Pour éviter à Nicolas Sarkozy d'endosser l'impopularité d'une possible baisse du Livret A le 1er mai prochain, entre les deux tours de l'élection présidentielle, le gouverneur de la Banque de France envisage de violer la loi qui encadre la rémunération de l'épargne populaire. Et de ponctionner au passage le pouvoir d'achat des Français d'au moins 400 millions d'euros. Parti pris.
Il n'y a jamais qu'un gouffre entre la «vision» ventriloque (Guaino aidant) de Jeanne d'Arc, qu'a présentée Nicolas Sarkozy à Vaucouleurs le 6 janvier 2012, et la prise en charge du mythe que réalisaient les Malraux, Péguy, Jaurès, ou Michelet. Le président homme-sandwich s'est, une fois de plus, révélé bonimenteur à l'extrême...
François Hollande renonce à son projet de « révolution fiscale », consistant à opérer une fusion entre l'impôt sur le revenu et la CSG. Tournant le dos à la réforme défendue par l'économiste Thomas Piketty, il envisage seulement un rapprochement.
Quatrième station de notre série sur les sept péchés capitaux de la Sarkozie: aujourd'hui, l'acédie! Ce terme, désormais absent des dictionnaires, désigne la torpeur spirituelle. Transposons-le dans la sphère politique: l'indifférence rogue et vulgaire aux valeurs culturelles qui caractérise le sommet de l'État, s'inscrit sans conteste au passif d'un quinquennat en forme d'insulte à l'intelligence. Rappel entêtant des faits opiniâtres…
Suite de notre série sur les sept péchés capitaux de la Sarkozie: aujourd'hui, l'avarice. Depuis le début du quinquennat, le chef de l'État conduit une politique dont la marque est l'égoïsme social. Pas la moindre largesse! Lui qui avait promis d'être «le président du pouvoir d'achat» a en fait organisé méthodiquement… sa baisse.
Le secteur des fonds d'investissement est en France une zone de non-droit, où l'Autorité des marchés financiers, présidée par Jean-Pierre Jouyet, n'assume pas toutes ses fonctions de régulation et de sanction. Résultat: comme l'établit une enquête de Mediapart, c'est parfois la loi du milieu qui l'emporte et non les lois de la République.
Comme toute la zone euro, la France est dès à présent entrée en récession. C'est ce que révèle l'Insee, qui prévoit une explosion du chômage et un recul du pouvoir d'achat. Le constat de l'institut constitue un réquisitoire contre la politique économique de Nicolas Sarkozy mais, en creux, a aussi valeur d'alerte pour la gauche: faut-il combattre l'austérité ou seulement « donner du sens à la rigueur »? Parti pris.
Un club patronal, l'institut Montaigne, s'est associé au quotidien Les Echos pour produire un chiffrage des propositions des candidats. Les présupposés idéologiques, l'absence de garantie sur l'impartialité des calculs ou encore le secret gardé sur l'identité des «chiffreurs» jettent la suspicion sur ce projet.
Une mythologie exclusivement hexagonale a escamoté la vision européenne de Charles de Gaulle. Il est temps de redécouvrir que le fondateur de la Ve République prévoyait l'avènement d'une Europe unifiée, non par les marchés mais par l'action politique. Si bien que, paradoxalement, Joschka Fischer se montrera plus fidèle à l'esprit du général que bien des grognards fossilisés...
Au moment où l'effondrement de l'euro n'est plus impensable, Nicolas Sarkozy devait présenter à Toulon un projet de relance de l'Europe. Les différends avec l'Allemagne sont si grands que le chef de l'Etat n'a pu qu'énoncer de vagues généralités.