Portfolios

Tenues de travail

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Imposée par l'employeur (pour l'hôtesse de l'air ou le militaire), par la fonction (chez le juge ou le curé), par les dangers du métier (chez le plongeur ou le médecin), et parfois un mélange de tout cela, la tenue de travail est rarement choisie. Elle protège, distingue, construit l'image d'une famille professionnelle. C'est ce que montre cette série de diptyques. Mais ce que révèlent aussi ces photos, ce sont les intérieurs de ces professionnels : une intimité que le vêtement ne laisse pas paraître.

Les femmes qui lisent sont dangereuses

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Ce travail a été inspiré par le livre de Laure Adler Les femmes qui lisent sont dangereuses. Longtemps, pour les femmes, la lecture a été considérée comme non nécessaire: elle leur ouvre les portes de l’imagination, leur donne une liberté de penser et des idées qui les poussent à rompre les règles sociales. Elle les fait rivaliser avec les hommes. La lecture comme conquête de la liberté, de l'intimité : c’est avec cette idée en tête que j’ai rencontré des femmes, de tous âge et situation. J’ai voulu m’introduire dans ce moment de connaissance et d’abandon au voyage intérieur, par une présence discrète, la moins intrusive possible. Pour cela, je me suis installée, avec elles, dans le temps long d’une prise de vue de 10 à 20 minutes, avec un appareil hasardeux et sans objectif – c’est-à-dire sans décision de distance focale ­: l’antique sténopé. Il s’agit moins de faire le portrait d’une femme que de toucher une atmosphère, de créer une empreinte de temps.

The plight of the Bororo people fleeing carnage in the Central African Republic

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More than 100,000 people have fled from the Central African Republic (CAR) to neighbouring Cameroon since the explosion of inter-religious violence in CAR over the past 18 months.The carnage in CAR, a former French colony and majority Christian country, began in earnest after the overthrow by the mostly-Muslim Seleka rebel coalition of the country’s Christian president François Bozizé in March 2013, after which a number of Muslim militias exacted killings and lootings against Christian communities. The inter-religious violence heightened towards the end of 2013, and most notably after the resignation in January this year of Bozizé's successor, Muslim president Michel Djotodia, which saw the retreat back to the north of the country by the Séléka forces, and a resulting campaign of hateful revenge by Christian militias, called the anti-Balakas, against the Muslim population.Since the end of last year, a peace-keeping force of about 2,000 French troops and almost 6,000 soldiers from a pan-African mission, Misca, have been struggling to quell the carnage that has seen tens of thousands of Muslims flee their homes in what Amnesty International has described as a campaign of “ethnic cleansing”. Some have fled to the largely Muslim north of the country, others to neighbouring Chad and Cameroon.Of all the refugees from CAR arriving in Cameroon since March 2013, an estimated 97% are Muslim, while the remainder are Christians and animists. Most of the Muslim refugees are Bororo (also called Wodaabe), a people from the Fulani ethnic group. The Bororo, traditionally nomadic cattle herders, have long been the target of violent persecution in CAR. This began in the mid-2000s, mostly the because of jealousy at their relative affluence gained from the large herds they manage, but spiralled over the past 18 months during the savage conflict between Christians and Muslims in the country.Over several years, French photographer Frédéric Noy, who has long specialised in African affairs, has reported on the plight of the Bororo, and Mediapart publishes here a selection of his photos from both 2009, when many were already forced to flee to Cameroon, and in 2014, when the exodus became massive. “The situation in 2009 is like the embers upon which it sufficed to blow to set-off the manhunt led against the Bororos that we witness today in the Central African Republic,” says Noy.A list of links to Mediapart reports on the situation in CAR can be found at the bottom of this page.

Centrafrique: l'exode des musulmans Mbororos

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Plus de 100 000 personnes se sont réfugiées au Cameroun depuis le début de la crise centrafricaine en mars 2013 qui a vu le renversement du président François Bozizé par la Séléka, puis l'intervention militaire de la France en octobre 2013. 97% de ces réfugiés sont musulmans et 3% chrétiens ou animistes (lire notre article : La Centrafrique théâtre d'un nettoyage ethnique). Au Cameroun, la plupart des réfugiés sont d'ethnie Mbororo, eux-mêmes tous musulmans. Ces éleveurs nomades sont depuis longtemps la cible de violences en Centrafrique : au milieu des années 2000, en raison des richesses que leur apportaient leurs grands troupeaux, et aujourd'hui, dans le cadre du conflit entre chrétiens et musulmans. Pour le photographe Frédéric Noy, qui s'est rendu dans la région pendant plusieurs années, « la situation de 2009 est comme les braises sur lesquelles il a suffi de souffler pour déclencher la chasse aux Mbororos en Centrafrique à laquelle on assiste aujourd'hui ».

