Un an de prison, dont six mois ferme, c’est la peine reçue par Marc B., après l’attaque de deux hommes d’origine maghrébine dans le Vieux-Lyon. Si l’accusé nie être d’extrême droite, notre partenaire Rue89 Lyon révèle qu’il était un cadre parisien de feue Génération identitaire.
Le trafic d’armes et l’idéologie néonazie d’un jeune militaire et d’un policier à la retraite étaient connus de leurs collègues, sans que cela fasse réagir leurs administrations respectives. Sur les douze attentats d’extrême droite déjoués depuis 2017, c’est le septième à impliquer des membres des forces de sécurité.
Un jeune militaire et un policier retraité sont suspectés d’avoir conduit un trafic d’armes à destination de divers membres de l’extrême droite. 89 armes ont été saisies et une dizaine d’acheteurs ont été identifiés. Parmi eux, un adolescent proche du groupuscule Division Martel et une figure de La Manif pour tous.
Théorisé par le Club de l’horloge, noyau doctrinal du parti de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine, le principe de préférence nationale est inséparable de valeurs ethnocentristes et de pratiques discriminatoires. À rebours de l’évolution du droit jusque-là, sa logique imprègne la loi immigration.
D’abord opposé au projet de loi qu’il jugeait laxiste, le Rassemblement national l’a finalement voté. Considérablement durci, le texte reprend effectivement plusieurs propositions historiques de l’extrême droite.
Selon des informations de Mediapart, la cellule anti-blanchiment Tracfin a transmis, fin 2022, un signalement à la justice concernant des financements du millionnaire Charles Gave à plusieurs candidats d’extrême droite, dont Éric Zemmour.
À rebours du « militant exemplaire et sans histoires » dépeint par le Rassemblement national, le parlementaire, qui s’est fait connaître pour ses propos racistes à l’Assemblée a même, selon nos informations, été condamné en 2012 pour une action de son groupuscule d’extrême droite.
Chercheuse à l’université George-Washington, Périne Schir démontre l’influence que retrouvent au Rassemblement national deux cercles radicaux : la Nouvelle Droite sur l’idéologie, la « GUD Connection » sur les finances. Tout en partageant les mêmes connexions avec l’extrême droite italienne.
Le parquet de Draguignan a ouvert une enquête préliminaire sur la gestion de la ville de Fréjus par David Rachline. Hier érigé en élu exemplaire, le vice-président du Rassemblement national est aujourd’hui soupçonné d’atteintes à la probité après les révélations du livre-enquête « Les Rapaces ».
Fin novembre, des tracts néonazis, antisémites et homophobes ont été découverts dans plusieurs boîtes aux lettres de la petite commune de Quissac, où quelque 200 personnes se sont rassemblées, vendredi 8 décembre, afin de dénoncer la « dédiabolisation » de l’extrême droite et sa montée croissante dans le département.
Marine Le Pen sera jugée pour « détournement de fonds publics ». Les juges chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens ont décidé de la renvoyer en correctionnelle, ainsi que le RN et 26 autres personnes.
On les voit de plus en plus battre le pavé. Ils sont visibles et souvent violents. Et pas si éloignés des partis d’extrême droite. Avec les journalistes de Mediapart, enquête sur les groupuscules d’extrême droite dans « À l’air libre », l’émission d’actualité de Mediapart en accès libre.
Jordan Bardella participait en Italie à un grand meeting des extrêmes droites européennes, aux côtés d’alliés radicaux aux discours transphobes et complotistes, bien loin de la stratégie de normalisation du Rassemblement national.
Au Parlement de Strasbourg, le groupe Identité et démocratie, dont le RN fait partie, s’est trouvé éclipsé ces derniers mois par celui des conservateurs radicaux, affiliés à Giorgia Meloni. Après la victoire de Geert Wilders aux Pays-Bas, ils espèrent tenir leur revanche aux européennes de 2024.
Aidée par l’info en continu et les réseaux sociaux, l’extrême droite se jette sur tout drame lui permettant d’imposer son imaginaire xénophobe. Sans égard pour l’exactitude des faits ni même pour les victimes.
Le terme d’« ultradroite » s’est imposé dans les médias pour désigner les groupes plus radicaux que le RN. Mais il ne prend pas en compte la porosité importante entre groupuscules et partis d’extrême droite, et présume à tort que ceux-ci n’usent pas de la violence.