’Emmanuel Macron pendant le quinquennat Hollande, comme secrétaire général adjoint de l’Élysée puis comme ministre de l’économie, révèle son ostensible positionnement du côté de la finance.
Soutien de De Gaulle au sortir de Mai-68, défense de l’école privée en 1984, « Manif pour tous », rassemblement pour Fillon au Trocadéro… malgré les a priori, la tradition de manifestation existe aussi à droite. Quelles différences historiques avec les manifs de gauche ?
Cette fois, la rechute s’appelle Bruno Le Roux. Le ministre de l’intérieur a démissionné. Il avait embauché ses deux filles adolescentes comme assistantes parlementaires. Des faits qui ravivent l’affaire Fillon, mais soulignent une différence : Le Roux a quitté ses fonctions, quand Fillon s’accroche à sa candidature.
Nous ne sommes certes pas entrés en Sixième République, mais la Cinquième n’est plus ce qu’elle était. Au-delà des échanges sur une nouvelle Constitution, c’est ce qui ressortait du débat présidentiel organisé lundi soir par TF1.
Aujourd’hui, Didier Porte revient sur l’émission «On n’est pas couché» du 18 mars et sur les révélations du livre de Marine Turchi (de Mediapart) sur l’entourage de Marine Le Pen.
À Grasse, un lycéen a tiré sur ses camarades et sur le proviseur de son établissement en blessant plusieurs d’entre eux. D’abord présenté comme un acte terroriste, ce fait divers grave, mais sans portée nationale, a pris une dimension démesurée. Il est le symptôme d’une dérive collective.