La joyeuse renaissance d'un village breton

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À une encablure de Carhaix, au centre de la Bretagne, Trémargat : 150 habitants dans les années 1980, presque 200 aujourd'hui. Comment un village sur une terre pauvre et caillouteuse parvient-il à enrayer l'exode rural ? Tout commence dans les années post-68. Plusieurs jeunes couples s'installent, profitant de terrains bon marché. Ils sont plutôt bien accueillis par les paysans locaux qui voient depuis des années leurs enfants quitter le pays pour la ville en laissant les fermes derrière eux. Depuis, les enfants de ces pionniers ont pris la relève, d'autres sont venus, attirés par ce « qui se faisait ici » : l’entraide, la solidarité, l’écologie et la démocratie participative.

Tent City, melting pot de l'exclusion

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Styliste au chômage, handicapés, jeune employé précaire, immigrés, designer sans emploi... Ils vivent dans ce quartier d'une vingtaine de tentes, à 1 h 30 du centre de New York. Au total, une centaine de personnes a trouvé refuge dans une forêt de pins jouxtant Lakewood, une des nombreuses villes satellitaires que compte la métropole. Dans ce comté du New Jersey, qui avoisine les 500 000 habitants, aucun centre d’hébergement pour les sans-abri. Pour parer à l’urgence, un révérend de Lakewood a décidé en 2005 d’aider les plus démunis à s’installer sur un terrain de la ville.

Mamad et Toinot, correspondance d’un poilu

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En dehors des assauts, la vie du soldat lors de la première grande guerre est faite d'attente, occupée en partie par la correspondance avec les familles. Toinot est l'un d'eux. Infirmier au front, il écrit presque quotidiennement à sa femme, Mamad, restée à Chalon-sur-Saône avec leur fils René. Leurs cartes postales, mises en scène de studio ou photomontage, sont le reflet d'une propagande qui exalte le nationalisme, à travers l'héroïsme du Poilu, la fidélité de l'épouse, la fraternité avec les alliés belges et anglais. Autant de poncifs qui rompent avec l'horreur que vivent chaque jour les soldats au front. Le musée Nicéphore Niépce a conservé la correspondance de Mamad et Toinot, dont Mediapart présente des extraits.

The Israelis who refuse to bear arms

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Illustration 8

Throughout their schooling Israeli youngsters get regular visits from members of the military who explain the importance of the army in society. Today around half of Israelis are conscripted into the Israeli Defence Forces (IDF) from the age of 18, with men serving three years and women two. Those who are excluded include Arab Israelis – who make up 18% of the population – and until now the majority of ultra-Orthodox Jews (8% of the population) who are allowed to pursue their religious studies, though a recent new law will mean these citizens, too, can be drafted. Other citizens may not be conscripted because they are deemed physically or mentally unfit. In addition there are those who refuse to join the IDF – so-called refuseniks – because they are conscientious objectors, pacifists or they simply refuse to fight in the occupied territories. In rare cases some youngsters who refuse military service are granted exemption. So far in 2014 more than 100 Israeli teenagers have signed a declaration that they will not serve in the army, mainly because of their opposition to Israel's “military occupation of Palestinian territories”. They could face jail later this year; at least one has already been sentenced to 20 days in prison. In this report photographer Martin Barzilai has photographed and spoken with Israelis from different age groups who have refused to bear arms; a refusal that earned many of them jail time. The original interviews were carried out in 2009, though some have been updated to reflect current events in the Gaza. → See also: 'Why I refused to serve my Israeli army division in Gaza'.

Israéliens, ils refusent de porter les armes

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Illustration 9

Pendant toute leur scolarité, les Israéliens reçoivent dans leurs classes des militaires qui leur expliquent le rôle et l’importance de l’armée. Aujourd’hui, environ la moitié des Israéliens est enrôlée à l'âge de 18 ans (3 ans de service pour les hommes, 2 ans pour les femmes), à l'exception des Arabes israéliens (18 % de la population) et de la plupart des Juifs Haredim qui se consacrent à l'étude religieuse. On peut être exempté pour problèmes physiques ou mentaux. Les refuzniks sont objecteurs de conscience, pacifistes ou refusent de combattre dans les territoires occupés. S’ils déclarent refuser la politique d’occupation sur les territoires palestiniens lors de leur incorporation, ils sont envoyés en prison militaire pour désobéissance. En 2014, cinquante jeunes ont pris cette décision et devraient être incarcérés en octobre prochain.→ Lire aussi l'entretien : « Pourquoi j’ai refusé d’aller combattre à Gaza »