Bernard Tapie va empocher 220 millions d'euros sur fonds publics et non 30 comme a voulu le faire croire Christine Lagarde, qui refuse de transmettre au Parlement les pièces qu'il demande.
Le bouclier fiscal a coûté 674 millions d'euros à l'Etat en 2010, soit 47% de plus qu'il y a deux ans. Officiellement, 18.764 foyers en ont bénéficié. La moitié d'entre eux s'est partagé à peine 1% du total. Au sommet, 1.169 contribuables ont reçu 423 millions d'euros, soit 62% des reversements par l'Etat. Le modèle «tout pour les riches» continue à bien fonctionner.
Opération de barbouzes; violation du droit européen; mépris du Parlement et des syndicats; attaques contre la presse; polémiques avec l'ONU et l'Europe. Le pouvoir est entré en guerre contre tous ceux qui s'opposent ou simplement questionnent. Et tous les moyens sont utilisés. Parti pris.
Dans Le Figaro, la ministre des finances présente un budget où toutes les difficultés s'envolent: la croissance à 2%, création de 160.000 emplois, recettes fiscales en hausse en écornant à peine les niches fiscales et déficit public réduit par enchantement de 40 milliards d'euros. Parti pris.
Le bon vieux clivage droite-gauche est de retour. L'Assemblée nationale a voté vendredi 10 septembre le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Jeudi soir, le PS a promis de revenir sur cette mesure s'il revient au pouvoir en 2012. Mais ce débat est déjà dépassé. Parti pris.
Arguant du secret fiscal, la ministre des finances Christine Lagarde refuse de confirmer officiellement que 210 millions d'euros ont été versés à Bernard Tapie, en règlement du litige Adidas. La Déclaration des droits de l'homme garantit pourtant aux citoyens le droit de contrôler l'usage de l'argent public. Parti pris.
La journée d'action contre la réforme des retraites modifie la donne pour Nicolas Sarkozy, déjà englué dans l'affaire Bettencourt-Woerth. Mais si la colère de la rue s'est exprimée avec force, l'opposition semble irrésolue ou hésitante. Parti pris.
Nous y sommes : un pouvoir impopulaire et empêtré dans les scandales s'apprête à faire passer des réformes qu'il juge «fondamentales». Sans prise, l'opposition cherche ses repères. C'est une nouvelle illustration de cette Ve République, un régime infantilisant et dangereux.
On pensait l'incendie ultra-sécuritaire de l'été achevé. Faux. Eric Besson et Brice Hortefeux récidivent, ciblant encore une fois les Roms. A la veille du remaniement gouvernemental, c'est à celui qui sera le plus radical alors que François Fillon ne tient plus son équipe. Enjeu de ces luttes de pouvoir: nos libertés publiques.
Condamnation papale, mauvais sondages, austérité sociale et scandale Bettencourt, rejet persistant du président de la République... La droite UMP affronte une question qui ne cesse de grandir dans ses rangs: faut-il, et comment, se débarrasser de Nicolas Sarkozy?