Sous la pression des affaires de corruption, le conseil d’administration du groupe aéronautique a engagé un grand renouvellement de l’équipe dirigeante. Cet arbitrage, pris sous l’œil vigilant de Paris et Berlin, est censé mettre un terme à la guerre des chefs. Il risque au contraire d’aggraver les incertitudes au moment où Airbus est plus déstabilisé que jamais.
L’accession d’Éric Lombard à la tête de la Caisse des dépôts, après celle de François Villeroy de Galhau à la Banque de France ou de Catherine Guillouard à la RATP, en dit long sur l’évolution de la haute fonction publique : il faut avoir fait carrière dans la finance pour décrocher les postes prestigieux au sommet de l’État.
Rien n’y fait. Ni la révolution dans l’état-major du groupe, ni les communiqués rassurants. La crise de confiance s’aggrave chez Altice. L’action du groupe a perdu plus de 13 % en Bourse ce 14 novembre.
Un vent de panique a saisi l’état-major d’Altice : Patrick Drahi est en train de perdre la confiance du monde financier. Ses résultats déçoivent. SFR, qui ne cesse de perdre des clients, inquiète. Son cours de Bourse s’effondre. La réalité du groupe Altice apparaît au grand jour : la folle expansion du groupe, financée par 50 milliards de dettes, paraît insoutenable.
Le constructeur automobile, déjà au cœur du « Dieselgate », a logé 5,8 milliards d’euros en trois ans dans une coquille au Luxembourg qui n’a payé que 1,7 million d’euros d’impôt. Au préjudice de l’Allemagne, mais aussi de la France.
La direction de Coca-Cola annonce un « plan de transformation », qui viserait les sites français. La CFDT s’inquiète de possibles licenciements, alors que le groupe engrange des bénéfices records.
C’est un « Airbus du rail » qui n’en a que le nom. Alstom va passer sous le contrôle de l’allemand Siemens. Cette opération se fait dans des termes beaucoup plus désavantageux pour la France que celle repoussée, il y a trois ans, sur les conseils d’un certain Emmanuel Macron. La grande liquidation industrielle se poursuit ce mercredi avec les chantiers de Saint-Nazaire.
Bruno Rousset, président et actionnaire majoritaire de l’assureur lyonnais April, a touché 52 millions d’euros en construisant des immeubles qu’il a loués à son propre groupe. Des opérations conduites en violation du code de commerce, et qui pourraient s’apparenter à de l’abus de biens sociaux.
Actionnaire au bilan peu reluisant, l’État français se retrouve tout à coup au capital du numéro un mondial de l’automobile. Pour l’Alliance Renault-Nissan et son patron Carlos Ghosn, se débarrasser de ce partenaire encombrant est une nécessité. Parti pris.
Deux ans après la reprise de la production sur le site de Gémenos, la coopérative des anciens Fralib a lancé un plan de socio-financement pour faire face à ses besoins de trésorerie. L’entreprise, qui espère atteindre l’équilibre financier fin 2018, mise sur un réseau de vente alternatif aux grandes surfaces pour commercialiser ses thés et infusions.
Airbus a les plus grandes difficultés à faire face à tous ses développements lancés depuis dix ans. Le programme de l'A380 est plus que jamais menacé, celui de l'A400M est mal en point. Engagé dans une folle course aux commandes, sa rentabilité se dégrade mais les actionnaires n'en voient rien.
En cinq ans de présidence, Tom Enders a profondément remanié le groupe aéronautique et concentré tous les pouvoirs, affaiblissant son numéro deux, Fabrice Brégier. Les cadres français dénoncent la baisse des budgets de recherche et l'emprise croissante des Allemands.
L'État va exercer son droit de préemption pour prendre le contrôle de STX France, qui exploite les chantiers navals de Saint-Nazaire. Une décision « temporaire » qui ne change pas fondamentalement la politique libérale du gouvernement.
Thierry Gautier est responsable de deux magasins du groupe français dans le Nord. Comme bien d’autres gérants, il accuse le groupe de se livrer à des manipulations comptables et espère voir son contrat requalifié en contrat de travail. Il passait mercredi devant les prud’hommes.
Tout au long de la campagne, les candidats se sont faits discrets autour des usines en difficulté. Leurs programmes sont à l’image de cette timidité : ils semblent avoir acté que les politiques n’ont plus de marge de manœuvre pour sauver l’industrie française.
En dépit de sa volonté de circonscrire l’affaire, Veolia ne pourra pas minimiser le choc : Alain Franchi, l'ancien responsable de l’activité eau en France, a été l’élément moteur d’une entreprise de détournement et de corruption au sein du groupe. Mediapart révèle la lettre dans laquelle il accorde un prêt à son frère pour devenir en son nom actionnaire de la société luxembourgeoise OlkyPay.