SMS pour Sing me a Song – en français : « Chante-moi une chanson ». Les cinq membres de la troupe On Off ont conçu ce spectacle autour de chansons qu’ils viennent interpréter sur demande à domicile. Si la crise sanitaire les a mis à l’arrêt lors du premier confinement, ils ont pu reprendre leurs livraisons en juin 2020. Car contrairement aux concerts et salles de spectacle, la troupe peut jouer en extérieur. C’est ce qui plaît aux villes et communes de France qui les invitent. À tel point que, depuis la création du spectacle, en 2013, ils n’ont jamais autant joué.
Stratégiquement situé sur la mer Rouge juste avant le canal de Suez, Djibouti se positionne de plus en plus comme un acteur majeur de la Corne de l'Afrique et de toute la péninsule d'Arabie. Ancienne colonie française devenue indépendante en 1977, ce territoire d’un peu moins de 25 000 km2 attire aujourd’hui Chinois et Qataris et, aux côtés de membres de l’armée française, des militaires américains, italiens, allemands et espagnols.
En grève depuis presque deux mois pour éviter la fermeture de l’usine MBF Aluminium dans le Jura, les ouvriers ont appris le 25 mai que le tribunal de commerce de Dijon accordait un nouveau délai à un éventuel repreneur pour présenter une offre. Il faut dire qu’ils ont multiplié les actions : grève de la faim devant le ministère de l’économie à Paris, blocage des entrepôts Renault dans l’Yonne, rencontre avec le conseiller de Macron, avec la présidente de région... Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi !
Myriam Boulos a reçu cette année le grand prix Isem, attribué par le rendez-vous photographique de Sète ImageSingulières, l’ETPA de Toulouse et Mediapart, à un travail documentaire en cours. Née au Liban en 1992, Myriam Boulos vit et travaille à Beyrouth. Depuis l’âge de 16 ans, elle photographie la ville dans une approche documentaire mais aussi de recherche personnelle. En réponse à l’urgence dans laquelle vit aujourd’hui le Liban, elle répond par une production foisonnante.
Cloé Harent a reçu cette année le prix Isem (Images Singulières-ETPA-Mediapart) Jeune photographe. Depuis octobre 2018, Cloé Harent s’éloigne de temps en temps de la ville pour documenter des fermes biologiques et part à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont décidé de s’écarter du tumulte de la société. Grâce au réseau WWOOF (World Wide Opportunities Organic Farm), elle rencontre ceux et celles qui viennent chercher des réponses sur la possibilité de vivre autrement. À travers ses photos, elle palpe une ambiance, une manière d’être, une cohésion qui se dégage de ces lieux.
En Irak, les arbres généalogiques sont jonchés de branches à terre, troués par les balles, les bombes, les obus. Quarante ans de conflits, d’ingérences et d’extrémismes ont fait du pays, l’un des plus avancés du Moyen-Orient en 1980, une nation exsangue de martyrs, de veuves et d’orphelins. La longue guerre contre l’Iran a ouvert un cycle ininterrompu de violences et bains de sang. Mais un peuple, même sacrifié, ne se résout jamais à boire la mort. De Bagdad la capitale au sud, rural et tribal, Mediapart est allé à sa rencontre.
Entre eux, ils s’appellent « les Grands D », D pour « déplacés ». À dix minutes en voiture de Flamanville, sur la presqu’île du Cotentin, en Normandie, quelque 300 ouvriers, venus d’Europe et d’ailleurs, vivent dans des mobile homes sommaires au camping de La Forgette. Appelés pour construire l’EPR, ils pensaient y rester trois mois. Certains sont là depuis dix ans. Loin de leurs familles.
Depuis plus d’un an, les salles de spectacle sont closes. Et les artistes attendent. Si au début ils ont trouvé l’énergie de créer, d’avancer, le découragement a peu à peu gagné les rangs. Blessés par ces deux mots « non essentiels », ils se sentent abandonnés. Axelle de Russé et Thomas Morel-Fort ont choisi d’aller à leur rencontre pour capter ce temps suspendu.
Depuis mars 2020, le tourisme s’est éteint et les guides, majoritairement des femmes, se sont retrouvées sans travail. Elles entament une deuxième saison blanche. Les aides ne sont pas automatiques : très peu sont en CDI. La plupart sont en CDD dits d’usage, avec des contrats très courts, et multiplient les employeurs. Elles souhaiteraient que cette crise permette de reconnaître vraiment leur profession.