Airbus Group est cité dans une enquête judiciaire pour escroquerie sur une mine d'or malienne en dépôt de bilan, dont les actionnaires ont été ruinés. Le projet d'investissement du géant de l'aéronautique dans cette mine, dirigée par un proche du pouvoir malien, semblait destiné à dégager des fonds occultes pour faciliter l'obtention de marchés militaires dans le pays.
WikiLeaks rend publics de nouveaux documents sur les négociations secrètes d'un accord sur les services (TISA). Ils révèlent comment les grands groupes cherchent à organiser leur irresponsabilité juridique et financière. Ils font pression pour obtenir la suppression de toute réglementation contraignante et avoir un droit de veto à l’avenir sur toutes les lois nationales.
La prise de contrôle de Mitsubishi Motor (MMC) installe l'Alliance Renault-Nissan, dont le centre de gravité glisse vers Yokohama, dans le quatuor de tête d'une industrie automobile mondiale en pleine mutation. Et pendant ce temps-là, les gouvernants français amusent la galerie. Analyse.
C’était l'un des leaders mondiaux des semi-conducteurs. Depuis dix ans, le groupe franco-italien ne cesse de reculer. Les investissements ont chuté de 75 %, quand les dividendes ont été multipliés par dix. Les salariés demandent d’en finir avec cette gestion financière. L’État actionnaire fait la sourde oreille.
En 2007, Areva actionnaire à 90 % d'Uranor, société canadienne d'exploration d'uranium, a déboursé 34 millions d'euros pour racheter cash les 10 % de parts d'un géologue canadien. À pure perte: les permis d'exploration n'ont jamais rien donné. Une partie de l'argent s'est évaporée dans un trust néo-zélandais dont le bénéficiaire était alors un employé d'Areva.
Toute la presse s'extasie de la “success story” de deux jeunes entrepreneurs qui veulent exploiter des mines de bauxite en Guinée et sont aidés bénévolement par Arnaud Montebourg. L'aventure est pourtant périlleuse. Car parmi les investisseurs, figure un revenant des sulfureuses aventures de l'ex-Crédit lyonnais.
Quand Areva a-t-il su que les gisements d’Uramin, achetés 2,5 milliards de dollars en 2007, étaient inexploitables ? Au moins deux ans avant que le groupe n’en fasse l’aveu, selon les documents que Mediapart a pu consulter. Entendue par les juges vendredi 13 mai, Anne Lauvergeon a été mise en examen pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations. Elle a été placée sous statut de témoin assisté pour le chef d'abus de pouvoir.
« Ce n’est pas aux actionnaires de décider la rémunération du président. » Le conseil d’administration de Renault résume la réalité des dirigeants des multinationales : comptables de rien, ni à l’égard de personne. Sont-ils contre la gouvernance ?
L'économie japonaise n'est pas statufiée dans la crise depuis un quart de siècle, mais la facture de l'attentisme, tant pour les entreprises privées que dans la sphère publique, est très élevée. Pas un modèle, mais une leçon.
Le conseil d’administration d’EDF du 22 avril a fait deux victimes : Emmanuel Macron, qui voit ses prises de position contredites par l’arbitrage de l’Élysée, et le président d’EDF, plus fragilisé que jamais. En imposant le report de la décision sur le dossier d’Hinkley Point, François Hollande envoie un signal d’apaisement aux syndicats et aux salariés. Mais cela fait-il une stratégie pour l’électricien public ?
Parkeon, qui équipe les villes en parcmètres et horodateurs, est une machine à cash pour ses actionnaires. Elle vient d’être revendue au fonds d’investissement Astorg. À cette occasion, l’équipe de direction empoche 94 millions d’euros pour un investissement de 300 000 euros effectué il y a trois ans.
Comment placer sur écoute un adversaire politique sans laisser de traces ? Lorsqu’on y a des amis sûrs, la DGSE offre des garanties de discrétion remarquables. Ce qui rend bien peu probable que l'enquête ouverte sur la mise sous surveillance de Thierry Solère aboutisse.
La Commission a présenté aujourd'hui son projet visant à imposer aux entreprises de rendre public le montant des impôts qu'elles payent dans l'UE et dans des paradis fiscaux. Du jamais vu, mais l'initiative reste encore timide. Et ne devrait pas voir le jour concrètement avant des années.
La Cour des comptes s’alarme du projet de construction de deux EPR en Grande-Bretagne. Selon son rapport publié le 10 mars, les finances d’EDF et même les finances publiques sont en péril. Elle critique l’expansion internationale hors de prix menée depuis les années 2000 par le groupe.
EDF a surpayé British Energy. Mais pour ne pas avoir à avouer au moins 7 milliards d’euros de dépréciations d'actifs, le groupe continue sa fuite en avant avec le projet d’Hinkley Point.
Le directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal, a démissionné pour marquer son opposition au projet de construction de deux EPR sur un site britannique, qu'il juge trop risqué industriellement et financièrement.