Le 10 novembre à Auxerre, le conseil départemental a rendu un avis défavorable au projet d’extension de l’abattoir Duc de Chailley. Une douche froide pour cette entreprise qui avait pour ambition de doubler sa production de poulets standards.
Si le présentateur s’en est violemment pris en direct au député LFI, c’est que ce dernier a évoqué leur combat : depuis plus de dix ans, des riverains d’une plantation de palmiers à huile au Cameroun tentent de faire reconnaître les dommages qui leur sont infligés. Ils estiment que le groupe Bolloré est le vrai responsable.
Comment les lobbies européens réussissent-ils à peser sur la décision publique aux dépens de la biodiversité ? Nos invités dénoncent le cas d’une fonctionnaire passée dans le camp des lobbyistes, en pleine négociation européenne sur les quotas de pêche.
Contexte inflationniste, baisse du pouvoir d’achat, confusion des labels… De multiples raisons expliquent que les ventes aient chuté de 1,3 % en 2021, après des années de croissance à deux chiffres. Les promoteurs de la filière demandent au gouvernement et à la grande distribution de respecter leurs engagements.
Dans un entretien à Mediapart, l’historien Frédéric Graber explique, à partir des travaux de son dernier ouvrage, combien les processus d’« enquête publique » sont biaisés. Les mégabassines sont pour lui un cas d’école, où le cadre légal défend les privilèges d’une poignée d’agriculteurs industriels.
Dans la Vienne, l’État a donné jeudi 3 novembre un nouveau signal en faveur des mégabassines, en officialisant un protocole d’accompagnement pour la création de ces gigantesques réserves d’eau artificielles. De Poitiers au Marais poitevin, des crispations politiques autour de ces aménagements émergent doucement.
Plusieurs milliers de personnes et de nombreux élus ont manifesté, samedi 29 octobre, à Sainte-Soline, contre le plus gros projet en cours de mégabassine, pour dénoncer l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. À l’appel de 150 organisations, le rassemblement, qui dure depuis plusieurs jours, a été le théâtre de tensions avec les forces de l'ordre.
Le photovoltaïque sur terres agricoles, aussi appelé « agrivoltaïsme », est au menu de la discussion du projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables, qui démarre, le 2 novembre, au Sénat. Ce système est à l’origine d’inquiétudes grandissantes dans le monde de l’agriculture.
Le développement de l’industriel de la volaille Duc, filiale du géant néerlandais Plukon, se poursuit dans l’Yonne et dans l’Aube. Un nouveau mégapoulailler est sur le point de sortir de terre, tandis que d’autres sont à l’étude. Réveillant, après un été de sécheresse, la question de la consommation d’eau par le secteur agricole.
Dans un rapport publié mardi 4 octobre, Greenpeace, Oxfam et Réseau Action Climat analysent les conséquences de l’élevage français destiné au marché international. Un désastre environnemental et une concurrence déloyale pour les pays importateurs.
L'été est terminé. Mais la sécheresse continue. Les nappes souterraines mettront des mois à retrouver leur niveau normal. Il est temps de réduire la consommation d’eau de l’agro-industrie. Parti pris en vidéo.
La carte n’a pas bougé depuis cet été : 93 départements sont toujours en alerte sécheresse et de nombreux arrêtés empêchent les prélèvements d’eau habituels. L’agriculture pourra-t-elle continuer de consommer comme avant ? Entretien.
Au lieu d’être utilisées pour nourrir humains et animaux, des cultures sont englouties en masse dans les méthaniseurs. Contourner la loi pour laisser le champ libre au « maïs énergétique » est un jeu d’enfant bien compris par les agriculteurs. Car produire de l’énergie rapporte plus qu’élever des vaches, explique l’ONG Splann.
En théorie, quand une installation agricole comporte un risque important, les inspections se multiplient pour éviter tout dommage sur la santé humaine et animale, la faune et la flore. En pratique, les méthaniseurs bretons cumulent les dérogations malgré des pollutions répétées, pointe l’ONG Splann.
Dans le nord-ouest du Sénégal, une coalition de 37 villages proteste depuis dix ans contre l’attribution de 20 000 hectares à une entreprise agroalimentaire. Ce conflit foncier illustre un phénomène généralisé sur le continent africain : l’accaparement de terres par des multinationales.
Dans la commune de Querrien, dans le sud du Finistère, un collectif s’est constitué pour cultiver et pâturer 53 hectares mis à la vente. La Safer, qui régule l’attribution des terres agricoles, a préféré l’agrandissement d’une exploitation. À rebours des objectifs fixés par la Région.