Un vote décisif a lieu ce 6 mai. Depuis plus de quatre ans, Mediapart, journal participatif, n'a cessé de décrypter la nature d'un régime qui représente une dangereuse mutation de ce qu'est la droite traditionnelle de gouvernement. Pour cette seule raison, il est urgent de tourner la page.
Courageux mais pas téméraire, Nicolas Sarkozy n'aime pas les conférences de presse ni le journalisme indépendant. Devant des interlocuteurs mal informés ou complaisants, il préfère aligner les affirmations péremptoires, les approximations ou les contrevérités. Son « sauvetage d'Alstom » en 2004, utilisé à satiété jusqu'à aujourd'hui, reste un modèle du genre. Rappel.
Nouvelle cible de Nicolas Sarkozy et l'UMP : les journalistes - et pas seulement les officines... Depuis quelques semaines, certains ténors de la droite, à commencer par le candidat, multiplient les discours accusateurs contre les médias, boucs émissaires tout trouvés d'une campagne qui ne prend pas. Résultat : des militants galvanisés se défoulent sur les journalistes dans les meetings, comme ce mardi 1er mai, place du Trocadéro à Paris.
Son slogan est “la France forte”, et Nicolas Sarkozy l’a assuré, sur France Inter, « la France forte, elle, n’a pas peur ! ». Tout dans sa campagne montre le contraire : la peur est le moteur du sarkozysme. Celle des étrangers, celle de la crise, celle de l'insécurité. La peur et, pour la conjurer, un président protecteur. Mais là encore, la fable ne résiste pas longtemps aux faits. En fait, c'est lui qui appréhende le reste de la planète.
Sortie mercredi d'un documentaire sur les impasses du processus “Justice et paix” en Colombie, lorsque d'ex-paramilitaires ont été invités à rendre leurs armes et reconnaître leurs crimes, moyennant des réductions de peine. Impunité poursuit une réflexion décisive sur les ambiguïtés de la justice “transitionnelle”.
Nicolas Sarkozy veut un rassemblement le 1er Mai, à Paris, pour célébrer le « vrai travail ». Le chef de l'Etat renoue avec une tradition sombre : celle du régime de Vichy qui lui aussi avait voulu transformer la mobilisation internationaliste des travailleurs en une « fête du Travail et de la Concorde sociale ».
21 avril 2002–22 avril 2012 : l’indolence de Chirac puis la virulence de Sarkozy ont alourdi l’hypothèque de l’extrême droite sur la vie publique. Que la progression du FN soit à porter au débit de la droite, c’est l’évidence. Mais que la gauche ne saurait s’en satisfaire en est une autre. Le défi est d’autant plus immense : relever la France d’une déchéance annoncée, en refondant la République.
GDF a annoncé jeudi sa décision de facturer à ses clients environ 300 millions d'euros destinés à compenser le gel des prix du gaz au quatrième trimestre 2011. Cette décision du gouvernement Fillon avait été retoquée par le Conseil d'État début juillet. Ça n'empêche pas le groupe d'annoncer un bénéfice net de 2,3 milliards d'euros.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, a annoncé l'expropriation de la compagnie pétrolière espagnole Repsol, actionnaire majoritaire du producteur local YPF. Tous ceux qui donnent le “miracle argentin” en exemple à l'Europe en crise vont applaudir à ce qui n'est pourtant qu'une nouvelle descente dans la classique spirale péroniste conduisant ce pays dans le mur avec une belle régularité. Parti pris.
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques vient de dénier à Mediapart le droit de consulter plusieurs documents clés de la campagne de 2007 concernant le Front national, en dépit de l'avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), qui nous avait donné raison le 28 février dernier. Le mystère reste donc entier sur certaines dépenses « électorales ».