Dans son premier roman, « Nos silences sont immenses », Sarah Ghoula propose une plongée dans le sud de l’Algérie coloniale, aux confins du désert, avec une jeune guérisseuse douée. Dans ce texte sur la transmission, l’autrice convoque les mythes et légendes de la tradition orale et raconte la lutte pour préserver ces héritages.
Trois recueils bilingues de poésie, de Maya Angelou, Audre Lorde et Kae Tempest, montrent que la traduction poétique ne se place pas nécessairement dans des cases rigides ; si impossible soit-elle, cette tâche est indispensable.
« La Nuit du 12 » s’impose comme l’un des succès de l’été dans les salles. Il interroge avec subtilité le travail d’une brigade de police judiciaire d’hommes enquêtant sur un féminicide irrésolu. Un scénario très juste sur les biais misogynes de certains policiers et les violences sexistes.
Dans « Écofascismes », Antoine Dubiau alerte sur le risque d’émergence d’une extrême droite qui intégrerait l’écologie à son projet politique. Il invite à mieux définir les bases de la pensée écologiste pour rendre inopérante la « possibilité de l’écofascisme ».
Dans une riche enquête sur la ville de Cleveland, les politistes Max Rousseau et Vincent Béal explorent les mécanismes du déclin urbain et de la défection de l’État. Par l’agriculture urbaine et leurs tactiques de survie, les populations tentent d’y façonner de nouveaux communs, enserrés dans le carcan du capitalisme.
Dans « Aneth, apprentie sorcière », l’autrice et illustratrice Élodie Shanta propose aux plus jeunes lectrices et lecteurs de suivre les folles expériences d’une petite écolière pas comme les autres. Une occasion, avant la rentrée, de donner confiance à celles et ceux qui en manqueraient.
Pénélope Bagieu est autrice de bandes dessinées, dans lesquelles elle raconte souvent les femmes. Mais pour la première fois, dans « Les Strates », sorti en novembre 2021, elle se raconte, sans se la raconter.
La Commission européenne a relancé, en juin dernier, les négociations pour réduire massivement l’usage des pesticides sur le continent. Alors que des États renâclent et que les lobbies s’inquiètent, Mediapart recommande aux récalcitrants (et aux autres) la lecture de l’ouvrage majeur de la pensée écologique, « Printemps silencieux », de la biologiste états-unienne Rachel Carson, réédité cette année. Soixante ans après sa parution, il n’a (malheureusement) pas pris une ride.
Des Beatles, et plus particulièrement de leur bassiste Paul McCartney, on croit toujours tout savoir. Mais on en apprend encore avec la parution, en novembre 2021, des mémoires du musicien confiés au gré de l’évocation des chansons et œuvres qu’il a composées.
Humanités languides, laissez-vous décoiffer par une fresque poétique qui a du souffle comme bien peu ! « Brise dans le miroir », de François Thiéry-Mourelet, en remontre à la triste pyrotechnie de nos imaginaires usinés. Embarquement !