Des investissements lourds, des règles de sécurité drastiques, un savoir-faire millimétré, l’ouverture du rail français à la concurrence ne semblait réservée qu’à quelques gros opérateurs européens. C’était compter sans l’inventivité des fondateurs de Railcoop, une coopérative fondée en novembre 2019 qui entend réactiver certaines lignes interrégionales abandonnées par la SNCF. Première étape : Bordeaux-Lyon, dès 2022.
Valérie Taclet est technicienne d’intervention sociale et familiale (TISF) à Fourmies, dans le Nord. Elle accompagne des familles dans les actes du quotidien, les informe sur leurs droits, les oriente vers des structures relais ou d’autres professionnels. Profession peu connue, les TISF sont un peu moins de 10 000, répartis sur l’ensemble du territoire national. Ce sont surtout des femmes (95 % de la profession). Elles sont les premiers témoins de la grande précarité de certaines familles. Ce portrait est le troisième volet d’une enquête menée par Vincent Jarousseau, « Les Femmes du lien ».
Du Akkar à la Bekaa, de Beyrouth à Tripoli, le constat est le même. Le Liban souffre de tous les maux : crise économique et financière, crise politique et corruption, Covid-19 et accès illusoire aux soins, inflation et dénuement. De plus, le pays accueille près de 880 000 réfugiés syriens et 180 000 réfugiés palestiniens. Le Liban tombe en lambeaux, emportant dans son naufrage les plus pauvres et les plus malades.
Un circuit court citoyen et éthique de l’énergie, c’est ce qu’a lancé CéléWatt, une coopérative (SCIC) du Lot qui produit de l’électricité locale à l’usage des villageois dans deux petits parcs solaires, à Brengues (215 habitants) et Carayac (94 habitants). Bertrand Delpeuch, l’un des fondateurs et actuel président de la SCIC, espère à terme constituer une grappe de 5 ou 6 petits parcs. L’installation de ces parcs n’a suscité que peu d’opposition. La recette ? Impliquer la population dans le projet, la SCIC CéléWatt compte désormais plus de 500 sociétaires, majoritairement des habitants de la région.
2020, en pleine crise du Covid-19 au Sénégal, alors que les écoles ferment et qu’un couvre-feu est instauré dans tout le pays, un jeune homme décide d’occuper, avec l’appui du préfet, une ancienne école de Rufisque pour accueillir les personnes souffrant de troubles mentaux et restées à la rue. Dans cet espace unique, résidents et bénévoles cohabitent. Initiative entièrement bénévole, le centre Delossi explore les possibles d’une autre prise en charge des troubles mentaux.
Du 17 mars au 10 mai 2020, Jean-Louis Le Touzet a tenu pour Mediapart la chronique quotidienne à l’heure du confinement d’un village du Pas-de-Calais, Audresselles. Huit semaines à raconter les solidarités, les inquiétudes, l’impatience de la reprise à l’été prochain… que l’on peut retrouver ici. Un an après, alors que le Pas-de-Calais est de nouveau confiné le week-end, en duo avec le photographe Raphaël Helle, ils ont retrouvé des restaurateurs inquiets, des voisins qui savourent encore les liens créés durant ce temps suspendu, des musiciens amateurs qui ne répètent plus, et des gens qui ne comprennent plus rien.
For several years, Hassen Bouchakour and his horse Peyo used to compete together in equestrian shows, but they have since entered a radically different world. Peyo, now aged 15, revealed himself to have an unusual empathy towards people in distress, and a remarkable ability to relieve their anxiety. The pair now visit patients, often the terminally ill, at a hospital in Calais, northern France, where Peyo’s comforting close physical presence is so calming for those in pain that it reduces the need for heavy medication. Medics and veterinarians are studying the exceptional character and powers of he who is now called “Dr. Peyo”. Jérémy Lempin reports here in words and pictures.
En juillet 2012, Mediapart publiait ce portfolio, travail du photojournaliste Antonio Pagnotta, qui durant neuf mois est régulièrement entré dans la zone interdite autour de la centrale de Fukushima au Japon. Il y avait rencontré un homme qui a refusé d'évacuer les lieux. Ce premier portfolio (d’une série de sept à retrouver ici) a donné lieu à un récit, « Le dernier homme de Fukushima », publié en mars 2013 aux éditions Don Quichotte.
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Frédéric Stucin est surtout connu pour ses portraits et ses photos de passants saisis dans les rues. Il avait notamment travaillé pour La France vue d’ici (projet porté par Mediapart et Images singulière), à la gare Saint-Lazare et à l’hippodrome de Chantilly lors du prix de Diane. De retour à Paris la veille du premier confinement, le 16 mars 2020, il a été immédiatement saisi, troublé. « L’absence des gens, le silence absolu de la ville, je devais montrer ce que je ressentais. La ville était calme comme la nuit, mais nous étions en plein jour. » Muni d’un appareil photo moyen format posé sur un pied et à l’aide d’un flash utilisé en plein jour, il a saisi cette ville comme un décor de cinéma, une fois les acteurs et l’équipe de réalisation partis. Ces photos sont exposées au festival PhotoBrussels jusqu’au 27 mars 2021.