Plus de 10 000 intermittents du spectacle ont manifesté lundi 16 juin 2014 à Paris devant le ministère de la culture contre le durcissement de leurs conditions d'indemnisation. La situation reste bloquée, l'exécutif n'entend pas répondre à leur principale revendication : le non-agrément de la convention chômage. S'il propose une remise à plat à terme du système, il a confirmé aux partenaires sociaux qu'il validerait l'accord du 22 mars. Réunis dans la soirée en assemblée générale, les intermittents ont appelé à amplifier le mouvement. Rencontre avec ces précaires qui n'en peuvent plus d'être considérés comme des privilégiés de l'Unedic vivant sur le dos des travailleurs.
La Madeleine, quartier en périphérie d’Évreux. Dans le collège Pablo-Neruda, les élèves de 3e s'apprêtent à passer le brevet, examen qui achèvera leur parcours dans le premier cycle des études secondaires. La 3e, c'est l'année de l'orientation, des stages en entreprise… autant de moments importants pour ces adolescents que les trois photographes du projet Les Pieds dans la France ont pu saisir.
Le tatouage — la "bousille" en argot — s'est propagé en France sur la peau des marins, des soldats passés par les bataillons d'Afrique, des bagnards, des prostituées et des voyous. Messages d'amour, de haine, anti-militarisme, patriotisme, rébus sexuels et autres dessins noirs révèlent les vies aventureuses des "enfants du malheur". C'est cette « poésie des mauvais garçons » (Albert Londres) que l'on retrouve dans l'ouvrage Mauvais Garçons (éd. La manufacture de livres) de Jérôme Pierrat et Éric Guillon, à travers 150 portraits commentés. Des photographies inédites prises par les autorités françaises entre 1890 et 1930, qui rendent compte de l'histoire du tatouage tout en dressant un portrait social de la France. Voici 14 extraits commentés.
This year marks the 100th anniversary of the start of World War One (WWI), when numerous commemorations will be held on the former battlefields of north-east France in tribute to the more than nine million combatants who died during the conflict. The war toll was one of the worst in history, due in part to the emergence of a massive weapons industry. At the end of the war in 1918, huge amounts of unused munitions, including highly toxic ordnance, were hurriedly disposed of in France, buried or sunk in natural sites, while former battlefields which contained unexploded and abandoned munitions were simply sealed off. Many of these remain scattered around France today, where the corroding arsenals pose a serious threat to the health and safety of local populations and surrounding environments, as illustrated in this photo-reportage by Olivier Saint Hilaire.
Après 1 336 jours de lutte, les salariés de Fralib ont obtenu en partie gain de cause. Après trois ans d'occupation de leur usine à Géménos (Bouches-du-Rhône), les salariés ont signé à l'unanimité le 25 mai un protocole d'accord avec le groupe Unilever (Lipton, Éléphant). L'accord ouvre la voie à la reprise de l'activité de l'usine par une soixantaine d'anciens salariés sous forme de Scop. Notre reporter était là.Sur ce thème, voir aussi nos autres portfolios :Le pari scop des ouvriers glaciersAcome, l'usine aux mille associés, Les derniers jours des ex-Lejaby et En Argentine, le défi de “l'usine sans patron”.
L'Ukraine doit élire le 25 mai un président... alors que le pays est au bord de la guerre civile. Il y a Kiev, l'Est mais aussi cette autre Ukraine, vaste zone frontière, proche de la Roumanie et de la Moldavie. Une Ukraine où se mêlent langues, populations et cultures. Entre Europe et souvenirs soviétiques, comment ces populations vivent-elles la révolution (notre dossier est ici) ? Nicola Bertasi a passé plusieurs semaines dans ces régions. Photographe indépendant, Nicola Bertasi est né à Milan en 1983. Il a travaillé en Europe, au Moyen-Orient, Maghreb, États-Unis, Cuba, Inde. Il collabore avec plusieurs journaux et magazines. Il écrit pour le quotidien italien Il Manifesto.
La fin de la Première Guerre mondiale c'est aussi la naissance d'une nouvelle industrie militaire : comment se débarrasser d'immenses quantités de munitions et matériaux, souvent toxiques? Les surplus et déchets ont été enfouis sous terre ou jetés à l'eau par centaines voire par milliers de tonnes. Cent ans après, les conséquences écologiques et sanitaires éclatent, sans qu'aucune véritable mesure en termes de prévention ou de dépollution soit prise. Seuls quelques panneaux dissuasifs balisent des sites hautement dangereux. Petit tour de France.
Aux conflits millénaires se sont ajoutées, depuis 2008, les crises économique et politique qui traversent l'Europe. La République de Chypre, divisée par une ligne verte séparant, depuis 1974, les Chypriotes turcs des Chypriotes grecs, est devenue avec son adhésion à l'Europe « une plaque tournante pour les capitaux légaux et illégaux » rappelait Martine Orange. En décidant de taxer les dépôts des banques chypriotes, et en imposant des plans d'austérité, l'Europe a lâché ce petit pays où plus d'une personne sur cinq aujourd'hui est en risque de pauvreté.
Leurs premières glaces en tant que patrons de leur entreprise viennent de sortir de la ligne de fabrication, moins d'un an après que R&R (2e groupe glacier européen) a fermé l’usine Pilpa de Carcassonne (Aude). Aujourd'hui, dix-neuf des anciens salariés ont repris l'activité en se rassemblant dans la Scop La Fabrique du Sud. Sur ce thème, voir aussi nos autres portfolios : Acome, l'usine aux mille associés, Les derniers jours des ex-Lejaby et En Argentine, le défi de “l'usine sans patron”.