Lundi s’ouvre le procès de l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national au Parlement européen. Marine Le Pen fait partie des prévenus. Dans « À l’air libre », Marine Turchi et Youmni Kezzouf détaillent ce que la justice reproche au parti d’extrême droite.
Le parti d’extrême droite profite de sa position centrale pour applaudir les propositions sécuritaires et anti-immigration du ministre de l’intérieur, tout en menaçant de censure le gouvernement à la moindre contrariété. Michel Barnier, lui, semble s’en accommoder.
À dix jours du procès de l’affaire des emplois fictifs du RN, la publication de faux documents, qui semblaient destinés à justifier de l’activité d’assistant de Jordan Bardella, met en difficulté le parti et son président. Durant la procédure déjà, des contrats avaient été soupçonnés d’être « antidatés » ou « falsifiés ».
Accusée d’avoir tenu des propos racistes en juillet contre trois clients d’origine marocaine dans un bar près de l’Assemblée nationale, l’ancienne collaboratrice de Julien Odoul vient d’être recrutée par le député RN de l’Aude, Julien Rancoule.
Alors que le procès de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs du Rassemblement national au Parlement européen s’ouvre le 30 septembre, un ancien assistant raconte à Mediapart les coulisses du « système » que le parti est accusé d’avoir mis en place entre 2004 et 2016.
Après avoir largement contribué au rapprochement entre le chef de l’État et la droite LR sous le précédent quinquennat, l’ancien député a noué des liens privilégiés avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, au point de devenir l’« agent traitant » du RN auprès du camp présidentiel. Un rôle aussi utile que gênant pour l’Élysée.
Fort de 126 députés, le groupe d’extrême droite a organisé son séminaire de rentrée dans une ambiance de restructuration du parti, tout en savourant sa position centrale dans l’hémicycle.
Alors que le procès de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN s’ouvre le 30 septembre, un journaliste de « Libération » affirme que de fausses preuves de travail ont été fabriquées a posteriori pour justifier de l’activité d’assistant de l’actuel président du parti. Celui-ci dénonce de « fausses » accusations.
Héritier direct du local l’Yggdrasil de Génération identitaire, le bar rouennais Le Mora a du mal à cacher sa filiation avec le groupe d’extrême droite dissous en 2021. S’y retrouvent nouveaux militants et nostalgiques de l’ancienne organisation.
Au bord de l’explosion en juin, le parti Reconquête a organisé son université d’été samedi, dans l’espoir de montrer qu’il avait encore quelques ressources. Mais la journée a surtout pris des airs de festival des influenceurs d’extrême droite, réduits à discuter de leurs obsessions entre eux.
Déçu de son score aux législatives, mais fort du premier groupe de la nouvelle assemblée, le Rassemblement national aura un rôle pivot dans l’hémicycle. Mais sa rentrée sera perturbée par l’ouverture du procès de Marine Le Pen et d’autres cadres pour détournement de fonds publics.
Si beaucoup d’élus du RN ont critiqué la cérémonie d’ouverture, les cadres du parti mettent en scène leurs félicitations des médaillés français, affichent leur soutien aux forces de l’ordre et fantasment un Paris ultra-sécuritaire dont la quinzaine offre un aperçu.
Icône de l’extrême droite la plus radicale, Marc de Cacqueray-Valménier assure, selon le média La Lettre, la sécurité d’une île bretonne, propriété du milliardaire d’extrême droite.
Un individu qui incitait à commettre des attaques et qui ciblait notamment un journaliste et une drag-queen a été interpellé le 17 juillet et condamné deux jours après à deux ans de prison. Les victimes, écartées de la procédure, dénoncent le choix d’une comparution immédiate.
Julie Gahinet, collaboratrice parlementaire de Julien Odoul jusqu'au 7 juillet, est accusée d’avoir tenu des propos racistes au Rosa Bonheur sur Seine, à Paris, contre des clients d’origine marocaine. Si elle dément les faits, des témoins confirment et trois plaintes ont été déposées.
Selon un document révélé par « L’Humanité », le milliardaire Pierre-Édouard Stérin prévoit d’injecter « 150 millions d’euros » dans des think tanks conservateurs, et signale un « projet commun » avec l’état-major du RN visant à « gagner » 300 villes aux municipales.