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Commerce et colonialisme : les raisons d'une plainte pour crime contre l'humanité

12 photos

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Une assignation a été déposée par le Cran (Conseil représentatif des associations noires) ce 25 février, contre la société de construction des Batignolles ainsi que certaines de ses filiales, spécialisées dans le BTP. Elle fait suite au dépôt d'une plainte pour crime contre l'humanité, le 10 mai dernier, visant la Caisse des dépôts et consignations (donc l'État). Le 12 février, lors de la semaine anticoloniale et antiraciste, le Cran et Sortir du Colonialisme organisaient un Colonial Tour dans la capitale, pour faire découvrir aux journalistes les entreprises et institutions françaises ayant, de près ou de loin, pris part à la colonisation. En son et en images : le parcours. 

1950-2014 : toujours les mêmes bidonvilles

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Le 12 février, Mediapart se rendait sur les lieux de l'incendie du camp de Bobigny où Mélissa, 8 ans, est décédée (lire ici le reportage de Carine Fouteau). En regardant les photos, nous sont revenues en mémoire celles prises dans les années 1950 dans les bidonvilles de Nanterre ou Saint-Denis. À l'issue d'une recherche d'archives, voici le face-à-face entre images d'hier et d'aujourd'hui. En près de 50 ans, bien peu de choses ont changé, si ce n'est qu'on ne dit plus bidonville, mais camp.

Parti au bagne avec les forçats

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Illustration 3

Le médecin militaire Léon Collin a débuté sa carrière en accompagnant un transport de prisonniers vers la Guyane, avant de partir en Nouvelle-Calédonie où il a assisté aux dernières années du bagne en 1924. Au cours de ces voyages, le docteur Collin va réaliser un reportage photographique, composé principalement de 125 plaques négatives. Il va les tirer par contact puis les assembler dans des cahiers tapuscrits, où sont compilés les témoignages qu’il a accumulés auprès de chacun des forçats (et que nous reproduisons tels quels en légendes). Cet officier va diffuser ces « interviews » en gardant l’anonymat dans plusieurs magazines du début du XXe siècle, et dénoncer ce mode de châtiment judiciaire. Mediapart en publie des extraits et ouvre ainsi une collaboration régulière avec le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône.

Sur les traces de l'exode palestinien

17 photos

Illustration 4

1948 marque la création de l'État hébreu, la première guerre israélo-arabe, et l'exode de plus de 700 000 Palestiniens. Des villages entiers sont laissés à l'abandon, voire effacés de la carte. Les Absents remonte le temps pour chercher où les discordes se sont transformées en guerre. L'écriture photographique sert donc un double propos. Documentaire, en ce qu'il archive des lieux d'Histoire, et humain, car l'absence des populations autochtones imprègne les images. Le travail de Bruno Fret a reçu le prix Roger Pic 2013, et sera l'une des productions exposées au Festival Circulation(s), dédié à la jeune photographie européenne, du 8 février au 16 mars.

Portraits d'une certaine famille française

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Illustration 5

Enfants, jeunes couples, traditionnels militants de droite... se sont retrouvés dimanche 2 février pour protester pêle-mêle contre le mariage homosexuel, adopté en mai dernier, la “théorie du genre” prétendument en passe d'être enseignée à l'école, ou encore le matraquage fiscal des familles (lire notre article). Entre Henri Guaino et Marion Maréchal-Le Pen, images d'un cortège au spectre sociologique assez large.

Par-dessus la tête

6 photos

Illustration 6

La série « How Much Can You Carry » de la jeune photographe française Floriane de Lassée nous entraîne de l'Afrique de l'Est à l'Indonésie en passant par le Népal et le Brésil. À chaque voyage, on peut apercevoir ces marcheurs de bord de route qui semblent porter leur vie sur la tête. « Nous portons tous un poids, qu'il soit physique, social ou psychologique », explique l'auteur de ce travail photographique singulier. Ses images seront exposées à La Galerie Particulière à Paris, à partir du 1er février.

Egypte: les martyrs de la révolution

6 photos

Illustration 7

La plupart n'avaient pas 30 ans et tous ont été tués par la police ou des milices pro-Moubarak, aux premiers jours de la révolution égyptienne de 2011. Leur histoire compose le livre Égypte : les martyrs de la révolution. Soit 19 récits, 19 portraits de familles autour d'un même dispositif : trois photos de Denis Dailleux (le quartier, la famille, le souvenir), un récit des conditions de vie et des circonstances de la mort. L'ouvrage donne aussi lieu à une exposition. Pour Mediapart, l'agence VU' a réalisé les vidéos mettant en image les mots de Mahmoud Farag traduits par Abdellah Taïa.

Auberges de jeunesse, le temps de l'espérance

24 photos

Illustration 8

1937, 1938, 1939. Le temps du Front populaire et des premiers congés payés. Dans les auberges de jeunesse déferlent des jeunes de tous horizons. Pierre Jamet est de ceux-là. Avec son appareil photo, lui qui avait « une tendresse particulière pour Doisneau » va saisir ces instants de joie, de partage, d'amitiés. C'était juste avant la guerre. On croise dans ses photos des jeunes gens qui disparaîtront dans les camps, d'autres qui entreront en résistance, d'autres encore qui feront d'illustres carrières. Pierre Jamet, lui, sera surtout connu pour être l'un des Quatre Barbus, qui enchantèrent les cabarets parisiens, oubliant qu'il fut aussi un grand photographe (lire ici son portrait retracé par Edwy Plenel).

The beastly works of Bom.k

10 photos

Illustration 9

Graffiti artist Bom.k grew up in a down-at-heel Paris suburb close to Orly airport and in 1999 joined the burgeoning French street art movement, creating graffiti crew DMV (Da Mental Vaporz). While contuing to produce outsize murals in urban wastelands, from 2005, Bom.k began developing his art in a studio, and latterly centring on the theme of fearsome creatures, a monstrous mix of beast and human. International recognition of his work has seen him participate in exhibitions in Europe, north America and Asia, and last year he staged his first solo show ‘Vertiges et Somnolence’ (‘Dizziness and Drowsiness’) in Paris, confirming his place at the summit of the French graffiti movement. This month, the 40 year-old's haunting, gigantic ghost-grey aerosol wall paintings and canvases are showcased in two exhibitions, in France at Montpellier's Montana Gallery and in Los Angeles at the Known Gallery, a selection of which Mediapart presents here.