Un deuxième volet de la gigantesque « affaire Terra Fecundis », du nom de l’entreprise d’intérim espagnole qui employait des personnes migrantes dans le sud-est de la France, vient de se refermer. La société ainsi que sept exploitations agricoles ont été condamnées pour travail dissimulé et emploi de sans-papiers.
Dans les candidatures à la présidentielle, des divergences majeures apparaissent sur la question de l’élevage industriel. Entre désintérêt, préoccupation pour le bien-être animal, ou politique structurante de transformation des modes d’élevage.
Sur fond de guerre en Ukraine, les élus européens ont débattu de la stratégie « De la ferme à la table », volet agricole de la politique climatique de la Commission. Conservateurs, libéraux, extrême droite et sociaux-démocrates mettent désormais ces objectifs écologiques au second plan.
C’est la quatrième épidémie en cinq ans. La grippe aviaire, qui a démarré à l’automne dans le Sud-Ouest, fait désormais tache d’huile en Vendée. Les mesures gouvernementales mises en œuvre après l’épisode déjà désastreux de l’an dernier sont un échec. Plus de dix millions d’animaux vont être abattus.
En quelques jours, l’expression est devenue le mantra de quasiment toutes les personnes candidates à l’élection présidentielle : il faut retrouver notre souveraineté alimentaire, entend-on à droite comme à gauche. Mais cette préoccupation nouvelle ne correspond guère à ce que recouvre cette notion, née dans les cercles paysans altermondialistes.
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, l’un des plus grands exportateurs au monde de céréales, les prix explosent et les premières pénuries apparaissent. Au Liban, en Tunisie et en Égypte, très consommateurs de pain, la sécurité alimentaire est déjà menacée.
Le grenier à blé ukrainien fournissait une grande partie des marchés agricoles. Depuis une semaine, les cargaisons sont bloquées, les prix flambent et les prochaines mises en culture sont menacées. Des experts craignent un risque de pénuries alimentaires sur la planète.
Glyphosate, néonicotinoïdes, gestion de la grippe aviaire, agriculture 2.0… Sur l’ensemble des dossiers agricoles, le quinquennat Macron n’aura favorisé qu’un seul un type de production : l’agriculture industrielle.
Qu’est-ce que Plukon Food Group, ce groupe néerlandais venu racheter l’entreprise Duc en 2017 ? Une nouvelle donne aux Pays-Bas, avec une réduction des élevages et un encadrement des émissions d’azote, motive son expansion internationale. Une enquête en collaboration avec Lighthouse Reports et Follow the Money.
C’est la viande la moins chère au supermarché. Mais c’est l’une des plus coûteuses pour nos écosystèmes, les éleveurs et les éleveuses qui la produisent, le bien-être des animaux eux-mêmes. Les mastodontes de la volaille continuent de miser sur le poulet standard. Il est temps d’en sortir.
Depuis son rachat par le géant néerlandais Plukon, le volailler change de pied discrètement. Arrêt du bio et du certifié, extension de l’abattoir historique, construction de 80 poulaillers industriels sont au programme. Face à ces projets, peur et résistance s’installent.
Moins 100 000 fermes en dix ans : c’est le résultat du recensement rendu public le mois dernier par le ministère de l’agriculture. Face à l’hémorragie, le retour à un pilotage par l’État et à des politiques publiques volontaristes est nécessaire, selon la sociologue Véronique Lucas.
La communauté de communes de Pau a lancé un projet de « Ceinture verte » : l’installation d’une dizaine de paysannes et paysans par an autour de l’agglomération. Mais six jeunes sont actuellement suspendus au bon vouloir de la Safer, qui privilégie l’agrandissement des fermes existantes.
Le Parlement européen a voté mardi 23 novembre la nouvelle Politique agricole commune des quatre prochaines années. Une PAC qui ne répond pas aux urgences en matière de climat et de lutte contre l’effondrement de la biodiversité.
Militantes et militants anti-OGM se sont rendus sur le site du groupe semencier RAGT le 10 novembre, pour dénoncer la production de « variétés rendues tolérantes aux herbicides ». Une nouvelle décision du Conseil d’État, deux jours plus tôt, met le gouvernement face à ses manquements.
La suspension de la vente du domaine de Grignon au promoteur Altarea Cogedim, révélée par Mediapart le 14 novembre, est un aveu d’échec pour le gouvernement. Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’avenir de ce haut lieu de l’agronomie française.