Après quinze ans de libéralisation impensée, le gouvernement ne peut plus différer la question : qu’est-ce qu’EDF ? Un service public ou un simple producteur d’énergie nucléaire ?
Pour les syndicats et de nombreux responsables d’EDF, c’est le projet de trop, celui qui pourrait faire couler EDF. La construction de deux EPR sur le site britannique d’Hinkley Point, même avec l’aide des Chinois, leur paraît dangereuse, tant industriellement que financièrement. Pourtant, le président d’EDF s’entête.
Déstabilisée par une ouverture irraisonnée à la concurrence, par la transition énergétique et des ruptures historiques sur les marchés de l’énergie, EDF doit en plus faire face à nombre d’engagements et d’investissements. Beaucoup redoutent qu’EDF ne se fracasse sur un mur de dettes. Premier volet de notre série : l’État irresponsable.
Jeudi et vendredi, les dirigeants français de la célèbre application répondaient du lancement d'UberPop, le service de chauffeurs amateurs, actif de février 2014 à juillet 2015. Pas moins de 42 parties civiles se sont déclarées. Le parquet réclame un million d'euros d'amende pour l'entreprise, laquelle estime toujours qu'UberPop n'était peut-être pas illégal.
Wolters Kluwer, éditeur spécialisé notamment dans le droit social, a privé ses salariés de toute participation financière à ses résultats suite à une opération d'optimisation fiscale. Jugement sévère de la cour d'appel de Versailles.
Il n'y a pas que les taxis dans la vie ! À des degrés divers, des centaines de milliers d'actifs participent à une forme d'économie ubérisée. Certains le vivent comme une opportunité professionnelle, d'autres comme un véritable asservissement. Cinq portraits pour illustrer les ambiguïtés de l'économie collaborative, les dessous de l'ubérisation, la secousse que subit le salariat.
Quoi de commun entre Uber, Airbnb ou Blablacar ? Ces trois plateformes sont les fleurons de l'« économie du partage », la nouvelle tarte à la crème d'un monde économique qui se vit comme « ubérisé » à grande vitesse. Mais derrière les mots, quelle réalité ?
Le Nigeria a perdu 3,3 milliards de dollars de revenus fiscaux en allègements offerts à trois entreprises gazières, parmi lesquelles la multinationale française Total.
Depuis 2005, les filiales de multinationales installées en Belgique avaient le droit de réduire leurs impôts au motif qu’elles auraient réalisé moins de profit si elles n’appartenaient pas à des groupes mondiaux. La commission européenne vient de mettre un terme à cette pratique « illégale ».
Déjà cinq jours de grève, blocage du port de Marseille : l'ex-SNCM a tout de suite retrouvé ses marques. La démission de l'État hollando-vallsien confirmée, la normalisation tant attendue de la desserte maritime de la Corse dépend désormais du nouveau pouvoir politique dans l'île et des autorités européennes.
Surinvestissement, surproduction, surcapacités, surendettement : les sidérurgistes chinois paient aujourd’hui l’expansion menée à un train d’enfer du pays. Pour survivre à cette crise structurelle, ils inondent le marché mondial de leurs productions à prix cassé. Ses concurrents sont incapables de résister. Faillites, licenciements, fermetures d’usine se multiplient dans tout le secteur.
Areva a gaspillé 835 millions d'euros dans un gisement d'uranium en Namibie. Le groupe nucléaire a aussi entretenu des relations ambiguës avec son principal lobbyiste sur place. Cet intermédiaire a notamment embauché le mari de la patronne Anne Lauvergeon.
L’ancien directeur des mines du groupe nucléaire, Sébastien de Montessus, a négocié en 2010 l’achat d’un voilier de luxe à 7,5 millions d'euros pour le compte d’un intermédiaire d’Areva en Namibie et d’un financier poursuivi pour fraude fiscale. Révélations sur une transaction trouble, où l’on trouve un prince belge, un expert en sociétés offshore et un étrange contrat pétrolier au Niger.
Des salariés français du roi du hamburger digèrent mal de ne jouir d'aucune participation aux bénéfices, alors que les profits de sa filiale hexagonale s'évaporent au Luxembourg. Ils portent plainte pour « blanchiment de fraude fiscale ». Le fisc travaille sur le dossier depuis 2011, et la Commission européenne vient d'ouvrir une enquête.
Une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence a été ouverte au sujet du rachat du Vista Palace, un luxueux cinq étoiles de la Côte d'Azur, par l'ancien émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani. L'ancien propriétaire affirme avoir été spolié lors du redressement judiciaire de l'hôtel. Mediapart révèle un document montrant que l'ex-émir était intéressé par un rachat à 250 millions d'euros, avant d'obtenir le palace pour dix fois moins cher à la barre du tribunal.
Vendredi, les députés ont adopté un amendement obligeant les entreprises à dévoiler publiquement où sont situées leurs filiales et comment ils s'en servent. Un outil imparable pour repérer ceux qui jonglent entre les frontières pour alléger leur note fiscale. Mais l'exécutif ne veut pas que la France avance plus vite que l'Europe.