Sarkozy humilié ; Juppé stoppé ; Duflot écartée ; Hollande barré ; Valls dégagé. Fillon mal engagé. Les primaires ont tourné à l’insurrection. La séquence qui s’achève avec la victoire de Benoît Hamon est un séisme dans l’histoire de la Cinquième République.
Peu après la chute de Kadhafi, l’écrivain Hisham Matar est parti en Libye, à la recherche de son père disparu depuis 1989, après avoir été détenu dans la prison d’Abou Salim. Le récit de cette quête douloureuse et éprouvante donne La Terre qui les sépare, un texte puissant, tout en pudeur et émotion contenue.
Pauvre François Fillon. Ses propositions sur la santé malmènent son entrée en campagne, et l’emploi de sa femme démolit son discours de rigueur morale et budgétaire. Pourtant le pire ne lui est peut-être pas encore arrivé. Son programme contient une autre bombe, à propos du temps de travail.
« Benoît Hamon contre Manuel Valls, c’est l’affrontement du rêve et de la réalité. » Depuis dimanche soir, ce diagnostic est devenu inévitable. Il est répété en boucle à longueur de débats, et martelé par l’ancien premier ministre. Cette « évidence » pourrait pourtant se retourner contre lui.
Le résultat de la primaire de la Belle Alliance populaire, dimanche 22 janvier, est sans appel. Avec plus de 1,3 million de votants, et un second tour Hamon-Valls, il délivre un double message : le PS n’est pas mort et son aile gauche est dominante.
Sorti le 11 janvier, Dalida de Lisa Azuelos n'est pas qu'un biopic de plus. Il pousse dans ses derniers retranchements une tendance forte du genre : tout pour la vie et rien pour l'œuvre.
L'enfant est né, « le futur être est passé au présent » et le temps s'est écoulé. Dans son roman Troisième Personne, Valérie Mréjen déploie son art d'attraper les micro-instants.
On les baptise « petits candidats ». Ils étaient encore trois hier soir, dans le dernier débat de la primaire du PS. À quoi servent-ils ? À rien sans doute pour le sort de l’élection. Ils sont pourtant un grand symptôme pour la démocratie française.
Entre les frontières, le nouveau long métrage d'Avi Mograbi, est en salle depuis le 11 janvier. Rencontre filmée avec le cinéaste israélien et compte-rendu d'un film qui, parti pour mettre en rapport les réfugiés juifs du XXe siècle et les demandeurs d'asile africains d'aujourd'hui, finit par prendre une autre direction.