L’affaire Mohamed Merah est un fiasco pour le pouvoir en place. Fiasco de sa politique sécuritaire, comme de sa politique tout court : la première, impuissante à prévenir la dérive d’un déséquilibré connu de ses services policiers, la seconde incapable de mobiliser les alertes des diverses administrations qui l’avaient croisé. Plus essentiellement, c’est un fiasco de cette politique de la peur qui distingue le sarkozysme, dont la virulence angoissante masque la profonde inefficacité.
« Si nous intervenons après le drame, cela veut dire que nous avons échoué dans la détection de la menace», affirmait le patron de la DCRI en juillet 2010. C'est ce qui s'est passé à Toulouse. Et cela autorise à s'interroger sur l'efficacité d'un système antiterroriste justifiant les moyens extraordinaires et quelque peu liberticides dont il dispose pour la prévention des attentats.
Les premières informations sur l’itinéraire du tueur Mohamed Merah racontent une histoire française. Comme l'était aussi celle de Khaled Kelkal en 1995. Alors que l’Elysée et quelques éditorialistes veulent interdire tout débat sur ce que cet événement dit de notre société, c’est exactement l’inverse qu’il faut faire. Parti pris.
Au soir du 6 mai, nous saurons si c’en est bien fini de cette présidence de dégradation nationale. Mais il ne suffira pas de tourner la page Sarkozy pour se débarrasser de tout ce qu’il laissera en héritage. Saurons-nous relever la France du marécage où elle est embourbée ? Saurons-nous saisir cette occasion historique : transformer une alternance électorale en alternative démocratique ?
Nicolas Sarkozy a perdu l’élection présidentielle 2012. Il ne lui reste qu’une chance minime d’empêcher que l’horloge du bourreau ne sonne le douzième coup de minuit : que les socialistes s’engloutissent dans un revival des années 1980. Laurent Fabius est-il ce signe annonciateur ? Parti pris.
François Hollande a créé la surprise en proposant de créer une tranche d'imposition à 75 % pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros par an. Cette disposition n'a des effets que symboliques, alors que le candidat socialiste a renvoyé aux calendes grecques une véritable « révolution fiscale ». Parti pris.
En trois ans, la banque franco-belge a perdu plus de 18 milliards d'euros, autant que le Crédit lyonnais! Et l’addition finale n’est pas arrêtée. Mais qui en parle ? Retour sur le cas d’école de Dexia, symbole de la gestion de la crise financière par la France et l’Europe. Parti pris.
Sarkozy fustige l'« assistanat ». Sa majorité mène une croisade anti-pauvres quand trois décennies de chômage ont fragilisé des millions de Français inquiets de basculer. Cette rhétorique masque les vrais enjeux : la progression de la pauvreté et la nécessité d'y apporter des réponses. Plusieurs livres soulignent la dimension purement électoraliste de cette « guerre aux pauvres ».
Entre mutisme total et communiqués ambigus voire alambiqués, dans l'affaire Woerth/Bettencourt, le procureur de la République de Bordeaux, Claude Laplaud, semble ne pas avoir tranché. Un jeu anti-démocratique au regard de l'intérêt public que présente cette affaire.Parti pris.
« Toutes les civilisations ne se valent pas », a donc déclaré le ministre Claude Guéant, évoquant des civilisations « supérieures » à d’autres. Un député lui a répondu que c’était « une injure faite à l’homme », sur le fumier de laquelle avaient poussé ces « idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration ». Ce député, Serge Letchimy, a sauvé notre honneur. Parti pris.