Que l’extrême droite ait pu parader dans une manifestation contre l’antisémitisme est une étape choquante de sa normalisation. Les failles de la gauche ne sauraient justifier la complaisance de toute une partie du champ politique et médiatique à l’endroit d’une force dangereuse.
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
Érigé en élu exemplaire pendant des années, le vice-président du RN voit la gestion de sa ville sévèrement mise en cause dans un livre, « Les Rapaces ». S’il annonce une plainte en « diffamation », les dirigeants du parti, eux, n’ont pas réagi sur le fond de l’enquête, qui évoque notamment des atteintes à la probité.
Trois personnes ont été légèrement blessées, samedi 11 novembre, dans la soirée, à Lyon, lorsque des militants d’ultradroite ont tenté de s’introduire par la force dans une conférence sur la Palestine. Un militant d’ultradroite a été interpellé.
Les dirigeants et députés du RN répètent que le parti et son fondateur ne sont pas antisémites. L’histoire du mouvement montre pourtant l’inverse. Et Jean-Marie Le Pen a, au fil des années, multiplié les déclarations antisémites et négationnistes. Pour Marine Le Pen, ce rappel des faits est « une manipulation politique ».
En déplacement dans un pays meurtri par les attaques du Hamas, Éric Zemmour a transformé son voyage de trois jours en événement de campagne, utilisant le conflit au Proche-Orient pour développer sa rhétorique sur la « guerre des civilisations ».
En 2019, le service de renseignement intérieur a recensé « les relais d’influence » utilisés par la Russie dans le cadre des élections européennes. Les quatre seuls politiques français cités sont membres du Rassemblement national, ou l’ont été. Parmi eux, une conseillère franco-russe du RN au Parlement européen.
Mercredi 18 octobre, une quinzaine de militants d’extrême droite radicale ont pénétré dans l’université Lyon 3. Sur une photo de revendication de l’intrusion, plusieurs effectuent des signes nazis. L’université a porté plainte. Une info révélée par notre partenaire Rue89 Lyon.
Officiellement, Reconquête ne dispose pas d’organisme de formation de ses élus. Mais comme l’a découvert Mediacités, ceux-là sont nombreux à faire appel au Cefel, une structure discrète liée à l’école de formation de Marion Maréchal à Lyon, et qui facture au prix fort ses prestations à l’État ou aux collectivités.
Lors de la journée consacrée à l’examen de ses propositions de loi, l’extrême droite n’a réussi à faire adopter aucun texte. Le parti de Marine Le Pen a dénoncé le « sectarisme » de ceux qui s’opposaient à lui et accusé toute la journée les Insoumis d’être les « amis du Hamas ».
Le Rassemblement national affirme son soutien « sans réserve » à Israël et veut s’ériger en protecteur des juifs de France. Une position qui a largement évolué ces dernières années. Et ce, alors même que Marine Le Pen n’a jamais renié l’histoire antisémite de son parti.
Selon nos informations, l’enquête du parquet européen visant Edwige Diaz, la vice-présidente du Rassemblement national, soupçonnée d’emploi fictif lorsqu’elle était l’assistante d’un eurodéputé, a été classée sans suite le 5 octobre.
Ce lundi 9 octobre, Tarik Safraoui a reçu Ellen Salvi dans « Abonnez-vous » sur Twitch. Responsable du pôle politique de Mediapart, elle a notamment présenté « In Extremis », la nouvelle newsletter sur les extrêmes droites.
Le média identitaire organisait samedi au Cirque d’Hiver, à Paris, une soirée pour lancer son nouveau trimestriel. L’événement, censé rapprocher les droites et créer des ponts entre elles, a surtout consisté en un meeting d’Éric Zemmour.
Un rassemblement était organisé ce week-end en soutien au maire LFI de Grabels, victime d’une agression après une campagne haineuse de l’extrême droite. Cet élu, solidaire des migrants et critique de Robert Ménard, n’a pas reçu la moindre marque de soutien d’Emmanuel Macron, de ses ministres ni de son parti.
Le Rassemblement national est de retour au Sénat avec trois nouveaux élus. Encore loin de pouvoir constituer un groupe au Palais du Luxembourg, le parti de Marine Le Pen confirme sa progression dans les zones rurales, où il a recueilli les voix de plusieurs milliers d’élus locaux, souvent sans étiquette politique revendiquée.